Comme toutes les semaines, retrouvez le billet d’humeur de section P.S. de Saint-Vallier :

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« Notre gouvernement doit désormais traverser l’épreuve du feu, se confronter à l’ancien document budgétaire par le biais de la loi de finances rectificatives votée le 31 juillet dernier et tracer une nouvelle feuille de route pour l’année 2013 avec une mise en perspective pour le reste du mandat.

Cette loi de finances rectificatives porte sa marque bien à elle, l’obligation de ne pas augmenter les impôts qui toucheraient une fois de plus les moins aisés d’entre nous tout en dégageant de nouvelles recettes. L’exercice relève de la haute voltige mais semble assez réussi : mort de la TVA dite sociale, contribution payable par hauts revenus, taxation des retraites chapeau qui frisaient l’indécence, soit 7,2 milliards d’euros de recettes supplémentaires dégagées. Ça n’est pas si mal, même s’il s’ agit seulement de travailler sur l’ ancien budget, celui élaboré par la droite.

Pour le futur budget 2013, les choses s’annoncent ardues, il ne s’agit plus simplement de replâtrer, il s’agit d’innover et trouver de nouvelles pistes. Nous savons d’ores et déjà que nous ne pourrons nous dispenser de faire des coupes sombres dans l’emploi fonctionnaire et qu’il faudra probablement déléguer de nouvelles missions aux collectivités locales, mais au moins ce gouvernement ne sera plus victime des effets d’annonce d’ un président, si désastreux par le passé. Nous n’en sommes qu’à la lettre de cadrage, il y a encore à arbitrer et à réfléchir : protéger l’emploi, s’interroger sur la TVA réduite pour la restauration …

Il est bien évident qu’avec une dette qui court toujours et des caisses vides, des choix budgétaires seront plus que nécessaires et forcément douloureux. Mais nos choix seront sans doute un peu plus pertinents, entre des soldats et des professeurs, entre l’impôt des riches et l’impôt des moins riches, entre des aides aux entreprises qui ne créent pas d’emploi et même en détruisent et une économie plus solidaire, il ne faut pas se tromper d’option. Le renouveau, c’est un vaste chantier où on ne peut plus tout vouloir en même temps et tout de suite.

A méditer …«