Course automobile – 12e slalom de Saint-Vallier, 8e victoire de Gaël Boisson
Cindy Guidet, 21 ans, la belle surprise du jour
Pendant les quatre manches, Gaël Boisson n’a jamais eu le loisir d’en garder sous le pied au volant de sa nouvelle monoplace, « une voiture qui vient d’Angleterre faite pour le championnat d’Europe de formule 3 » raconte le pilote de la Charité-sur-Loire près de Nevers. « A l’origine, je devais faire des courses de côte avec mais comme je suis joueur, je me suis engagé dans le slalom et c’est ma troisième victoire en trois courses ». Trois sur trois mais aussi, il venait d’engranger son huitième succès au slalom de Saint-Vallier sur douze éditions. « Ah bon, c’est ma huitième victoire » s’étonne-t-il. « Je ne compte pas ».
Pas la victoire la plus simple, « non seulement je venais avec une nouvelle voiture, la première Dallara en France avec un moteur Honda, mais le circuit est très compliqué. Et puis, il y a eu Cindy, la petite jeune, elle roule très fort alors j’ai dû rouler encore plus vite » admet sportivement Gaël Boisson.
Une piste bosselée, tracée dans une zone industrielle et des « traces d’hydrocarbure qui rendaient le sol glissant » précise le vainqueur. Des conditions qui n’ont pas refroidi les ardeurs de Cindy Gudet, elle aussi au volant d’une Dallara F304 Hayabusa. « Oui, j’ai une super auto. C’est mon oncle qui l’a faite construire lui, qui est un spécialiste des courses de côte » précise la charmante pilote. « Mais pour la faire rouler, un faut un budget » ajoute-t-elle.
Cindy Gudet, originaire de Meximieux (01) a derrière elle huit années de karting et participait pour la première fois au slalom de Saint-Vallier. « C’est une super piste, un peu casse-voiture mais avec Gaël, nous avons livré une belle bataille ». Pour le déloger de la première place, sans doute a-t-il manqué un peu d’expérience à Cindy. « Pour l’instant j’apprends mais je suis contente de montrer que je suis au niveau des hommes. Ce n’est pas exploit pour autant » exprime-t-elle posément.
Le public venu nombreux par une après-midi teintée de gris, a donc suivi avec attention ce duel entre la « belle » et « la bête de course » qu’est Gaël Boisson. Vivement 2018 pour la revanche.
Jean Bernard