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samedi 11 juillet 2020 à 05:31

Saint-Vallier : Konecranes

Grève : jour 5 Retour des Stackers dans l’usine



 



 

 

Ce vendredi après-midi, en ce 5ème jour de grève chez Konecranes, les négociations avec la direction n’ont pas repris, les discussions sont à l’arrêt.

C’est le calme plat,  côté relationnel, avec la Finlande.

 

Suite au vote des salariés en grève, il a été décidé de rentrer les stackers dans l’enceinte de l’entreprise. En effet, depuis le début du mouvement, cinq machines, produites sur le site valloirien, étaient déployées à l’extérieur, sur le parking, lieu de rassemblement des grévistes et des sympathisants, visibles depuis les différents axes routiers.

« Une situation qui ne plaisait pas du tout à la direction finlandaise qui n’aime pas ce qui pourrait nuire à son image ! », ajoutent les deux représentants syndicaux de l’intersyndicale, Julien Knepper et Oswaldo Pedicone.

 

Par ce geste, les salariés ont montré leur bonne volonté. « C’est un pas en avant vers la direction, vers la reprise du dialogue mercredi 15 juillet. Cette décision

de rentrer les stackers, emblème du site local,  a été difficile à prendre, a coûté aux salariés et est forte en symbolique. »

Vers 16h 00, les cinq engins avaient retrouvé leurs pénates.

Une concession que la direction ne devra pas ignorer  dans la suite des négociations.

 

L’usine est toujours bloquée : pas de départ, pas de réception.  Ce week-end, les salariés assureront le piquet de grève. La population est invitée à venir à leur rencontre et  à apporter son soutien au mouvement.

 

À partir de mercredi, une quarantaine de salariés en grève reprendra le travail de 6h 30 à 13h 30, puis l’après-midi, prendra le relais de leurs collègues en chômage partiel qui assureront le blocage du site : une organisation pour éviter l’épuisement !

 

Si le dialogue n’était pas rétabli d’ici au 22 juillet, la direction présenterait son document unilatéral à la DIRECCTE pour homologation.

Mais comment penser que la direction de Konecranes puisse vouloir jouer la carte du jusqu’au-boutiste, vu la prise de position du préfet, les injonctions de la DIRECCTE ?

Dans l’état actuel du pays, post crise sanitaire, il est inconcevable que le ministre de la relance use de son autorité pour faire signer et valider ce document coûte que coûte ! (comme il a pu arriver parfois ?)

 

On peut donc réellement penser que ce document serait retoqué, Konecranes devrait revoir son plan de A à Z et aurait perdu au bas mot plus de six mois.

Le calendrier du plan de redéploiement aurait du plomb dans l’aile et les actionnaires sauraient montrer leur mécontentement à la prochaine assemblée générale.

 

La balle est dans le camp de la direction …

 

J.L Pradines

 

 

 

 

 






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