Saint-Vallier : Le printemps des Droits des Femmes
Une lente conquête !
Ce lundi soir, les élus valloiriens ont inauguré la semaine du Printemps des Droits des Femmes, organisée et portée sur la commune par deux associations partenaires : la section du bassin minier de la Ligue des Droits de l’Homme et Femmes Solidaires.
Du 4 au 9 mars à l’ECLA, deux expositions : la première, dans le hall de l’ECLA, les 120 ans de la Ligue des Droits de l’Homme et la seconde dans la bibliothèque municipale, « ça nous est égales », de Femmes Solidaires.
Ces deux expositions insistent par le prisme de chacune des associations sur le volet des droits des femmes et le travail qui reste encore à accomplir.
Dominique Niemiec a présenté l’exposition de la Ligue. Elle a rappelé les fondamentaux, les basiques sur lesquels reposent l’égalité Homme-Femme. L’exposition fait un rappel historique de l’association, de ses luttes, des acquis et des différents articles et déclarations concernés.
Puis, Michèle Juilliot a rappelé les fondements de Femmes Solidaires. Un mouvement féministe né en 1945, porteur des valeurs d’éducation populaire. Son rôle est d’informer, sensibiliser, sur les droits des femmes, dénoncer tous les intégrismes pour défendre la Laïcité, pour faire évoluer l’image des femmes dans la société.
Christophe Dumont a emboîté le ton en rappelant qu’à Saint-Vallier, « nous sommes dans le printemps : le printemps des poètes, l’ECLA qui va célébrer son 25ème printemps ! Nous sommes dans l’Espace Louis Aragon qui a écrit « L’avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme. Elle est sa rumeur et son bruit. Et sans elle, il n’est que blasphème. »
Ce printemps des droits est incontournable à Saint-Vallier et va au-delà du 8 mars.
Les droits des femmes ne sont pas une révolution. C’est une conquête lente. On est quand même loin des propos d’autrefois.
Il cite Clément d’Alexandrie, père de l’église, « Toute femme devrait être accablée de honte à la pensée qu’elle est femme ».
Un combat pas terminé qui a débuté en 1910 avec Clara Zetkin, instigatrice de la journée internationale des femmes. Il a fallu attendre 1982 pour la voir en France !
Le rôle des élus est de mener ce combat et de le poursuivre. Les femmes ont toute leur place dans la République et dans l’Espace public.
Pour conclure, il cite le groupe Zebda :
L’égalité mes frères
N’existe que dans les rêves
Mais je n’abdique pas pour autant »
Puis Alain Philibert a choisi le prisme de la parité pour aborder le sujet. Il a rappelé qu’en 2001 au conseil général sur 57 conseillers, on comptait 3 femmes. En 2019, 28 hommes, 28 femmes.
Dans les instances municipales sur 29 élus, 15 hommes et 14 femmes.
C’est un véritable combat. Les mentalités changent,
Le Maire souligne tout le travail effectué par les associations dans tous les domaines mais insiste que cela passe par l’Education et par un vrai travail de fond dans tous les établissements scolaires. Il conclut « La femme a toute sa place dans la cité. »
Le programme :
-du 4 au 9 mars à l’ECLA, deux expositions
→ les 120 ans de la Ligue
→ ça nous est égale (Femmes Solidaires)
vendredi 8 mars : 20h30 soirée lecture apéritive « Sous la soie » par Marie-Claire Mazeillé
-samedi 9 mars :
→ de 14h30 à 16h30 : ateliers ludiques, échanges, débats,…
→ 17h00 : projection du film « Les Conquérantes »
Femmes Solidaires et deux Gilets Jaunes au Sénat
Le Jeudi 8 mars, Michèle Juillot, présidente de Femmes solidaires Montceau-les-Mines et Evelyne Rogowicz, présidente départementale et élue au comité national
se rendront au Sénat en compagnie de Fatima Benaïssa du Magny et Sabrina de Araujo du rond-point Jeanne Rose, deux femmes qui participent au mouvement des Gilets Jaunes, pour une table ronde à l’occasion de la journée des droits des femmes, avec entre autres, Laurence Rossignol. Les deux femmes pourront parler de ce qui se passe en province, comment la précarité ruine les existences et comment les inquiétudes des parents submergent et parasitent l’avenir des enfants et des petits-enfants.
Les sénateurs pourront prendre connaissance des conditions de vie ou de survie de leurs concitoyens.
J.L Pradines