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vendredi 9 mai 2025 à 06:00

Saint-Vallier : 8 mai 1945

Un jour qui nous rappelle que la paix reste un combat quotidien



 

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Il y a 80 ans, le bruit des armes s’est tu en Europe. Le 8 mai 1945 marque la fin d’un des conflits les plus meurtriers de l’Histoire et le début d’une ère de reconstruction et de mémoire.

Aujourd’hui, la France se rassemble autour de ses monuments, dans ses rues et ses places, pour honorer ceux qui ont combattu et ceux qui ont souffert.

A Saint-Vallier, une cérémonie importante a été orchestrée par Catherine Matrat, adjointe au maire Alain Philibert.

Au cours de la cérémonie, plusieurs gerbes ont été déposées : par l’ARAC Saint-Vallier (Association Républicaine des Combattants) représentée par  la présidente Christine Lapray, accompagnée de Ilyas Imoudrg, élève de l’IME de Saint-Vallier, mais aussi par la FNACA (La Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie) et Ambroise Ledier-Mercier du Conseil Municipal Jeunes.

La municipalité, représentée par Christophe Dumont, 1er adjoint, accompagné par Maylis Delage, élève de l’IME de Saint-Vallier, a également déposé une gerbe. Ainsi que le département, dont la gerbe a été déposée par Alain Philibert, maire et conseiller départemental. Il était accompagné par Inès Flèche-Motelet, conseillère municipale jeunes.

Catherine Matrat

Dans un premier temps, Catherine Matrat a évoqué le Mémorial Yad Vashem (Mémorial israélien situé à Jérusalem, construit en mémoire des victimes juives de la Shoah perpétrée par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale).

Les élèves de l’école des Bois-Francs

Les jeunes élèves, très impliqués dans cette cérémonie, ont lu des textes extrêmement émouvants.

Tout d’abord, Méline Jeandeau, élève de CM2, a lu « Le violon et la dernière lettre de Pierre Wolkowicz ».

Maël Lagrange (CM2) a lu pour sa part « La carte anniversaire de Maurice, 10 ans ».

Enfin, Elsa Vernus (CM1) a lu « La lettre d’Edik à son père et sa mère ».

Un petit intermède a succédé à ces lectures poignantes, avec la chanson d’Hugues Aufray « Petit Simon ».

Une minute de silence a suivi, avec la sonnerie aux morts, en hommage aux victimes de ce grand conflit.

 

Les différents discours

Christine Lapray a lu la déclaration de l’ARAC, tandis que Christophe Dumont délivrait le message de l’UFAC (Union française des associations de combattants et victimes de guerre).

Et c’est à Alain Philibert qu’est revenu l’honneur de lire le message de Sébastien Lecornu, Ministre des Armées.

Vichy et les enfants juifs

Catherine Matrat est revenue ensuite sur ce qu’a écrit Michaël R. Marrus (Historien canadien, spécialiste de l’histoire juive et de l’holocauste) dans Mensuel 22, l’histoire sur « Vichy et les enfants juifs ».

Et ce sont Athénaïs, Teddy, Noémi, Nathan, Noah, Ruben, Cassie, Zoé, Stéphane, Lily Rose Soujoud etc qui ont lu tour à tour les textes relatifs à cette histoire.

Robert Desnos

Présentation de Robert Desnos (poète surréaliste) par Emile Michel, élu du conseil municipal jeunes et de son poème « Ce cœur qui haïssait la guerre ».

Un poème tellement beau que nous ne résistons pas à l’envie de vous « l’offrir » :

Ce cœur qui haïssait la guerre

Ce cœur qui haïssait la guerre

Voilà qu’il bat pour le combat et la bataille !

Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons,

À celui des heures du jour et de la nuit,

Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines

Un sang brûlant de salpêtre et de haine.

Et qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent

Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne

Comme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au combat.

Écoutez, je l’entends qui me revient renvoyé par les échos.

 

Mais non, c’est le bruit d’autres cœurs, de millions d’autres cœurs

Battant comme le mien à travers la France.

Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs,

Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaises

Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre :

Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !

Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,

Mais un seul mot : Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères

Et des millions de Francais se préparent dans l’ombre

À la besogne que l’aube proche leur imposera.

Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté

Au rythme même des saisons et des marées,

Du jour et de la nuit.

 

Robert Desnos – L’Honneur des poètes – 1943

 

Cette cérémonie s’est achevée par les traditionnels hymnes nationaux et un vin d’honneur offert par la municipalité.

 

Nelly Desplanches

 

 

 

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2 commentaires sur “Saint-Vallier : 8 mai 1945”

  1. Jorge Ferreira dit :

    Connaissez vous l’histoire de Julie Juillot résistante bourguignonne déportée à Ravensbrück ?

    Témoignage de la petite fille de Julie Juillot:
    « Un soir d’octobre 1943 des « étrangers » qui se cachaient sont arrivés à la ferme de mes grands-parents en Bourgogne. 
    Ces partisans étaient des Russes et des Polonais venus de la région de Montceau les Mines. Beaucoup de Polonais travaillaient dans les mines bien avant la guerre, mais les Russes, eux, étaient des prisonniers de guerre que les nazis avaient déportés en France pour travailler, dans les mines en particulier. Certains avaient pu s’évader et rejoindre les combattants. Ils étaient venus là car l’endroit n’est accessible que par une seule route et l’immense forêt toute proche permet de se cacher. Mais surtout, plusieurs voies ferrées très utilisées par les trains des Allemands passaient non loin.
    Mon grand-père, avait récupéré quelques armes lors de la défaite de 1940 et il les leurs a données car ils n’en avaient presque pas. Ils ont passé l’hiver à la ferme, menant diverses opérations aux alentours. Le groupe a grossi jusqu’à une vingtaine d’hommes, Russes en majorité, et avait pris pour nom « Le Détachement Leningrad ».
    En février 1944, un maquisard français d’un autre groupe fut grièvement blessé lors d’un combat, et soigné en cachette au village par le médecin. Craignant qu’il finisse par être repéré, celui-ci vint le cacher à la ferme début mars.
    Le « Détachement Leningrad » apprit que les nazis étaient sur la piste du blessé et allaient monter une opération. Ils décidèrent de partir.
    Lorsque les soldats allemands arrivèrent le 24 mars au matin, ils ne trouvèrent que ma grand-mère et ses enfants. Parti aider une autre famille, son mari  était absent et ils l’emmenèrent.
    Emprisonnée, elle a été déportée en Allemagne, au camp de concentration de Ravensbrück.
    Le « Détachement Leningrad » a continué ses actions plus à l’ouest, mais l’un des partisans, Vassil, un cosaque, est revenu une fois apporter du tabac.
    Ma grand-mère Julie Juillot a eu la chance de faire partie des prisonnières françaises remises à la Croix-Rouge le 9 avril 1945, quelques semaines avant la libération du camp par l’Armée Rouge le 30 avril. Elle est rentrée via la Suisse et elle a été soignée, mais sa santé n’a plus jamais été bonne. Elle est décédée en 1965.
    J’ai su bien plut tard que sa libération faisait partie des négociations que menait Allen Dulles avec les nazis pour obtenir une paix séparée sur le front ouest. »

  2. rosemicjar dit :

    Jorge Ferreira, le maquis était un refuge de toute une population ……Je condamne personnellement cette armée non régulière qui a tué et fait tué des otages.