Un conte africain

 

devenu introuvable sur le marché

 

 

Nous vous avions parlé en avant-première de ce conte africain mis en scène par la Compagnie La Mi. Ce samedi, à la bibliothèque municipale (ECLA), de nombreux enfants étaient venus pour écouter cette belle histoire… d’eau. Un seul bémol : annoncé pour des enfants à partir de 2 ans, ce conte est en fait destiné à des enfants à partir de 5 ans ! Alors forcément, les plus petits n’ont peut-être pas tout compris, mais ils se sont bien amusés quand même.

 

 

 

L’histoire : Aude Lasource est professeur SO (spécialiste en eau) comme l’étaient son père, son grand-père et son arrière-arrière-arrière grand-père. « Je suis venue vous parler de l’eau » annonce Melle Lasource. Et la voila partie dans des explications où il est question de micro-organismes pluricellulaires (sic). Annonçant également que les bébés sont pleins d’eau et non pas pleins de lait !

 

Dring ! Dring ! Le téléphone d’Aude Lasource sonne : c’est son directeur qui lui dit de changer de sujet car cela ne va pas du tout ! « Oui ! Mais qu’est-ce-qu’on va faire alors ? Elle réfléchit, réfléchit et soudain, gonfle un ballon de baudruche illustré de la carte du monde et décide (en posant le doigt à un endroit) qu’on ira là ! Là, c’est l’Afrique…

 

La Mi vient de Chatillon-sur-Seine et avoue préférer raconter les contes dans des lieux intimistes. Sa prestation est découpée en plusieurs séquences : la fausse conférence sur l’eau, qui amène la comédienne à faire le récit de ce livre écrit par Yves Pinguilly et Sarang Seck et édité en Guinée Konacry. Malheureusement, le livre est introuvable et la conteuse dira être allée fouiner à la librairie du Quai Branly à Paris pour le dénicher. En vain !

 

Elle a alors l’idée de contacter l’auteur dans son pays et celui-ci lui a offert le précieux livre. Mais La Mi avoue avoir un peu modifié les paroles de la berceuse. En effet, celle-ci disait quelque chose comme « mon bébé pleure, donnez-moi un fouet pour le faire taire ! ». De plus, la conteuse précise qu’elle l’a un peu réécrit car « narrativement, il manquait quelque chose ».

 

En tous cas, les enfants, confortablement installés à plat-ventre sur des coussins n’ont pas boudé leur plaisir…D’autant plus que La Mi a fait passer « La plume de parole » pour ceux qui auraient quelque chose à dire. Les bambins n’avaient rien à dire, mais on leur a offert la plume quand même !