Dans le cadre du quatorzième festival Tango, Swing et Bretelles, « LE » groupe visionnaire et innovant, se produira à 20h30 ce jeudi 6 octobre à l’Espace Culturel Louis Aragon. L’immanquable occasion pour nous de revenir sur la fameuse soirée de présentation de la saison 2011-2012*:

« Il était une fois,

lors d’un certain mardi 20 septembre de l’an de grâce 2011, et par un magnifique début de soirée qui achevait une splendide journée ensoleillée à Saint-Vallier, que… »

S’adressant à un public enjoué et attentif, Gilles Galera, responsable de la salle et de la programmation, aurait pu débuter son discours relatif à la nouvelle saison ainsi…  
Mais c’est sans connaître cet homme que d’imaginer cela. Pour lui qui fut artiste-musicien durant une quinzaine d’années avant d’accepter son poste actuel il y a deux ans, point besoin de parchemin à la main en hélant le public par des: « Oyez! Oyez! Braves Gens! »  retentissants…
Doué de bien plus de subtilité, il connait chacun des rouages permettant l’accessibilité à la magie du spectacle. En commençant par la simplicité et la confiance envers autrui.

Ces derniers temps ont été marqués au fer rouge par ce que Desproges nommait la « Sinistrose » (chômage, crises, catastrophes…). Mais pour passer outre, Gilles Galera sait qu’il y a le voyage, le rêve, l’évasion et bien d’autres espaces à entr’apercevoir en élevant le réel à travers l’imaginaire.
C’est alors par des remerciements chaleureux à l’attention de son auditoire qu’il entama la soirée.     
Paroles immédiatement suivies par une première salve d’applaudissements de quelques cent-soixante personnes parmi lesquelles Germaine Foucherot, adjointe à la culture et à l’animation de la ville de Montceau,…

Les yeux pétillants de mille et un plaisirs, l’organisateur de la soirée invita à ses côtés les rois d’autres contrées, deux férus défenseurs de la culture : Monsieur Alain Philibert, maire de Saint-Vallier, ainsi que Daniel Meunier, adjoint en charge des affaires culturelles.  
Lorsque celui-ci prit la parole, ce fut pour déclarer un vibrant hommage aux chevaliers du partage et de l’échange que sont les artistes de tout horizon… Ravi, M. Meunier en profita pour réitérer ses félicitations à toute l’équipe de l’ECLA pour son professionnalisme.

Paroles entièrement soutenues et appuyées des remerciements de la part du maire lors de son discours prononcés quelques instant après. Conscient de l’inquiétude (…prenant en apparence l’ombre néfaste d’un dragon malfaisant…) qui pèse actuellement sur les financements et la promulgation de la culture, il souligna sa volonté de soutenir pleinement celle-ci sous toutes ses formes.
Cordialement invitée sous le feu des projecteurs, Aurélie Roguin, la reine (…entendez : directrice…) de l’Embarcadère à Montceau-les-Mines, partagea son ravissement quant à la programmation  qu’a concocté ce druide des sentiments qu’est son homologue de Saint-Vallier.

En effet, voilà deux années déjà que les trois salles (l’Ecla, l’Embarcadère et L’Arc) de notre bassin de vie, notre royaume, jouissent d’un riche échange ainsi que d’un partenariat fructifiant.
Preuve en est : ce trio de châteaux renfermant de fabuleux trésors de moments précieux, offre perpétuellement en son sein de multiples spectacles variés ainsi qu’un abonnement en commun, véritable privilège et source de délectations spirituelles pour tous les amateurs d’arts.

Pleinement conscient de l’opportunité d’avoir carte-blanche sur le choix des artistes, Gilles Galera offre aux gentes dames et gents sieurs (…autrement dit nous…) l’originalité et la diversité comblant le programme à venir.
Alors, durant quelques minutes, il s’est fait conteur.  
N’ayant nul besoin de fidèle destrier, et encore moins de brandir un glaive, il se suffit de sa voix et d’un écran de projection pour conquérir les vastes étendues de notre imagination en partageant le plus simplement sa passion.
Bénéficiant de commentaires élogieux, ces magiciens de l’émotion que sont les divers artistes, troupes et autres groupes bientôt ici, défilèrent sur l’écran.

L’écran… Cette simple toile blanche qui s’est métamorphosée en une véritable fenêtre ouverte sur le monde du plaisir et de la réflexion le temps de la soirée…
Séance agréablement entrecoupée par l’intervention des protagonistes présents dans cette salle du trône dont les souverains, Dame Culture et Monseigneur Divertissement, déposaient un regard bienveillant sur le déroulement de cette réception.

N’étant pas un adepte du « spectacle de consommation », mais considérant l’Ecla comme un pôle d’appuis, un lieu de vie et d’échanges, le responsable de cet espace aime à savoir qu’au plaisir, suit invariablement la réflexion…  Ainsi, parmi ses doux vœux, il souhaite amener différents débats, notamment autour de deux sujets qui seront mis en avant: « l’Europe » et « France-Afrique »… Voici des thèmes bien encrés dans notre réalité, notre temps et dont les échanges ainsi que leurs finalités mettent en amont l’eau à la bouche…

C’est aussi en se félicitant du nombre et de l’éclectisme des représentants des arts culturels régionaux composant la panoplie incroyablement intéressante de sa sélection, que Gilles Galera, l’hôte de ces festivités, invita le public à partager une collation en attendant la mise en place du groupe Shri.

Tel un coup de baguette magique précédée d’une formule encore tenue secrète, la scène se muta et, comme par enchantement, apparu chaque membre d’un groupe-phare des plus grands festivals européens depuis une vingtaine d’années: Shri!

Ménestrels ? Bardes ?
Non, détrompez-vous, « simplement » un groupe venu d’Arizona, Etats-Unis, pour électriser la salle bondée par  leur  déferlante de sons enivrants, juste et pure alchimie de Blues et de Rock.   
Le rythme idéal pour s’immerger dans l’émotion et accéder à l’évasion.
Le voyage du cœur et de l’esprit qui durera toute la saison ne faisait alors que commencer…

Superbe conclusion à ce moment embaumée de magie et ponctuée d’annonces de futurs spectacles divinement alléchants…
Et c’est ainsi que cette soirée s’acheva dans la fraîcheur d’une nuit où, tout là-haut, suspendu au loin dans la voûte céleste, un resplendissant et majestueux croissant de lune se dessinait…

Sans se targuer d’être atteint du syndrome de Peter Pan, avouons-le tout de même: Nous sommes tous de grands enfants. Le songe et l’émerveillement nous sont essentiels. Vivons avec ce besoin de rêver et de concrétiser !
A ce sujet, Antoine de Saint Saint-Exupéry nous livrait si justement:
« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve une réalité. »
Cela est vital et permet de mieux nous comprendre, nous et le monde qui nous entoure.

Prenons-en conscience car très prochainement, nous n’aurons plus à lever les yeux au ciel pour admirer une hypothétique pluie d’étoiles filantes. Toutes scintilleront pour nous, ici,  à l’Ecla!

* Programme disponible sur notre site.

Texte et photographies: Sam Soursas