Comme toutes les semaines, retrouvez le billet d’humeur de section P.S. de Saint-Vallier :

« Vendredi dernier aurait dû être déclaré jour de deuil national. En effet, ce vendredi 13 janvier 2012 restera LA date où la France a perdu son triple A… Un événement majeur à  en croire les médias qui suivent minute après minute l’évolution de la situation.  Heureusement le ridicule ne déchire pas la carte de presse…

Certes la perte du triple A est une information politique majeure, surtout à l’égard de notre Président de la République qui avait fait de la conservation de cette note une priorité.  Nous comprenons effectivement qu’un disciple de la toute puissance financière tel que Nicolas SARKOZY puisse considérer cette perte comme un cataclysme économique, une défaite personnelle.  Chacun pourra, à l’instar de François FILLON fustiger les critiques, il n’en restera pas moins que la perte de ce triple A demeure un échec retentissant pour ce gouvernement qui semblait tout mettre en œuvre pour sauver le troisième A comme si toute la vie économique de notre pays en dépendait.

Alors oui c’est un échec de plus pour notre président qui s’est lui-même sanctionné en donnant une  importance fondamentale à la note de ces agences nécrophages.   Toutes les décisions, toutes les gesticulations, tous les sommets de la dernière chance, toutes les précipitations « à la sauve qui peut » auront donc été totalement stériles face à une situation inéluctable et presque anodine.  Il n’y  a pas eu, à notre connaissance, d’autolyses massives ( pour reprendre le bon mot de notre premier ministre ) aux Etats Unis après la perte de son triple A…

Peut-être faudra- t-il prendre des mesures économiques restrictives et renforcer l’austérité économique … Rien de bien nouveau sous le beau soleil de la finance !!

Peut-être que les emprunts seront plus onéreux pour les organismes publics subsouverains, comme les conseils généraux et régionaux. Ce ne sera pas non plus la première fois que la politique gouvernementale va à l’encontre des intérêts de ces organismes…

Bref, André GIDE  ne nous contredirait pas  si nous affirmions une fois de plus qu’ «  Une chose ne vaut que par l’importance qu’on lui donne ». Nicolas SARKOZY a donné beaucoup d’importance au triple A. Il a toujours cherché à préserver outre mesure les intérêts du monde financier et de ses amis de la brasserie populaire ( dixit C. ESTROSI ) appelée Fouquet’s … A lui d’assumer cet échec.  A vous  de le sanctionner.

A méditer… »