C’est littéralement Clochemerle, mais aux Gautherets ! On en rirait si une partie des acteurs de cette histoire n’était pas à bout de nerfs. Prêts à exploser si on ne leur vient pas en aide ! Et honnêtement, on les comprend, lorsqu’ils nous racontent leur histoire.

Nous sommes dans la rue Marie Laurencin et au premier abord, tout est calme. Sauf que dans un bâtiment précis, les locataires sont à deux doigts de sombrer dans la folie !

Leur pourrir la vie

Mettons-nous un instant à leur place, mais avant, plantons le décor. Des locataires qui ne demandent qu’à vivre en paix d’un côté, et de l’autre une personne qui a décidé de pourrir la vie des premiers et de façon pas très jolie-jolie ! Et ce, depuis très longtemps…

Pas touche à l’ascenseur !

« Depuis 12 ans pour nous ! » nous indiquent nos interlocuteurs. Et quels sont les griefs contre cette personne qui habite cet immeuble depuis 17 ans ? Ils sont multiples et variés : « On l’a prise plusieurs fois à écouter à nos portes, quand elle n’essaie pas d’ouvrir celles-ci. Mais elle nous empêche aussi d’utiliser l’ascenseur, arguant que celui-ci est réservé aux handicapés. Comme elle ! ».

Ni à la place de parking

Quant à la place de parking réservée aux personnes en situation de handicap, elle en a fait sa propriété exclusive !  Un autre locataire raconte que son cousin reconnu handicapé lui a rendu visite et bien évidemment, il a stationné son véhicule sur cette place qui était vide, pour une fois. Telle une furie, elle est venue tabouler à la porte, pour qu’il gare son véhicule ailleurs. Insupportable !

Pour donner une petite idée à nos lecteurs de l’ampleur des dégâts, cette personne fait la chasse à tous les propriétaires d’animaux (de chiens notamment). A ces locataires, elle reproche que leur chien aboie toute la journée, lorsqu’ils sont au travail.

Travailler à contre-poste

« Sauf que de guerre lasse, ce couple a choisi de travailler à contre-poste, pour ne jamais laisser l’animal seul ! ». Ajoutant : Je suis en intérim et je choisis les missions qui me permettent de continuer avec ce système ».

Un autre locataire raconte que cette personne irascible a « monté le bobéchon » à une autre personne, en lui conseillant d’aller se poster derrière la porte du propriétaire du toutou, pour le faire aboyer !

La raison invoquée ? « C’est au cas où l’animal serait malade ou mort, sans que personne ne s’en rende compte ! En aboyant, il signale ainsi qu’il est bien vivant ! ». De la folie pure…

Calomnie et ragots

Nous sommes dans le délire le plus complet. Calomnier ses voisins et colporter des ragots (sans fondement) semble aussi le sport préféré de cette personne. Qui semblerait avoir déjà été expulsée d’un précédent logement, hors nos contrées.

« Un vrai pousse-au-crime » qui va bientôt récolter ce qu’il sème depuis tant d’années » préviennent les victimes. Car cette locataire est toujours dans la provocation. « Je me force à ne plus lui répondre, car elle n’attend qu’une chose : qu’on la frappe pour qu’elle puisse porter plainte » dira un des témoins.

La guerre des nerfs devient insupportable

Et cerise sur le gâteau, ou pompon sur le bonnet, nous avons recueilli ce témoignage d’une jeune personne, qui dépasse l’entendement : « Cela fait un peu plus d’an que j’habite ici et je sens que si personne ne nous vient en aide, je ne réponds plus de moi ! ».

« Le jour de notre emménagement, elle est venue taper à ma porte en nous demandant de faire moins de bruit ! Alors que nous avions bien fait attention de ne pas trop en faire justement. Depuis, elle tape chaque jour dans mon plafond avec un manche à balai, car mes enfants font soi-disant du bruit en montant l’escalier qui mène à leur chambre ».

Ajoutant : « Depuis ce temps-là, mes cinq enfants dorment dans la même chambre en bas, à cause de cette virago ! ». « Ils ne peuvent pas jouer, ni rien faire, par peur de cette voisine. Notre vie à tous est un cauchemar et j’ai dû voir un psy, car je n’en peux plus » dira-t-elle, les larmes aux yeux.

Petits mots doux

Pour parfaire le tableau, les locataires ne comptent plus les « petits mots charmants » laissés par cette personne sur les portes, dans les boites aux lettres. « Un moment, elle mettait toutes les publicités qui étaient dans sa boite, dans la nôtre. De colère, j’ai remis ces pubs dans la sienne. Elle était cachée dans un recoin, m’a pris en photo et est allée déposer une main courante au commissariat. C’est nous qui avons été convoqués ! ». Un comble ! Des gamineries ? Non, c’est plus tragique que ça…

A ce jour, certains locataires évitent de croiser celle qui leur fait vivre un enfer, en différant leurs sorties, tant que la voie n’est pas libre !

On leur refuse d’enregistrer une plainte

Certains lecteurs, à ce stade de l’histoire, vont s’insurger : « Mais pourquoi ne portent-ils pas plainte ? Pourquoi ne déménagent-ils pas ? ». Tout simplement parce qu’ils ont déposé une main courante qui n’a rien solutionné. Pourquoi ne pas porter plainte ? Parce qu’on leur a refusé de prendre cette plainte !

Et jusqu’à présent, s’ils n’ont pas déménagé, c’est qu’ils considèrent, à juste raison que ce n’est pas à eux de partir ! Mais bel et bien au fauteur de troubles !

« On ne compte plus les locataires qui déménagent, parce qu’ils préfèrent partir que de supporter cette situation. Il n’y a qu’à voir les logements libres dans cet immeuble ».

Mais lorsque la coupe est pleine, elle déborde ! « Nous pensons enfin à déménager, car personne ne nous aide. Ils précisent que la mairie les renvoie au bailleur social (Opac) qui les renvoie à leur conseiller qui…ne fait rien ! Sauf écouter leurs doléances, mais écouter seulement.

« D’ailleurs, puisque cette personne paie son loyer, on ne peut rien contre elle » leur a-t-on répondu.

Ce qui ne fait pas avancer le schmilblick, convenons-en !

Allô la mairie, l’Opac, les forces de l’ordre ?

Alors, que ce soit l’Opac, la mairie, les policiers, aidez ces personnes, s’il vous plait. Le drame couve…Elles aussi paient leur loyer. Mais peu d’entre elles veulent témoigner. Elles ont peur des représailles !

Est-il utile de rappeler que le bailleur social doit faire en sorte que le locataire vive dans un environnement paisible et respectueux ? Pas vraiment le cas à la cité du Bey !

 

Petite anecdote

On nous rapporte que « Le 27 janvier 2018, le véhicule de la personne en question a été incendié, en pleine nuit. Une seule voiture a flambé : la sienne ! ». Vous avez dit bizarre ?

L’ultimatum des locataires

Bien décidés cette fois à faire valoir leurs droits, ils n’ont plus qu’un credo : c’est cette personne qui doit partir et pas nous !

 

Nelly Desplanches