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vendredi 12 décembre 2025 à 04:22

Saint-Vallier – au conseil municipal

Question de Claude Vermorel sur les propos du Gl Mandon  



 

 

Le conseiller municipal Claude Vermorel a interrogé et demandé au Maire de se prononcer sur les propos du général Mandon en fin de conseil municipal du mercredi 10 décembre 2025, d’autant que le Maire est directement concerné par les dispositions prévues aux articles L2124- a L2124-7 du CGCT en cas de mobilisation générale.

Les propos du général Fabien Mandon, chef d’état-major des armées, prononcés le 18 novembre devant l’assemblée des maires de France a créé la polémique et ne peuvent laisser indifférent.

 

« Ce haut gradé n’a pas seulement réclamé aux maires, pour les militaires, des avantages particuliers : emplois pour leurs conjoints, priorité dans les crèches, les écoles et le logement. Il est allé jusqu’à déclarer, sans la moindre nuance, « qu’il  fallait accepter de perdre nos enfants ».

 

En considérant selon ses termes, « votre rôle fondamental », il vous demande explicitement de partager sa vision.

Clemenceau disait que « la guerre est une chose trop sérieuse pour la confier aux militaires ». 

Voilà qui illustre parfaitement sa pensée.

 

Ce général, qui semble avoir du mal à contenir son envie d’en découdre avec le sang des autres, a clairement outrepassé ses prérogatives en s’adressant directement aux élus locaux. Il a manqué à son devoir de réserve, pourtant inscrit dans les textes. N’oublions pas que notre Constitution, héritage du général De Gaulle, réserve au seul président de la République l’exercice des pouvoirs en matière de défense. (Voir article 15 de la constitution de 1958).

En démocratie et dans notre république, cette séparation entre politique et militaire est primordiale. Les dérives de l’OAS ont sans doute contribué à inspirer les rédacteurs de ce principe constitutionnel.

 

Face au comportement singulier et transgressif de ce haut gradé, les citoyens ont de légitimes inquiétudes. Jusqu’où ces « cracs en Sambre et Meuse » influenceront-t-ils notre quotidien ?

 

La question se pose d’autant plus que chaque jour apporte son lot de généraux commentant à tout va les sujets d’actualité sur les plateaux télé. Ils prennent ainsi la place des journalistes, des experts civils et des politiques dans tous les domaines de l’information.

 

Parallèlement, on reparle du retour du service militaire (Que notre président n’a pourtant pas effectué).

 

Le général de Gaulle lui-même, dans son ouvrage « Vers une armée de métier », plaidait pour une professionnalisation des armées. C’est d’ailleurs ce qu’a accompli en 1996 le président Chirac en supprimant ce service obligatoire devenu inutile, contre-productif et coûteux. Une bonne chose, somme toute.

 

Mais il ne faut pas être devin pour comprendre qu’en cette période de crise politique, le risque d’une emprise accrue des militaires sur le pouvoir politique n’a rien d’une fiction. La tentation pourrait être forte… Et leur omniprésence médiatique en donne un avant-goût inquiétant.

 

S’il est peut-être prématuré de crier à la mort de notre démocratie, restons vigilants : le pire arrive parfois sans crier gare.

 

Qu’en pensez vous  monsieur le maire vous qui êtes comme tous les maires directement concerné ? »

Dans un premier temps, Christophe Dumont précise que le sujet est intéressant et interroge. Le Général l’a fait devant les Maires. Certains ont été choqués.

Il faut replacer dans le contexte. Il faut qu’on soit vigilant. Il a dit des choses dures.  Les militaires et les élus travaillent ensemble sur la loi de programmation militaire et la revue nationale stratégique.

Il inscrit son discours dans cette voie.

Son intervention montre le vide laissé par les politiques. Il ne fait que dire ce qui a été validé par les élus.

On a dans la constitution des garde-fous, sur l’éventualité d’une guerre, il faut l’accord du parlement. Il faut que la société civile s’empare à l’échelle nationale et que les politiques reprennent leur place ».

 

le Maire Alain Philibert, qualifient les propos du général de durs et violents.

« Ce qui a été dit n’a pas été relié par la préfecture. Nous n’avons eu aucun courrier relatif à ces propos.

Il est vrai que la guerre est à notre porte, à 2 500 km de Saint-Vallier.

Quand on regarde le monument aux morts et les noms qui sont inscrits, ce sont tous des enfants. La remise en place du service militaire volontaire n’est pas anodin. Il y a des inquiétudes. C’est un débat national. On demande à Macron de nous inviter.

 

Denis Baudot poursuit : « Je pense que c’est pour alerter la société française. Nous sommes en guerre pour défendre la démocratie. Il a dit perdre ses enfants, il s’agissait des enfants de la République. Le service militaire, c’est pour remplacer les militaires de l’opération sentinelle. Nous avons une menace à nos portes et à l’intérieur du pays ».

 

C. Vermorel reprend : « Je partage les propos de C. Dumont. L’esprit de la constitution donne le pouvoir aux politiques.  C’est la faiblesse du politique qui est inquiétante. Le droit, c’est le politique.

Est-ce que le militaire avait eu le feu vert de l’Elysée ?

 

 

J.L Pradines

 

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