« Le 10 Juin dernier, une éternité pour quiconque ne se souciant guère de l’aboutissement de ses discours, Nicolas SARKOZY affirmait lors de la conférence nationale du handicap, « Je me suis engagé à construire une société où chacun trouve sa place, où la différence est une richesse. Se mobiliser pour les personnes handicapées n’est pas un acte comme les autres. »

Louables pensées. D’autant que notre président ne s’est pas contenté de belles phrases introductives et autres truismes. Il a ensuite présenté l’école comme la pièce « maîtresse » de sa politique au combien ambitieuse. Il s’est entre autre réjouit de l’intégration des enfants handicapés au sein de l’école publique indiquant que cette volonté était une chance « pour eux et pour les enfants qui n’ont pas de handicap et pour lesquels c’est une richesse ».

Nul ne pouvait dès lors contester la bienveillance de notre Président qui pour finir sur ce chapitre avait déclaré « Je sais que beaucoup de familles sont usées par les iniquités entre les départements et les attributions aléatoires. (…) Je promets le recrutement de 2000 AVS (Auxiliaires de vie scolaire) pour la rentrée 2011, mieux formés, mieux payés, avec un vrai plan de carrière, et un contrat d’assistant d’éducation »

Le clou de la bonne volonté était alors enfoncé. Ne manquait plus qu’à attendre la rentrée 2011 pour voir la concrétisation de ses belles et prometteuses paroles.

Cette rentrée est faite. Et comme beaucoup le pressentaient au terme du discours précité, les paroles sont restées … des paroles.

Car les 2000 créations d’AVS se sont mués en une baisse des effectifs des AVS de 57 %…

Il y a toujours quelque chose de choquant lorsque des promesses se sont pas tenues. Mais que dire lorsque celles-ci touchent de plein fouet les familles déjà frappées par le handicap. Que dire lorsque l’on affiche sa farouche volonté de se « mobiliser pour les personnes handicapées » et que l’on s’empresse à la rentrée suivante de réduire les aides capables d’intégrer les enfants handicapés au monde scolaire tout en privant des personnes d’emplois qui devaient ouvrir à « un vrai plan de carrière » ?

Il n’y a malheureusement plus rien à dire. Il faut voter !!!

A méditer… »