Comme toutes les semaines, retrouvez le billet d’humeur de section P.S. de Saint-Vallier :

« Heureusement notre titre se clôture par un point d’interrogation. Cette ponctuation n’est pas anodine, elle est dans notre esprit, porteuse d’espoir. Outre cette pointe d’optimisme, rappelons que c’est ainsi que les voleurs de grands chemins menaçaient les voyageurs qu’ils croisaient. « La bourse ou la vie », donnez nous votre argent ou vous mourrez.

C’est une autre forme de menace qui pèse aujourd’hui sur notre argent. Les brigands de grands chemins sont en costumes, expectorent dans les séances boursières,  recherchent avant tout le profit financier au risque de briser quelques vies. Une autre époque, une même vérité…Sauf que les bandits ne sont pas en face de vous, qu’ils sont plus vicieux, moins violents mais tellement plus dangereux.

Pendant des décennies les grands défenseurs du capitalisme financier affirmaient haut et fort que les transactions boursières étaient déconnectées de l’économie des simples gens, d’où le concept d’une économie virtuelle qui ne devait pas se répercuter sur l’économie réelle. Cela pouvait paraître vrai tant les pratiques et les montants boursiers échangés sont nébuleux, à mille lieux des pratiques obligatoires de bons pères de famille des salariés.

Ces dernières semaines auront été Ô combien parlantes à ce sujet, et dire aujourd’hui que l’économie virtuelle n’aura aucune incidence sur l’économie réelle est au mieux de l’incompétence, au pire un baiser de judas homérique… L’économiste Marc TOUATI, une imminence de la société d’investissement Global Equities, affirmait encore cette semaine que « les états sont déconnectés des bourses. »

Faut-il que ce Monsieur nous prenne pour des gourdiflots rudimentaires pour affirmer de telles inepties ? Pourquoi dès lors, une simple rumeur de baisse d’une note d’état peut elle faire paniquer les bourses du monde entier ? Et les politiques d’austérité menées par les états endettés ne sont elles pas génératrices d’une baisse d’activité et donc d’une plus faible croissance ? Et la croissance n’est elle pas le graal de la bourse ?

Dites… nous n’avons peut-être pas votre science financière, peut-être sommes nous à vos yeux que des primates, mais comme qui dirait  : « Faudrait voir à ne pas nous prendre pour des jambons!! »

A méditer.. ».