L’association La Vigne, composée d’une quarantaine de bénévoles, a vendangé, en cette matinée du samedi 13 septembre, la parcelle de 2500 m² située le long de la rue Jean Jaurès à Sanvignes.

Créée en 1995, l’association La Vigne représente 250 adhérents et 40 bénévoles qui travaillent toute l’année avec amour et passion sur le quart d’hectare et les 2400 pieds qui lui appartiennent.

« Au cours de l’année, environ 600 heures de travail sont effectuées pour seulement une demi-journée de récolte ! Aujourd’hui, c’est le moment que tout le monde attend », insiste le président Pascal Treuillet à l’heure du traditionnel casse-croûte, offert aux coupeurs et porteurs vers 9h du matin. Une pause accompagnée, bien évidemment, d’un petit « coup de blanc ». « Car on reste des Bourguignons quand même », affirme Alain Jeannot, membre actif de l’association et ancien pâtissier bien connu des Montcelliens, en trinquant.

Dans les rangs de bénévoles, tout le monde se connaît et la jovialité est de rigueur. On profite surtout de chaque minute passée sur le terrain. Car les vendanges à Sanvignes ne sont pas juste courtes ; elles peuvent, certaines années, ne jamais avoir lieu : « En 2016 et 2024, il n’y a rien eu du tout. Les 3/4 de la parcelle avaient été gelés et le mildiou s’est occupé du quart restant. Les vendanges étaient impossibles, la récolte ne représentait même pas un saut de raisin », continue le président de l’association.

Alors, 2025 sera-t-elle l’année du renouveau avec une grande récolte en perspective ? « Pas vraiment », nous répond Pascal. « On a coutume de dire : un pied, un kilo, une bouteille. Mais cette année, ça devrait être beaucoup moins ». Pas de quoi toutefois alerter la bonne humeur de son équipe qui, après la pause collation bien méritée, est repartie à l’abordage dans les rangs sous une fine pluie automnale.

Tout ce petit monde aura plaisir à se retrouver le 12 octobre pour l’annuel repas des vendanges à la Treche, où il sera possible de déguster le grisou, un cocktail secret à base de vin blanc et d’alcool de fruits rouges. Un « kir sanvignard », en quelque sorte.

Si vous souhaitez goûter le vin de Sanvignes, ne vous lancez pas dans des recherches inutiles ! Vous allez perdre votre temps ! Vous ne trouverez rien chez les cavistes aux alentours. Et pour cause, le jus de la treille local, dont la vinification s’effectue dans la cave de Genouilly, n’est pas commercialisé. Les bouteilles sont partagées entre les membres de l’association. Toutefois, une dégustation du précieux breuvage aura lieu cet hiver sur le marché de Noël de Sanvignes. Vous savez ce qui vous reste à faire !