« Lucy a des soucis »
Un vœu adopté par la majorité au conseil municipal de Saint-Vallier
Un vœu a été adopté par la majorité au conseil municipal de Saint-Vallier ce jeudi soir, voeu que voici :
« Si ce n’était que des soucis ! Il s’agit plutôt de la vie de cette centrale dont il sera question le deux avril au Tribunal de Grande Instance de Chalon-sur-Saône.
D’aucuns font tourner les regards vers l’Allemagne pour vanter le sens de l’entreprise, la rigueur des comportements, l’efficacité. Or, e.On, la société qui a repris les actifs de la SNET, ne respecte pas ses engagements de maintenir l’activité du site jusqu’à la fin de l’année 2015. Il ne faut donc pas s’étonner si cette société n’a engagé aucune démarche auprès de la DREAL pour obtenir le report de la révision décennale.
Or, ce délai aurait été nécessaire pour mener à bien des propositions alternatives, dont le projet « biomasse » porté par la C.G.T. est une piste innovante à l’heure où chacun dit s’inscrire dans la transition énergétique.
Préserver une unité de production d’électricité dans le bassin de Montceau-les-Mines n’est pas seulement la préoccupation, majeure au demeurant, de maintenir de l’emploi dans ce secteur. C’est aussi une solution vitale pour la Bourgogne dont Lucy est le seul pôle de production.
Avec la volonté affichée par les tenants d’une Europe déréglementée, de libéraliser le secteur de l’énergie, c’est l’annulation de la péréquation qui institue le même prix de l’électricité partout en France qui sera de fait.
Dans une Bourgogne éloignée des points de production, la facture d’électricité sera des plus chères mettant en péril les entreprises utilisant de manière importante cette énergie, et en difficultés les habitants.
Il faut faire entendre raison à la direction d’e.ON et la mettre devant ses responsabilité. Le TGI peut apporter une première sanction pour le non respect des engagements pris.
Depuis des années, les salariés de Lucy avec leur syndicat C.G.T. mènent un combat remarquable, responsable, constructif. Ils ont été confrontés une succession de sociétés qui ont, chacune contribué à la mise en cause de cette centrale. Elles ont buté devant les salariés mobilisés.
Lucy est aujourd’hui la préoccupation de tous parce qu’elle touche à la sécurité énergétique. Alors que les employeurs ne visent que la rentabilité immédiate consistant à supprimer une partie du capital et à maîtriser le marché, les salariés, à l’instar d’autres entreprises en lutte apportent des solutions crédibles montrant ainsi que le sens de la responsabilité, de l’entrepreneuriat, c’est bien chez les salariés qu’on les trouve.
Le conseil municipal de Saint-Vallier, réuni ce 28 mars 2013, appelle au soutien des salariés de Lucy le 2 avril, afin de montrer que leur combat est celui de toute une région. Il en appelle aux pouvoirs publics afin de se saisir de ce dossier et de promouvoir les solutions portées par la C.G.T.«
2 commentaires sur “« Lucy a des soucis »”
Ce serai bien que toutes les forces CGT et autres syndicats se rassemblent à la centrale ou au siège d’eon, afin d’apporter le soutient aux salariés d’eon.Plus nous serons et plus nous serons fort.N’oublions pas le dicton »l’union fait la force ».Je pense que nous sommes tous concernés par cette affaire,industriels comme particuliers.Le bassin est déja bien endommagé en matière d’emploi,si d’autres entreprises devaient partir à cause que l’energie coûte trop chère se serait une catastrophe pour la région.Soyons solidaires.
bjr ,
c’est le changement :meme la CGT se modernise elle a abandonné son projet demi séculaire de l’exploitation du charbon de la nievre pour se tourner vers la biomasse et pourquoi pas ? mais l’apport local ou meme régional sera t il suffisant ?