» C’est avec une très grande tristesse que comme l’ensemble des peuples du monde, les communistes de Saint-Vallier ont appris le décès de Nelson Mandela. Un grand homme nous quitte. Nelson Mandela restera à jamais le symbole de la lutte pour l’émancipation humaine, une de ces figures universelles qui marquent l’histoire. Face à un régime d’apartheid qui niait la dignité humaine et avait érigé le racisme et l’humiliation en système, il n’ a jamais plié. Cela lui coûta 27 ans de bagne, mais le mena à la présidence de l’Afrique du Sud. Avec ses compagnons de l’ANC, dans l’alliance indéfectible avec le Parti communiste sud-africain et la Cosatu, il se fixa et atteignit l’objectif qui paraissait insensé d’unir tout son peuple sous la bannière de la Charte de la Liberté. Toute la destinée d’un peuple s’est incarnée en lui.

Madiba fut le premier président de sa nation élu au suffrage universel et non-racial. Les communistes français s’honorent d’avoir contribué dès le premier jour et sans relâche à ce qui devint un puissant mouvement de solidarité internationale aux côtés de cette marche vers la liberté du peuple sud-africain.

La lutte contre l’apartheid, jusqu’au boycott, et pour la libération de Nelson Mandela ont profondément marqué l’histoire du Parti communiste français. Elle a, pour un grand nombre d’entre nous, été le terreau de nos engagements de jeunesse. De l’occupation de l’Ambassade d’Afrique du Sud, entièrement repeinte en noir pour crier la honte de ce régime, aux grandes manifestations parisiennes, en passant par la douleur de l’assassinat en 1988 à Paris de Dulcie September, le PCF et les jeunesses communistes ont été de tous les combats.

Hier, la libération de Madiba et de tout le peuple sud-africain était une victoire pour l’ensemble du genre humain. Aujourd’hui, le deuil des Sud-Africains est celui de l’humanité toute entière. A Saint-Vallier en 1984, à l’époque ou la plupart des partis politiques en France et dans le monde ne voyaient en Nelson Mandela qu’un vulgaire terroriste, les jeunes communistes, puis la municipalité peuvent être fiers d’avoir donner son nom à la salle des fêtes des Gautherets, d’avoir accueilli en 1985 l’une des représentantes du bureau politique de l’ANC et d’avoir œuvrer sans relâche pour sa libération.

Ces moments de lutte aux côtés des opprimés d’Afrique du Sud, furent des moments fondateurs de l’identité communiste de nombreux militants actuels, comme le furent la lutte contre la guerre d’Algérie, la guerre du Vietnam, et tant d’autres.

Nous invitons dès maintenant chacun et chacune d’entre vous à participer à la salle Mandela, aux Gautherets, aux cérémonies organisées pour célébrer la mémoire de Madiba. «