Saint-Vallier : Dernier Conseil Municipal avant les élections
Débat d’orientation budgétaire.
Jeudi, l’ordre du jour du dernier Conseil Municipal était chargé. Une salle comble et une introduction mouvementée ont placé le conseil dans une ambiance tendue.
Le grand sujet de ce conseil est le débat d’orientation budgétaire. S’il ne donne pas lieu à un vote, le débat donne lieu à des discussions et des échanges autour des orientations choisies.
Richard Taiclet fait alors l’exposé de la majorité.
Pour lui, le débat d’orientation budgétaire (DOB) dépend d’un contexte économique et politique qu’il développe (économie mondialisée, ralentissement de la croissance, suppression progressive de la taxe d’habitation…). Il précise que les revenus de la taxe d’habitation pour la commune seront compensés « à l’euro près ».
Saint-Vallier au 31/12/19 :
Produits de fonctionnement : 9 996 000 euros ( ressources fiscales : 5 352 000 euros , concours de l’état : 2 715 000 euros )
Charges de fonctionnement : 7 561 000 euros ( dont charges de personnels 4 772 000 euros, dont subventions et participations : 169 000 euros)
Capacité d’autofinancement : 2 435 000 euros
Dépenses d’investissement : 3 280 000 euros
Emprunts : 1 188 000 euros
Remboursement de la dette : 434 000 euros
Richard Taiclet estime que les résultats de 2019 sont « exceptionnels ».
Il précise que « l’investissement élevé a été possible grâce à la bonne gestion oncluant la maitrise des charges financières et la limitation du recours à l’emprunt : 3 280 000 euros ont concerné l’investissement sans qu’il soit recouru à l’emprunt ».
Richard Taiclet se félicite de la bonne gestion de la dette, en conclusion, il estime que « 2019 permet à l’équipe qui sera élue de concrétiser plusieurs projets grâce à une capacité jamais atteinte ».
Suite à cette présentation ; le débat s’ouvre.
Mr Mentré, après avoir estimé que les chiffres des finances sont effectivement « bons » s’interrogent sur plusieurs points : il estime ainsi que les taux d’imposition de la commune sont haut ; il estime également qu’il n’y « a pas de honte à avoir recours à l’emprunt ».
Alain Philibert : L’emprunt c’est l’impôt de demain
Loïc Mentré : Vous êtes capables de dégager plus de deux millions (…) On n’est pas là pour faire des bénéfices…
Alain Philibert : On ne fait pas des bénéfices on investi, plus de 3,6 Millions d’euros.
L’opposition reproche ainsi à la majorité des impôts hauts qui serviraient « à remplir les caisses ».
Mr Laroze explique que la capacité d’emprunt sera facilité par l’état des finances de la ville il exprime également une surprise « C’est la première fois que je vois quelqu’un s’offusquer que les caisses soient pleines »
Denis Beaudot : Je m’offusque que les caisses soient pleines à force d’augmenter les impôts, si on paye des impôts pour les mettre dans une caisse je ne comprends pas
Alain Philibert : Il faudrait que vous alliez en stage pour les finances publiques
Denis Beaudot : Je connais la différence avec une entreprise privée ; dans le privée on peut embaucher quelqu’un de sa famille, dans une collectivité…
Alain Philibert : C’est une honte !
Lors de ces discussions houleuses l’opposition de plaint de l’attitude de membres du public.
Le débat se poursuit et plusieurs thèmes sont abordés : les transports, l’éclairage public, les rénovations des cours d’écoles et la question de la restauration scolaire.
Suite à ces échanges, l’ordre du jour continue. Nous pouvons noter que le conseil s’oppose à l’unanimité à la demande d’Habellis de procéder à la destruction de quatre logements. Mr Philibert justifie cette opposition en expliquant qu’elles ne sont pas compensé par de nouvelles constructions et qu’une ville se doit d’avoir un certain taux de logements sociaux.
La subvention exceptionnelle pour participer au financement du transport des salariés d’Eolane dans leur action a été adoptée à l’unanimité.
Les autres points du conseil ne font pas l’objet de fortes contestations et les points sont adoptés à l’unanimité.