Comme toutes les semaines, retrouvez le billet d’humeur de section P.S. de Saint-Vallier :

« On a souvent pour habitude de comparer Mozart à la perfection, au génie d’un art particulier. A l’exhaustivité. On associe tout aussi souvent Figaro à cette perfection tant l’oeuvre qui relate ses noces demeure une des expression la plus exhaustive de cette perfection.

Pour autant nous connaissons un Figaro qui se situe bien loin de cette présentation. Celui d’Etienne MOUGEOTTE n’est effectivement pas aussi vertueux que celui de Wolgang. Ne cherchez pas dans nos propos une quelconque critique sur la posture politique du journal, il y a des journaux de gauche, comme de droite. Cela est évidemment respectable, à partir du moment que l’affichage est clair.

Mais la conviction politique d’un journal et le traitement de l’information faite ne doit pas occulter  l’obligation déontologique de traiter l’information. Toute l’information. Même celle qui met en difficulté son clan politique et le premier d’entre eux, Nicolas SARKOZY.

Car nul ne peut douter que l’affaire Karachi est une bombe à retardement. Nul ne doit occulter la potentialité politique et électorale d’une telle accusation. Nul sauf le Figaro qui n’a pas hésité à mettre l’information en page 10 de son édition du  22 Septembre dernier alors que l’ensemble de la presse écrite faisait sa une sur le financement de la campagne électorale d’Edouard BALLADUR. Inutile de préciser que le Figaro a été imité par son frère médiatique TF1 dont la rédaction y aura gracieusement consacré 30 secondes le 21 Septembre au soir…

Rendons cependant hommage au Figaro qui dès le lendemain a corrigé le tir pour mettre cette affaire à sa une afin de mettre en exergue le titre gras et volumineux « L’ Elysée dénonce une manipulation ». Les lecteurs du Figaro qui sont d’assidus téléspectateurs du journal de Claire CHAZAL  ont bien dû se demander de quelle affaire il s’agissait là !!!

La liberté de la presse est une richesse incommensurable. Occulter de manière volontaire ou obligée une information d’une importance nationale n’est digne d’aucune déontologie. Que cela concerne un scandale  politique ou les élections sénatoriales…

A méditer.. ».