Une nouvelle rue à Saint-Vallier
La rue Olympe Degouges
Ce samedi matin a eu lieu au centre de la ville de Saint Vallier la cérémonie d’inauguration d’une nouvelle rue, la rue « Olympe de Gouges.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence :
– Du Maire de Saint Vallier et de nombreux adjoints dont Danielle Lucien, Adjointe à la Démocratie participative, initiatrice de ce projet.
– Evelyne Ragowicz, Présidente Départementale de « Femmes Solidaires »
– Michèle Juilliot, Présidente de « Femmes Solidaires » du Bassin Minier
– Sylvie Sabotier Marx, Principale du Collège Copernic et son adjointe Jacqueline Marino ainsi qu’une délégation d’élèves du Collège.
Danielle Lucien nous a confié qu’elle avait eu l’idée du nom de cette rue pour honorer la mémoire d’Olympe Gouges, trop longtemps restée dans l’oubli. Elle ajoute : « 2 autres nouvelles rues de la ville vont porter les noms de 2 illustres femmes : Germaine Tillon et Geneviève Anthonioz-de Gaulle (qui vont faire leur entrée au Panthéon le 27 mai prochain). De plus, elle nous a informé avoir voulu faire coïncider la date de l’inauguration avec le 70ème anniversaire du droit de vote des femmes, acquis en 1944, mais que les femmes françaises ont pu utiliser pour la 1ère fois le 29 avril 1945 aux élections municipales. C’est pour toutes ces raisons qu’étaient présentes à cette cérémonie les Présidentes et des militantes de «Femmes Solidaires » et la délégation du Collège Copernic qui clôture par cette occasion sa « Semaine des droits de la femme en hommage à Marie-Olympe de Gouges », que nous vous avons présentée sur cesite samedi matin 18 avril.
Après avoir posé devant le bureau de vote factice mais au combien superbe, les élèves et Mme la Principale du Collège ont pris la tête du cortège, pancartes militantes dressées haut pour se rendre à l’inauguration officiel de la nouvelle rue « Olympe de Gouges ».
Rappelons d’abord qui elle est :
Olympe de Gouges, de son vrai nom Marie Gouze, est née à Montauban le 7 mai 1748 et morte guillotinée à Paris le 3 novembre 1793. Elle était une femme de lettres française, devenue femme politique. Elle est considérée comme une des pionnières du féminisme français. Auteur de la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne », elle a laissé de nombreux écrits en faveur des droits civils et politiques des femmes et de l’abolition de l’esclavage des hommes Noirs. Elle est souvent prise pour emblème par les mouvements pour la libération des femmes. Parmi les premiers, elle demanda l’instauration du divorce – le premier et seul droit conféré aux femmes par la Révolution – qui fut adopté à l’instigation des Girondins quelques mois plus tard. Elle demanda également la suppression du mariage religieux, et son remplacement par une sorte de contrat civil signé entre concubins et qui prenait en compte les enfants issus de liaisons nées d’une « inclination particulière ». C’était, à l’époque, véritablement révolutionnaire, de même lorsqu’elle militait pour la libre recherche de la paternité et la reconnaissance d’enfants nés hors mariage. Elle fut aussi une des premières à théoriser, dans ses grandes lignes, le système de protection maternelle et infantile que nous connaissons aujourd’hui et, s’indignant de voir les femmes accoucher dans des hôpitaux ordinaires, elle demandait la création de maternités. Sensible à la pauvreté endémique, elle recommandait enfin la création d’ateliers nationaux pour les chômeurs et de foyers pour mendiants. Toutes ces mesures préconisées « à l’entrée du grand hiver » 1788-1789 étaient considérées par Olympe de Gouges comme essentielles, ainsi qu’elle le développe dans Une patriote persécutée, son dernier écrit avant sa mort.
Un moment d’intense émotion :
La vie d’Olympe Gouges a été retracée par les oratrices Danielle Lucien d’abord, puis Michèle Juilliot, après que Sylvie Sabotier Marx et 2 élèves, Charlotte et Flaurie, n’eurent évoqué quelques moments de sa biographie et lu quelques passages de « la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne ».
La plaque bleue avec le nom d’Olympe de Gouges fut dévoilée par le Maire, son adjointe, les Présidentes de « Femmes Solidaires » et les membres de la délégation du Collège Copernic.
Dans son allocution de clôture, le Maire de Saint Vallier, très ému, dit combien il vivait un grand moment et un symbole fort, en insistant beaucoup sur le temps qu’il a fallu à la Femme pour devenir l’égal de l’homme….et encore…., cette affirmation est très loin d’être vérifiée. Il s’est dit également très heureux que ce soit dans ce nouveau quartier de la ville (Maison médicale, Résidence pour personnes âgées…) que cette rue porte ce nom illustre.
Après cette belle cérémonie, l’assistance retourna à la salle des mariages pour y voir l’exposition sur les Femmes et lever le verre de l’Amitié.
Jean Michel Lendel