Une fausse inauguration pour un vrai succès

 

On se serait vraiment crus revenus en 1948 ce samedi au kiosque à musique de Saint-Vallier.

 

 

 

 

 

Les rues étaient animées d’un joyeux brouhaha pour la vraie/fausse inauguration du monument en question. Au départ des Tilleuls, et pour le plus grand plaisir des riverains et des spectateurs venus des communes environnantes, l’Indépendante et l’Espérance, les fanfares de la communes ont donné le départ des réjouissances. Deux formations de talent, suivies de près par un vrai/faux groupe de majorettes, dirigées par un curieux jeune homme qui valait le détour.
Mais, nous direz-vous, pourquoi l’inauguration d’un kiosque qui n’est pas de première jeunesse puisque c’est le 27 janvier 1939 que la municipalité de Montceau décide de céder gratuitement à la commune de Saint-Vallier, les matériaux du vieux kiosque à musique. A démolir pour construction du nouveau, à charge pour elle de faire procéder à la démolition et à l’enlèvement de ces matériaux  avant le 1er mars !  Ce qui fut fait, même si la guerre devait différer l’accomplissement du projet.

 

 

 

 

 

 

Et comme l’explique la « Gazette de la mère en Gueule » de septembre, au printemps 1947, le maire de Saint-Vallier donne connaissance à son conseil du devis de remontage du kiosque à musique sur la place Roger Salengro, établi par M. Mathi. De vis qui se montait à 425 000 francs !  C’est ainsi que le  kiosque sera inauguré le 4 juillet 1948.

 

 

 

 

Presque 65 ans après, le vieux kiosque réhabilité est toujours fidèle au poste et a bien mérité une nouvelle vraie/fausse inauguration. Avec en toile de fond les membres de la Mère en Gueule en costumes d’époque, leur gouaille et leur franc-parler qui nous font toujours rire. Chantant, dansant et buvant un « ch’tit coup de rouge » pour se rafraichir entre deux chansons.

 

 

 

 

 

Un beau fou-rire également lors de la « découverte » du kiosque empapilloté où les messieurs de la Mère en Gueule se sont évertués à enlever les draps qui le recouvraient. On a assisté à de belles « gamelles » qui ont fait marrer le public venu en nombre.

 

La fiesta a pris ensuite des allures de guinguette où l’assistance a été conviée à danser, prenant exemple sur les artistes. Une très belle fête où des voitures d’époque de toute beauté ont défilé dans les rues, avec à leur bord, danseurs, danseuses et élus. Premier magistrat de la ville en tête. Une animation comme on aimerait qu’il en ai plus souvent. Histoire de voir la vie à travers des lunettes roses, le temps d’une soirée.