Rien ne le disposait à revêtir, un jour, les habits d’adjoint au maire. A vrai dire, Jean-Paul Lecoeur, avec le cœur à gauche, élu de la majorité au conseil municipal à Saint-Vallier, travaillait inlassablement dans l’ombre. A chaque manifestation et avec son sourire qui le caractérise, il prêtait main forte, toujours là pour seconder, jamais avare de service. En somme, il baignait dans la vie associative valloirienne sans se préoccuper des heures passées. Il faisait de la politique au sens noble du terme sans s’en rendre compte, sans rechercher les lauriers. Il est ainsi fait.

 

Adjoint, une surprise totale

 

De l’ombre, le voici aujourd’hui en pleine lumière depuis le 22 décembre dernier, jour où au conseil municipal, sur proposition du maire Alain Philibert, Jean-Paul Lecoeur fut élu adjoint suite à la démission de Daniel Meunier de son poste d’adjoint à la culture, tout en restant conseiller municipal dans la majorité. « Je ne m’y attendais pas » assure Jean-Paul Lecoeur, qui ce mercredi matin assurait sa permanence en mairie. « Le maire m’a fait la proposition, j’ai accepté ».

 

Avec 23 voix sur 27 exprimés, son élection en tant que huitième adjoint n’a souffert d’aucune contestation. Il a désormais en charge la vie associative, le suivi de toutes les manifestations sur Saint-Vallier, l’organisation des fêtes et des cérémonies. « Si j’ai proposé Jean-Paul Lecoeur, affirmait le maire le 22 décembre, ce n’est pas par hasard. Je souhaitais quelqu’un d’une grande disponibilité, un homme de terrain proche des associations ». Jean-Paul Lecoeur était tout désigné.

 

 

Un homme aussi de convictions

 

Du temps, aujourd’hui, il en a. Désormais retraité, il a passé 43 ans chez Metalliance et à « 60 ans j’ai préféré laisser la place à un jeune » dit-il avec satisfaction lui qui a toujours défendu en tant que délégué syndical à la CGT les droits de l’ouvrier. « J’ai toujours aimé me plonger dans les textes de loi ». Défendre les intérêts des travailleurs, « je suis pour la défense des salaires, le partage du travail et de l’argent », voilà son leitmotiv qui a guidé ses pas jusqu’au jour où, en 2008, il rejoint la liste d’Alain Philibert pour les municipales. Et le voici, depuis, membre du parti communiste. Il ne s’en cache pas.

 

 

De conseiller municipal, le voilà dorénavant adjoint au maire. Mardi, il a assisté à son premier bureau municipal (réunion chaque semaine avec le maire et ses adjoints). « L’ambiance y est bonne, on s’entend bien, sans quoi je n’aurais pas accepté la proposition du maire » précise-t-il. Cette semaine, il est également d’astreinte. « Après la fermeture de la mairie, si quelque chose se passe sur Saint-Vallier, c’est moi qui reçoit l’appel ». Peu à peu, Jean-Paul Lecoeur prend ses marques. « Il me faut un peu de temps pour m’adapter mais j’ai le soutien de mes collègues ».
Le 22 avril, une date qui lui tient à coeur

 

Déjà très impliqué dans la vie associative à Saint-Vallier, il a été au club de chien de défense, « j’avais deux bergers allemands », est toujours membre de Méca sport insertion, reste aussi président du conseil des habitants des Bois Francs, participe également au conseil des écoles, Jean-Paul Lecoeur espère désormais contribuer à améliorer ce socle associatif. « J’espère néanmoins être disponible le 22 avril, le jour du rallye des Gueules noires surtout qu’une des spéciales aura lieu à Saint-Vallier » plaisante-t-il. Petit message au maire au passage. Jean-Paul Lecoeur, un homme de confiance et de terrain.

 

 

Jean Bernard