Le conseil municipal à Saint-Vallier, jeudi 16 février 2017, ne s’est pas réduit à une vive altercation entre la majorité municipale et le syndicat CFDT Interco 71 en fin de séance (lire par ailleurs). Il y a été question, en particulier, du débat d’orientation budgétaire qui donne le ton quant au vote du budget prévu le 12 avril 2017.
Alors peut-on réellement parler de débat d’orientation budgétaire ou était-ce plutôt un plaidoyer de Richard Taiclet, premier adjoint en charge notamment des finances, sur la bonne gestion de l’exécutif ces dernières années ?

 

Avantage aux services techniques

 

 

A l’aide d’un diaporama et d’une grande quantité de chiffres, le discours de Richard Taiclet reprenait sur beaucoup de points le texte publié en janvier dernier dans « Saint-Vallier aujourd’hui demain », intitulé « Faire mieux avec moins ? » La hausse de la taxe d’habitation (1 point de plus) : « Nous ne pouvions pas faire autrement à cause de la baisse à terme de 700 000€ des dotations de l’Etat (…) ». Et de rappeler le passage de 32 à 35h pour le personnel, les économies en réduisant les charges de fonctionnement et pour la première fois dans l’histoire de la vie de la commune, une baisse nette de 3% des dépenses de personnel ou encore d’optimiser les moyens municipaux. A ce titre, l’adjoint aux finances, même s’il le déplorait, indiquait : « nous ferons intervenir de plus en plus nos services au détriment des entreprises, notamment dans le BTP, comme pour la halle couverte (les finitions) ou des travaux dans les écoles ».

 

 

La bonne nouvelle pour les concitoyens de Saint-Vallier, « il n’y aura pas d’augmentation des impôts locaux en 2017 » assurait Richard Taiclet à la grande satisfaction de Martine Durix (sans étiquette) et Denis Beaudot (opposition de droite).

 

Quels projets pour 2017 ?

 

Des investissements en 2017 ? Le premier adjoint mettait surtout l’accent sur ceux réalisés ces derniers temps : 2.5M€ pour le nouveau gymnase Potignon qui laissa dubitatif le sous-préfet d’Autun lors de sa visite à Saint-Vallier le 7 février dernier quant à son emploi uniquement pour la gym, ou encore le rachat de la résidence des Tilleuls pour 1.2 M€ sans omettre la réfection de la salle Mandela, le parvis de la mairie.

 

Déjà au moment des vœux de la municipalité aux Valloiriens à Devos, le maire n’avait évoqué aucun grand projet pour 2017. « Nous allons surtout consolider note patrimoine » avait-il glissé au passage. Consolider le patrimoine, c’est achever la halle couverte, rénover la salle du conseil municipal et salle des mariages, changer les rideaux de scène à l’ECLA, maintenir l’outil de travail pour les agents municipaux, cartographier l’éclairage public. Sans oublier les 380 000€ destinés à protéger les écoles suite aux attentats.

 

C’est aussi « maintenir les services à la population ». Le cheval de bataille d’Alain Philibert. « C’est un choix. Des communes n’augmentent pas les impôts mais suppriment des services. Nous défendons la proximité. Je ne veux pas que notre commune meurt ».

 

On ne touche pas aux associations

 

Saint-Vallier peut-elle encore faire des efforts ? D’après Denis Beaudot, « il est encore possible de réduire la voilure, peut-être du côté de la culture et des associations ». Dommage qu’il n’ait pas été plus loin dans sa réflexion… Attention, on ne parle pas des associations sans courroucer le maire. « On fait trop pour les associations ? Au contraire, elles en veulent encore plus. Malgré tous nos équipements nous ne parvenons pas à répondre à toutes les demandes ».
« Ne pourrait-on pas mutualiser nos équipements » souleva alors Thierry Mallot (opposition PS) ? « Partager les bâtiments, nous ne sommes pas contre mais Montceau-les-Mines, Sanvignes, Blanzy n’ont jamais rien proposé » lui répondait Richard Taiclet.

 

 

Pas de hausse d’impôts locaux en 2017, 400 000€ dans les caisses de la commune en provenance de la CAF pour les exercices 2014 et 2015, des subventions, notamment la DSR (dotation de solidarité rurale) à venir, mais quand et combien ? et une conclusion de Richard Taiclet : « Malgré un désengagement de l’Etat, nous avons maintenu la tête hors de l’eau ». Un constat, quant au débat…

 

 

Jean Bernard