Comme toutes les semaines, retrouvez le billet d’humeur de section P.S. de Saint-Vallier :

« La démocratie pourrait bien reprendre à son compte cette fabuleuse chanson. Car elle va mal, très mal. Elle souffre de son amour perdu avec le peuple et ses représentants, trompée par un ennemi sans vergogne qui n’a que faire des préceptes de  la représentativité mais qui a pour seul objectif la finance, toujours la finance, que la finance.  Nous avons déjà eu l’occasion de nous exprimer sur ce sujet , mais il y a des thèmes qu’il convient de ne jamais laisser à l’abandon, et ce quelque soit son idéologie politique.

Les démissions de Mrs PAPANDREOU et BERLUSCONI en sont de parfaits exemples. Vous nous pardonnerez sans doute de ne pas nous apitoyer outre mesure sur le sort du Cavaliere, tant il était temps que l’apôtre du bunga bunga puisse enfin partir et ainsi redorer le blason de ce fabuleux pays qu’est l’Italie. Mais au delà de cette bienfaisance incontestable nous constatons que le peuple perd petit à petit de son pouvoir de choisir librement ses dirigeants face à la puissance financière.

Car cette mise sous tutelle des nations par le système bancaire, qui a pour objectif de faire payer aux peuples les dévergondages financiers de ce dernier, fera également en sorte que les dirigeants des pays trop endettés soient évincés de gré ou de force. Avec l’aval du peuple ou sans…Cette formalité n’étant pas une priorité pour la nébuleuse financière.

Mais au delà de l’actualité c’est bien une philosophie qui s’installe, entre un ministre Français nommé BAROIN qui affirme dans l’hémicycle de l’assemblée nationale, chantre de la démocratie, que F. MITTERRAND avait en son temps « acquis le pouvoir par effraction »… c’est également l’entrée de l’extrême droite dans le gouvernement Grec sans consultation populaire…C’est également des mesures d’austérité annoncées par notre premier ministre à l’encontre du pouvoir d’achat, le tout pour faire plaisir aux agences de notations qui n’exaltent que dans la pression financière et démocratique.

Et oui, petit à petit, la finance nous prive de tous nos chants, nous vide de tous nos mots… Nous sommes malades… complètement malades…

A méditer… »