Ce mercredi à 11h, l’hommage rendu à St Vallier dans le cadre de l’anniversaire de l’armistice de la première guerre mondiale, a été plutôt discret et en comité réduit.

Discret certes, mais avec toujours le désir d’honorer ceux tombés au champ de bataille. En petit comité certes, mais avec les mots pour rappeler l’horreur et la nécessité de toujours se rappeler.

 

Ainsi seule une partie du conseil municipal de la commune était présente, Alain Philibert excusé était remplacé par son premier adjoint. Et plusieurs représentants des anciens combattants ainsi que le porte-drapeau étaient présent pour cette cérémonie.

 

La cérémonie a débuté par le dépôt de gerbes, puis une minute de silence en l’honneur des victimes du conflit.

 

Ce sont ensuite les représentants des associations des anciens combattants qui ont pris la parole. Le Vice-président de l’UFAC (Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre), association qui regroupe la quasi-totalité des associations d’anciens combattants a ainsi rappelé le triste décompte des victimes françaises lors du conflit qui s’est achevé il y a 102 ans dans la forêt de Compiègne : 1 400 000 morts, 740 000 invalides, 3 000 000 de blessés et des centaines de milliers de veuves et d’orphelins. « Conservons à cet anniversaire du 11 novembre 1918 et en hommage au glorieux comportement des soldats de métropole, des territoires d’Outre-mer, des pays alliés et à leur sacrifice, la réelle dimension de ce souvenir, que nul n’a le droit d’effacer, d’amoindrir ou d’ignorer. » a-t-il déclaré.

 

Et de conclure son propos : « En cette année 2020, l’Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC) estime que la situation internationale, particulièrement dangereuse, rend plus important que jamais, le rôle de l’Organisation des Nations Unies. En ce 75^e anniversaire de la signature de la charte, l’UFAC invite toutes les générations et spécialement la jeunesse, à œuvrer pour un monde plus juste, plus solidaire et en paix. »

 

C’est ensuite la représentante de l’ARAC (Association républicaine des anciens combattants, association née après la première guerre mondiale) qui s’est exprimée. Elle a notamment rappelé « que l’association a vivement protesté et refusé la loi du 28 février 2012 qui fixa au 11 novembre le jour de la commémoration de tous les morts pour la France quel que soit le conflit. Vouloir confondre les situations historiques, c’est gommer les spécificités, les raisons de ces engagements, c’est laisser penser que tout se vaut. C’est un obstacle au nécessaire travail de mémoire, c’est nier l’histoire de notre pays ».

 

En conclusion de son propos, l’ARAC indique que ces cérémonies sont toujours l’occasion d’appeler à la paix pour chacun.

 

Christophe Dumont, 1^er adjoint au maire, s’est ensuite exprimé et a fait lecture d’une lettre de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès du ministre des armées.

Dans ce texte, elle rappelé les conditions du choix, puis la cérémonie de l’inhumation du soldat inconnu et de la flamme ravivée quotidiennement depuis 1923.

Elle indiquait aussi la place de Maurice Genevoix dans cette journée du souvenir, ancien combattant de la Grande guerre et qui a fait son entrée dans le Panthéon ce mercredi.

 

La cérémonie s’est achevée par le salut au porte-drapeau.

 

EM