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jeudi 3 février 2011 à 17:46

« La France et la Bourgogne ne peuvent se passer de leurs agriculteurs ! »

Ecrivent Christian Paul, député de la Nièvre, et Philippe Baumel, vice-président de la FNESR et du conseil régional



Christian PAUL, député de la Nièvre et1er vice-président du Conseil régional de Bourgogne, et Philippe BAUMEL, Vice-président du Conseil régional de Bourgogne, maire du Breuil, nous prient d’insérer :


« La France agricole – et notamment la filière bovine –  traverse actuellement une crise sans précédent. Il est aujourd’hui urgent de répondre par des mesures concrètes et énergiques à la détresse qui s’installe dans ce secteur pourtant essentiel et stratégique.



Le prix d’achat de la viande ne cesse de diminuer tandis que les marges des distributeurs et les coûts d’exploitations ne cessent d’augmenter. La chute brutale du revenu des agriculteurs en 2009 et 2010 (plus d’un tiers, après une baisse de 20% en 2008) et la succession de crises subie par les éleveurs appellent une réaction forte et collective pour retrouver des prix équitables et une économie durable.


Nous le mesurons tous, face à l’urgence économique et humaine des mesures ponctuelles ne suffisent plus et il est temps avec les professionnels de la filière de bâtir un nouveau modèle plus juste et plus respectueux.



D’abord au niveau européen en soutenant la mise en œuvre en 2013 d’une nouvelle politique alimentaire et agricole européenne, en défendant une politique de soutiens publics et en exigeant l’harmonisation par le haut des règles sociales et environnementales pour lutter contre les distorsions de concurrence.



Au niveau national ensuite en s’engageant résolument en faveur d’une relocalisation de notre agriculture et pour le développement des circuits-courts. La création de plateforme régionale d’approvisionnement, à l’image de la réflexion actuellement engagée par le Conseil régional de Bourgogne, faisant appel aux productions locales, aux circuits courts, aux produits fermiers et à l’agriculture biologique permettrait aux éleveurs d’avoir des prix réellement rémunérateurs. La démarche coopérative doit également être soutenue par les pouvoirs publics et la création de centrales de vente doit être un instrument de meilleure gestion des marchés agricoles par les agriculteurs.



Enfin, sans attendre des miracles, la contractualisation au sein des filières doit être utilisée pour faire progresser la rémunération des éleveurs.

Voilà les perspectives à tracer pour l’élevage bovin… A quand une prise de conscience du gouvernement ?« 






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