… la campagne à la campagne !

 

 

 

Eda Berger et Alain Philibert, tous deux titulaires se sont rendus, effectivement, dans un lieu que connaît parfaitement M. Philibert puisqu’il est né et a habité, à 50 mètres de l’exploitation agricole qu’ils visitaient dans le cadre de leur campagne !

 

 

Accueillis par Christian Billoux, éleveur mais surtout propriétaire d’une exploitation spécialisée dans la reproduction de bovins c’était, vraiment, l’occasion de parler des difficultés que rencontrent le monde rural !

 

50 !

 

« Je vends mes bêtes moins chers qu’il y  a 20 ans, depuis 10 ans, je n’ai plus de salaire ! Heureusement que ma femme travaille sinon je serais « à la rue »…

 

Les 50 en question  dont nous faisons état dans notre intertitre c’est 50 centimes d’euro du Kg : « Si les acheteurs me donnaient ces 50 centimes, alors je pourrais me dégager un salaire, petit, mais un salaire quand même. Mes fils ont terminé leurs études et voudraient prendre ma succession, comme je l’ai fait, il y a quelques années, en prenant la relève derrière mon père : Roger . Mais dans la conjoncture actuelle, ce n’est pas possible… »

 

Et notre interlocuteur d’expliquer ses à ses hôtes le problème, ou plutôt les problèmes : « nous sommes confrontés a des normes que ne connaissent pas des pays comme l’Argentine par exemple ! Ce qui explique qu’ils peuvent vendre à moindre coût… Il y a distorsion de la concurrence . Si j’étais politique ? Je me battrais pour rééquilibrer cette concurrence que j’estime déloyale ! 

 

 

Conscients !

 

 

« Nous avons bien conscience que si rien n’est fait pour le monde rural, nombre d’exploitations vont disparaître en Saône-et-Loire » a déclaré M. Philibert, approuvé en cela par Mme Berger !

 

« C’est un comble pour un département tel que le nôtre dont la vocation est essentiellement agricole. Rassurez-vous, si nous sommes élus nous serons à vos côtés car l’agriculture est une des richesses de ce département ! La Saône-et-Loire doit et peut rester un département qui pèse au plan national en ce domaine ! Nous en sommes persuadés… »

 

Dans leur dépliant de campagne un article « spécifique » est consacré à ce volet. Article intitulé « Le département, outil de développement de la ruralité. 

 

« Préparer l’avenir de la ruralité est une nécessité, une urgence, un engagement » affirment-ils dans ce document et de préciser leur pensée :

 

« Les communes du canton disposent de ressources stratégiques fixes et non délocalisables (eau, forêt, biodiversité..; » ce qui leur donne un rôle majeur à jouer dans les prochaines années…. Le Bio court dans les collèges : consommer local et sain est une de nos priorités » expliquent en choeur ces candidats !

 

Et d’ajouter, comme dit dans leur document : « une expérimentation est en cours avec les collèges qui sont, nous le rappelons de compétence départementale et cela pour développer l’approvisionnement vraiment local des restaurants de ces établissements. Bio et circuit court dans les collèges, c’est, pour nous, l’assurance d’une alimentation de qualité pour « nos » jeunes mais aussi une façon de maintenir un tissu économique rural, suffisamment dynamique dans la perspective d’une agriculture que nous voulons durable… »

 

 

 

Annabelle Berthier