Le dernier point du conseil municipal de ce mardi 23 février, concernait la fusion des écoles maternelle Pauline Kergomard et élémentaire Jules Ferry.
Le DASEN de Saône et Loire, Fabien Ben, a informé la municipalité de sa volonté de procéder à la fusion administrative des deux écoles situées sur le quartier des Goujons.

Il est donc demandé au conseil municipal d’émettre un avis sur cette fusion.

 

Comme le souligne C. Dumont, cette opération s’est déjà produite sur le quartier des Bois Francs, avec la fusion de l’école primaire Henri Wallon et la maternelle Jean Damichel (en 2017) et également au bourg, avec le rapprochement des deux écoles maternelles Eugénie Cotton et Pasteur (en 2016).

 

« Le fonctionnement des deux écoles ne change pas. La seule modification interviendra au niveau de la direction : il n’y aura plus qu’un seul poste de direction.
En fait, il n’y aura aucun changement pour les écoliers et les parents.»

 

D. Beaudot, pour l’opposition, demande ce qu’entraînerait un vote négatif.

 

C. Dumont lui répond : « Ce n’est pas notre rôle de faire de l’ingérence dans le fonctionnement de l’Education Nationale. Il y a la carte scolaire, et s’opposer, pourrait nuire à la bienveillance qu’on nous octroie. Les années précédentes, on a validé cette décision. Cela peut privilégier les projets communs, transversaux et interdisciplinaires.

Comment défendre un poste comme à l’école IFJC ? Les effectifs ne le permettent pas, on arrive à une moyenne de 21 élèves par classe après fermeture. »
D. Meunier ne comprend pas pourquoi l’Education Nationale a proposé une fermeture de classe à l’école maternelle Casanova. « Alors que la mairie avait fait des effort financiers.»

 

Florence Gérard, adjointe aux affaires scolaires, indique qu’elle a rencontré l’équipe enseignante. « Pour la primaire, c’est un projet qui est sur le feu de longue date et qui pourrait favoriser une meilleure communication. Pour la maternelle, il y a une réelle opposition et si fusion il y a, la directrice actuelle demandera son changement. Les parents d ‘élèves ne semblent pas opposés à cette fusion. »

 

Daniel Meunier souligne que ce peut-être un premier pas vers la fusion pédagogique avec comme conséquence immédiate, le retrait de poste. « Il faut savoir rentrer en résistance ! Ne donnons pas toujours quitus à l’E.N ».

Sandrine Lonak : « Si cette fusion est latente depuis plusieurs années, nous savons qu’il y a peut-être danger, comment pourrait-on voter pour. Ne peut-on pas reporter le vote et reconsidérer la décision après rencontre avec les enseignants, les parents pour avoir plus d’éléments. C’est une lourde responsabilité. »

 

D. Beaudot décide avec son groupe de s’abstenir : « Qu’est-ce que ça veut dire pour la suite… Par ce choix, il entend montrer au DASEN qu’il n’y a pas l’unanimité sur cette décision. »

 

Pour conclure, C. Dumont précise : « Notre rôle est de mettre à disposition les conditions optimum pour l’accueil des jeunes scolarisés dans nos écoles. »

 

La fusion est validée avec six abstentions de l’opposition.

 

Pour information, le syndicat SNUipp-FSU 71 indique que d’expérience syndicale, les fusions entraînent une fermeture de classe dans les trois ans …

Contre-exemple tout de même aux Bois Francs qui avait vu une ouverture de classe et donc une création de poste en 2018, l’année suivant la fusion…

 

Ces fusions sont inévitablement un accroissement et une surcharge de travail pour le directeur qui reste.

Le comptage des élèves devient global et s’effectue désormais sur toutes les classes, maternelle et primaire, et peut conduire à une fermeture de poste en laissant des classes bien chargées ou alors multi-niveaux.

 

J.L Pradines