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mercredi 15 mars 2017 à 07:35

Le printemps des poètes à l’école Henri Wallon à Saint-Vallier

Des élèves fascinés par l’Afrique




Il règne dans la classe de CM1-CM2 de Muriel Debusscher à l’école Henri Wallon à Saint-Vallier une sérénité comparable à celle qui émane de la savane africaine en plein après-midi. Paisible. Caya Makhélé profite alors de la douceur des lieux pour se faufiler entre les tables. Une voix douce accompagne son pas félin. L’auteur de plusieurs ouvrages de poésie, originaire du Congo-Brazzaville, a passé la journée au milieu des élèves dans le cadre du Printemps des poètes, avant de regagner Paris en fin d’après-midi.

 

 

« En amont, explique Me Debusscher, nous avons travaillé sur l’Afrique, la poésie ». Ainsi, dès ce mardi matin, en présence de Caya Makhélé , les jeunes élèves se sont lancés dans l’écriture d’un poème, puisant des idées à partir d’une photographie sur l’Afrique, ses animaux, ses paysages. « Je ne m’attendais pas à une telle production. Je suis agréablement surprise. Les enfants sont très motivés et appliqués » souligne avec fierté la professeure des écoles. Le poète africain ne tarit pas déloges non plus : « Ils sont formidables. Ils font preuve d’une inspiration très mature, très responsable. Ils abordent l’Afrique sans clichés. Ils se mettent à la place des animaux, des paysages, des enfants, avec une complicité poétique ».

 

Initiée par Christine Lapray de la bibliothèque à l’ECLA, la venue de Caya Makhélé à l’école Henri Wallon est une vraie réussite pédagogique. « Grâce à sa présence, il permet aux enfants de développer leur imaginaire et l’Afrique _ le thème du printemps des poètes _ les inspire » glisse au passage Muriel Debusscher.

 

 

Axel s’est inspiré de la photo d’un lion. « Pour moi, le lion, c’est le roi chez les Africains, alors j’ai imaginé qu’on pouvait vivre avec les lions ». Yasmine a trouvé le masque africain plus adapté à son tempérament même si, dit-elle, je manque d’inspiration: «Je cache mon visage derrière lui. Personne ne me voit (…) » Juliette a choisi la lumière d’un coucher de soleil…

 

Caya Makhélé passe de table en table. Il prodigue ses conseils, encourage, explique la rime ou la concordance des temps. Il prend même soin des cahiers que certains maltraitent. « Il ne faut pas le plier ainsi, il faut laisser vivre le cahier. Un cahier, c’est un arbre ». Et à notre grand étonnement, il vouvoie les élèves. « Je veux qu’ils me considèrent comme un confrère écrivain » explique-t-il simplement.

 

La totalité des poèmes, Caya Makhélé, la recevra chez lui, à Paris. Lui l’écrivain, l’éditeur, le journaliste _ il a été correspondant au Congo pour Libération _ aimerait ensuite les réunir dans un livre « que les enfants en gardent un souvenir ». Antoine conserve déjà précieusement une dédicace du « maître » : « A Antoine poète en devenir mais déjà aussi grand par la beauté de ses poèmes ».

 

Jean Bernard

 

 

 

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