Tout n’est pas bon à jeter à la poubelle, même si le tri sélectif permet, pour partie, de recycler les déchets ménagers.

 

Du côté de Saint-Vallier, une personne, un jour qu’elle visitait un marché de Noël l’an passé non loin d’ici, a eu une idée. Surtout qu’avec son CAP de couturière, elle n’a jamais décroché le moindre travail, alors autant utilisé ses compétences et redonner vie… « aux paquets de café vides », dit-elle amusée mais avec sérieux.

 

Ainsi depuis janvier dernier, Laurence Delouhans s’est fixée pour objectif de collecter des paquets de café vides « et plastifiés » ajoute-t-elle devant notre méconnaissance totale du sujet. De cette matière première, elle en fait des sacs, ceux qui plaisent aux jeunes filles toujours à la recherche de l’objet qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Dans la famille Delouhans, seul le père consomme du café mais pas en quantité suffisante, d’où justement la difficulté d’en récolter un maximum car pour confectionner un sac, il faut au moins une bonne dizaine de paquets de taille normale.

 

 

 

 

 

 

Après, pour Laurence Delouhans, c’est très simple et « maintenant que j’ai pris le coup, j’ai besoin de trente à quarante-cinq minutes pour réaliser un modèle ». Des paquets de café, un peu de tissu pour former le fond et les anses et le tour est joué. « Ce n’est que de la récupération, je n’achète que le fil ». Des idées, elle n’en manque pas. Avec des bouchons de liège, elle en fait un petit sapin de Noël. Le papier de vieux journaux devient « par enchantement » une boîte à bijoux en forme de tortue et un emballage de pringles, un distributeur à coton pour se démaquiller. « Je fais une ouverture, j’habille la boîte avec du tissu et voilà ! »

 

 

Remarquée par la CUCM

 

Présente au grand marché de Noël à Saint-Vallier le 3 décembre dernier, ses sacs ont connu un vif succès. « J’ai des commandes, je dois en faire cinq ou six » précise-elle. Sauf qu’en ce moment, avec son stage à l’AFPA de retour à l’emploi jusqu’au 21 janvier 2017, le temps lui manque un peu. « Si ça pouvait au moins déboucher sur un emploi » espère-t-elle secrètement. D’un autre côté, Laurence Delouhans aimerait bien vivre de sa passion d’autant que son initiative a été remarquée par la Communauté urbaine Creusot/Montceau. « On m’a contactée pour participer au marché artisanal d’objets recyclés pour fin 2017 » indique-t-elle avec fierté.

 

Entre stage de formation, le recyclage, écumer les marchés de Noël, trois enfants à la maison « même s’ils sont grands », Laurence Dehoulans, trouve encore le temps de donner de son temps bénévolement à l’épicerie sociale de la commune. Une femme volontaire et jamais à court d’idées.

 

Jean Bernard