Ce que nous écrit notre lecteur ….

« Le loup s’est invité dans nos campagnes de Saône-et-Loire et cela fait grand bruit dans la presse locale. Qui n’entends qu’un son, n’entends qu’une cloche celle martelée par un quarteron de va en guerre fusil en bandoulière. Avocat du loup mais pas avocat du diable, j’entends par ma voix lui donner la parole.

« On me reproche d’avoir tué quelques brebis et cela hystérise le débat à mon sujet. Et pourtant tout est fait pour tenter mon appétit dans ce département de bocage bourguignon, c’est si facile pour moi de trouver à déjeuner dans ces pâturages non protégés. Mes cousins des alpages ne trouvent pas la prédation facile alors que les espaces montagnards sont vastes et pas clôturés. Ais-je vu des chiens de protection, ces molosses massifs et de grande taille qui font plus de 30 cm au garrot et 40 kg de plus que moi, moi le petit loup européen aux longues pattes, d’une taille modeste à peine celle d’un chien berger allemand ?

Non, dans les cours de ferme on y voit des chiens de chasse erratiques qui ne risquent pas de m‘impressionner. Alors on me fait un procès en sorcellerie, je deviens le nouveau bouc-émissaire des agriculteurs légitimement mécontents de leurs conditions de vie. Pour résoudre le problème que ma présence pose, on demande au représentant de l’état avec le soutien aveugle de certains élus de m’abattre au fusil. Je trouve peu de voix pour me défendre, car me défendre c’est pas populaire, je suis donc seul face à la meute des populistes et démagogues.

Les hommes ont oublié qu’il y a des alternatives à ma mise à mort, qu’il y a des aides financières très importantes pour clôturer électriquement un pré, pour acheter des « Patous » ou autres chiens similaires (Leonbergs, Anatolian, Matin pyrénéen, Saint Bernard etc.)

Que les éleveurs pourraient optimiser leurs revenus en vendant les chiots LOF des portées de ces chiens. Bref des solutions clef en main ne sont pas mises en œuvre par pure idéologie conservatrice, par paresse mentale, et par conformisme..

Chers agriculteurs acceptez ce débat, ne soyez pas aveuglés par la colère et les préjugés, mettez en œuvre ces solutions efficaces alternatives. »

Amis de la campagne et de la faune sauvage : un Patou c’est pas de loup. Un lecteur éclairé, ancien éleveur de chiens de protection, ouvert au dialogue sans sectarisme. »