Saint-Vallier : Mobilisation des salariés de Konecranes.
Tous au combat !
Ce mardi était organisée une réunion de travail des salariés de l’entreprise Konecranes. Nous savons que le groupe entend supprimer 115 postes dans l’entreprise de Saint-Vallier ce qui ne laisserait qu’une vingtaine de salariés sur le site.
La réunion de ce mardi regroupait des représentant du CSE, des délégués syndicaux de la CGT, CFE-CGC, CFDT, SUD, des membres du cabinet ALTER et Ralph Blindauer ; avocat. Il défend également les salariés d’Eolane dans leur combat.
Ralph Blindauer prend la parole pour évoquer l’attitude du groupe Konecranes. En effet, pour lui, la suppression des postes obéit à une stratégie globale. Il évoque ainsi la fermeture d’une autre usine dans le département de l’Eure-et-Loire.
« Il n’y a pas de justification économique (…) Nous allons nous battre pour préserver le site, c’est une décision arbitraire, un arbitrage financier, pas économique ».
Dans un sens, les problématiques de Konecranes ressemblent à celles d’Eolane. En effet, l’entreprise de Saint-Vallier compte 142 salariés et il faudrait produire à peu près 150 machines pour assurer la pérennité du site. Or, le programme de 2020 ne prévoit que 88 machines. Pour Ralph Blindauer ce manque de commandes est un choix du groupe : « Si on donne une charge de travail normale au site ; ça marche ! »
De plus, l’avenir des 26 personnes restantes reste flou en l’absence d’un site de production.
Du point de vue local, le site industriel est, selon l’avocat, « structurant » pour le bassin. Il est « hors de question de laisser partir l’industrie ». Pour Ralph Blindauer le bassin minier est et doit rester industriel ; c’est son histoire. « Le combat est réaliste ! » nous dit l’avocat. Réaliste car le groupe n’est pas en difficulté. De plus, un plan social dans une localité comme Saint-Vallier peut avoir des conséquences funestes : « On ne va pas négocier le plan social car on sait qu’un plan social dans un bassin comme celui-ci se termine pour bon nombre de salarié au RSA ! ». De plus, lorsqu’un emploi se supprime, c’est trois emplois induits qui pâtissent de cette destruction.
Ralph Blindauer lance un appel aux pouvoirs publics. En effet, il estime que le politique possède la légitimité démocratique et qu’il ne peut pas, qu’il ne doit pas laisser faire des drames sociaux comme celui que risque de vivre Konecranes. « Le droit à l’emploi est un droit constitutionnel, comme celui des salarié à participer à la vie de son entreprise ». L’avocat en appelle ainsi aux élus locaux afin qu’ils soutiennent les salariés de Konecranes : « Nous allons faire des actions communes avec les salariés d’Eolane ; nous allons faire de ce combat un enjeu politique majeur ! ».
Pour l’avocat, la méthode employée pour annoncer le plan social (PSE) est une méthode « indigne » pour un « plan social minable ».
Quelques éléments techniques : Lors d’une réunion du CSE (anciennement CE, CHSCT, DP), la direction, propose un document de travail expliquant des projections, des estimations…Laurence Balla, du cabinet ALTER explique que ces chiffres ne reposent pas sur des bases solides. Pour elle, ils ne sont pas étayés. Les thèmes abordés sont : la baisse de commande, la concurrence, la compétitivité…Pour l’experte, toute cette « histoire » vise à justifier d’un transfert de la production en Chine. A la fin de cette réunion est remis aux membres du CSE le « Livre 1 du plan social » ; c’est-à-dire l’annonce du plan social. L’avocat et les experts dénoncent des attitudes sournoises et cyniques. Dans un premier temps, lors d’un plan social, il est nécessaire d’entamer une procédure d’information et de consultation du CSE, d’une durée de trois mois et qui vise, dans un cas classique à négocier les éléments du PSE. Or selon, les experts, les avocats et les représentants du personnel présents, le groupe a tenté d’entamer des négociations en amont de la procédure normale.
Dans un second temps, la procédure devrait commencer le 12 mars. Le contexte sanitaire actuel interroge. En effet, en présence d’une possible épidémie de coronavirus ; la mise en place et la participation à de nombreuses réunions pourraient être altérées. Pour Ralph Blindauer il s’agit là « d’un véritable cynisme ». Il eut été préférable d’attendre ; d’ailleurs l’avocat estime que le groupe « a les moyens d’attendre ».
Ralph Blindaueur insiste sur la mobilisation des salariés. Il le martèle : « Le combat est réaliste ! ». Il sera donc bientôt question d’organiser des actions qui devraient se tenir à plusieurs échelles : locales, nationales et internationales. L’avocat le rappelle « Je ne leur épargnerai rien ! ». Affaire et action à suivre !
Un commentaire sur “Saint-Vallier : Mobilisation des salariés de Konecranes.”
Bonne chance avec le cabinet Alter et votre avocat qui je suppose travaille pour alter
nous aussi nous leurs avons fait confiance et aujourd’hui je suis au chaumage depuis 3 ans a cause d’eux qui nous ont juste vider le compte fonctionnement du CE et n’ont jamais rien fait pour sauver ce qui pouvait l’être.
Bon courage a vous et j’espère que vous vous en sortirez pour sauver Konecrane a Saint-Vallier