Cité Beauséjour à Sanvignes
30 logements vont être démolis début février 2012 ! Mais pourquoi ?
Le maire de Sanvignes, Jean Claude Lagrange, assisté de Bernard Kasprak, adjoint, de Jean Philippe Berget (Services techniques de la ville), de Stéphanie Perrodin, Directrice des Services et de Pascale Richard (communication) a tenu à recevoir en mairie les représentants de LOGIVIE, c’est-à-dire Hubert Cunat, Directeur général, Isabelle Brugniaud responsable du Développement Immobilier, et Déborah Messaoudien, assistante de communication afin de faire le point avec la presse sur la démolition de l’immeuble de 30 logements « Beauséjour ».
Le maire rappelait que cet immeuble construit en 1955 était un symbole de l’habitat collectif à loyers modérés de l’époque « après guerre » avec ceux de la cité Léon Blum. Cet immeuble restait la seule « barre collective » de la cité Beauséjour au sommet de cette cité , au dessus des collectifs plus à usage individuels. C’est en 1995 , rappelle-t-il, qu’une réflexion s’engage avec l’OPAC (entr’autre) sur la rénovation du parc de logements HLM , cela aboutit pour Beauséjour à une réhabilitation dans les petits pavillons de plus de 10 ans et à la rénovation de 112 logements dans l’autre cité.
Le diagnostic fait en 2008 sur cet immeuble a fait ressortir une forte vacance (63%, soit 19 vacants sur 30) , une grande vétusté , une faible demande et l’inaptitude des logements à la faible demande. La décision de démolir a donc été prise.
Le maire insista sur le fait que l’on ne démolit pas dans le but de détruire mais que l’objectif de la démolition est de refaire par la suite du « plus moderne » ou de faire à la place tout autre chose, sachant que Sanvignes possède les logements nécessaires par rapport à la demande.
Plusieurs simulations ont été faites en réhabilitation ou en restructuration, sans démolition, mais les coûts se sont avérés très élevés, et comme il y a peu de demande sur ce type de logement (à Sanvignes), il a été jugé préférable d’opter pour un projet (après démolition) qui intégrerait l’urbanisme de la « Theurée » toute entière. Il est vrai qu’il « dénotait » cet immeuble sur ce magnifique site.
M. Lagrange nous a fait part des réflexions qui sont faites sur l’avenir du site, que ce soit en matière d’implantations d’un nouveau type d’habitat ou même pourquoi pas d’espace réservé à d’autres activités de loisirs vert par exemple. « La situation exceptionnelle du site, après démolition de l’immeuble, mérite un avenir tout aussi exceptionnel auquel nous continuons avec Logivie à réfléchir ».
Monsieur Canat et Madame Brugniaud ont ensuite expliqué le cheminement qui a amené à la démolition , non sans avoir rapidement présenté LOGIVIE , propriétaire de près de 6000 logements sur les départements 58 et 71.
Ils ont insisté sur le temps très long entre la décision de la démolition et la démolition elle-même , longueur due au travail de fond , à la dimension humaine qu’il a fallu consentir à intégrer en particulier avec les 10 dernières familles occupantes des derniers logements . Toutes ces familles ont été relogées sur Sanvignes dans des conditions meilleures , tenant compte de chaque situation et de la cassure psychologique dont elles étaient les victimes. Certaines de ces familles étaient là depuis 55 ans , inutile de décrire combien a été dur ce déménagement ! Tout a été fait pour que cela se passe au mieux (y compris sur le plan financier).
Nous sommes aujourd’hui à quelques jours du 1er coup de pelle qui interviendra début février, les travaux sont confiés à la compétence de l’Entreprise Baruch et Fisch. Cette déconstruction se fera matériau par matériau , (d’abord amiante et toits par exemple , pour terminer par le gros œuvre et le béton). Cette démolition sera terminée en mai 2012.
Comme l’a dit jean-Claude Lagrange, Logivie apporte des hypothèses de reconversion, en s’appuyant sur la proximité des services, des commerces , sur la « vue » imprenable au sommet de la « Theurée ». Le terrain est donc très favorable à la reconstruction.
Mais comme il le le soulignait aussi : la commune possède 800 logements dits « sociaux » sur 2100 logements , ce qui est supérieur de très loin aux 20% exigés par la loi et sur le plan locatif, la commune veut se diriger plus vers le qualitatif que vers le quantitatif.
Nous dirigerons nous vers des lots à bâtir pour accédants à la propriété , vers la vente des terrains à des promoteurs, vers la création d’espaces verts ?
Nous suivrons bien sûr avec intérêt l’évolution de la situation sachant que bientôt la « barre Beauséjour » ne sera plus présente que dans nos mémoires »
Jean Michel LENDEL