«Humeur du lundi» (section PS de Saint-Vallier)
Toutes les dépenses ne sont pas des coûts
Comme toutes les semaines, retrouvez le billet d’humeur de section P.S. de Saint-Vallier :
« Bien entendu le gouvernement actuel aura été celui de l’augmentation exponentielle de la dette publique. Mais cette dette que personne ne peut nier s’accompagne d’autres dettes. Il y a la dette sanitaire, celle que le gouvernement a contracté envers toutes les personnes qui ne peuvent aujourd’hui bénéficier des mêmes soins que celles et ceux qui peuvent les financer. Il y a également la dette judiciaire celle qui a désertifié certaines régions suite aux fermetures massives de tribunaux. Puis il y a la dette éducative, engendrée par l’assouplissement de la carte scolaire, la suppression de la formation des enseignants, le non remplacement d’un enseignant sur deux, le démantèlement des réseaux d’aides aux enfants en difficulté. ..
Toutes ces dettes ont été contractées par le gouvernement au détriment des Français et plus particulièrement les plus fragiles. Le constat est sans appel mais le traitement diffère. Alors que la droite au pouvoir n’a eu de cesse de considérer l’éducation comme un coût qu’il faut minimiser à tout prix, François HOLLANDE propose d’envisager l’école sous un angle nouveau. Pour lui l’éducation de nos enfants ne peut être considérée autrement qu’un investissement sur l’avenir. Bien souvent la droite cynique a raillé la proposition de François HOLLANDE de recréer 60 000 postes au sein de l’éducation nationale, comme s’il était impossible d’entrevoir une embellie sans une coupe sombre dans un budget. Rappelons, par exemple, que la France a le taux d’encadrement des élèves le plus faible des pays de l’OCDE, rappelons également que les élèves de primaires ne vont à l’école que 144 jours par an contre 180 jours en Allemagne ou 190 jours au Royaume Uni.
Peut-être est-il donc temps d’envisager l’avenir de nos enfants comme autre chose qu’une dépense publique, car au-delà de la philosophie même de cette conception, nos enfants représentent sans contestation possible la croissance, les emplois et la connaissance de demain. Cela se finance, mais ne s’économise pas.
A méditer…«
5 commentaires sur “«Humeur du lundi» (section PS de Saint-Vallier)”
Le PS voudrait-il augmenter le nombre de jours de présence des enfants, donc diminuer les vacances?
Moi je suis ok, ça à l’air de marcher chez nos voisins.
Le truc, c’est que si les enfants font plus de jours, les enseignants devront en faire autant, et la, franchement, je doute que ça passe.
La « règle d’or » et la dette
La question de la dette fait l’objet d’un double mensonge :
– La dette serait due aux politiques de redistribution. Or ce sont les
politiques fiscales de droite qui ont creusé la dette. Depuis 2002 la
multiplication des exonérations fiscales et sociales a fait perdre près de
100 milliards d’euros au budget de l’État et a provoqué le doublement
de la dette. Par ailleurs, dès 1973 l’État a renoncé à sa prérogative de
battre monnaie. Ne pouvant se financer directement ni auprès de la
Banque de France ni aujourd’hui auprès de la BCE, il est ainsi obligé
de s’adresser aux banques privées, qui prélèvent des intérêts au passage.
La dette de tous fait la rente de quelques-uns.
– La « discipline budgétaire » aurait le même sens pour un ménage et
un État. En réalité, le déficit public, bien utilisé, crée de la demande.
Il permet de remplir le carnet de commandes des entreprises et de
stimuler la création de richesses et d’emplois, bases des recettes fiscales
et parafiscales qui contribuent ensuite à réduire la dette. Les cures
d’austérité drastiques, en supprimant au passage des services utiles aux
populations, entraînent le scénario grec : on déprime la demande, les
entreprises ferment ou licencient, l’économie entre en récession, donc
les rentrées fiscales baissent et pour finir. . . la dette augmente.
Au Front de Gauche nous ferons un audit de la dette et nous inscrirons la règle verte dans la Constitution de la VIème République.
Le sénateur-maire PS de Lyon Collomb: projet de Mélenchon inapplicable
Le modèle qu’il défend, on l’a essayé en URSS, au Cambodge, ça ne marche pas. »
et toujours que 40% du budget pour les enseignants et 60% pour la gigantesque machine administraive qui les opprime les noie sous les circulaires,leur impose la tenue de statistiques dementielles et prends nos gamins pour des cobayes voués à servir de rats de laboratoire pour experimenter leurs trouvailles pédagogiques plethoriques et farfelues. chez la plupart de nos voisins c’est 60% pour les enseignants et seulement 40% pour la machine administrative, mais en parler est politquement incorrect
Non non par pitié, pas de dépenses un jour qui rapporteraient davantage le lendemain de la mise ! Le front de gauche n’est pas socialiste que je sache et Lord KEYNES lui même écartait d’un revers de main la critique sur la pertinence des déficits systématique sur le long terme « Demain? nous serons tous morts »
Aujourd’hui la consommation baisse, non seulement parce que les fins de mois sont difficiles, mais aussi en prévision d’un regain de l’inflation et de la valse des impôts à venir.
On espère que ce ne sera pas seulement pour assurer le service des intérets de la dette.