Législatives 2017 : 5ème circonscription (Politique)
PCF : Donner un avenir à la France, c'est agir pour changer l'Europe.
Qui sont-ils ?
Philippe Bonnot est candidat aux prochaines élections législatives,
Julien Garçon est suppléant de Sonia Cheval aux prochaines élections législatives
Anne Sabourin est représentante du PCF au Parti de la Gauche Européenne responsable national du PCF aux questions européennes
Claude Girod, mène de front son métier d’agricultrice et de membre de la confédération paysanne et de Via Campesina
Partant d’un constat simple : « Plus personne ne veut de l’Union Européenne actuelle. Il est temps de reprendre les rênes. Les Français ont déjà dit en 2005 qu’ils voulaient changer le cours de l’histoire » Nathalie Vermorel et ses intervenants vont expliquer ce que le programme du PCF et sa force dans l’alliance front de gauche pour les présidentielles peut apporter.
« Nous voulons une majorité de gauche et un pacte d’engagements clairs et transparents pour faire de la France, une puissance au service du progrès social, de la solidarité et de la démocratie en Europe. »
Une vingtaine de personne compose une assemblée studieuse dans laquelle les valloiriens forment un bon contingent.
Tout commence par la diffusion d’une courte vidéo appartenant à la campagne électorale des législatives. En substance « Quelle France voulons nous ? »
L’Europe va fêter ses 60 ans, les 25 ans du traité de Maastricht, les 15 ans de l’Euros.
Nathalie Vermorel en dresse un bref mais édifiant bilan :
Question sociale escamotée
Politique agricole mal prise en compte
Politique d’austérité
Etc.
Julien Garçon intervient sur une Europe de paix, de solidarité et soucieuse d’écologie. Il dit qu’il faut changer de logique, en finir avec la politique de la peur, s’attaquer aux inégalités sociales. Il est pour l’élimination des armes nucléaires, pour le contrôle des armes, pour que l’UE investisse dans le développement humain, social et écologique.
Il prône les jumelages entre villes européennes et Erasmus. Il convient de mettre en place une allocation de mobilité adaptée et un service civique européen.
Philippe Bonnot qui a fait partie d’un Comité d’Entreprise Européen (CEE) (Arcelor Mittal), fait part de son expérience dans ce contexte et de ses réussites avec les syndicats Brésiliens pour faire cesser le travail des enfants Brésiliens dans les plantations d’eucalyptus.
Il plaide pour faire rentrer la citoyenneté des entreprises par la participation des ouvriers, des syndicats des acteurs économiques.
Il cite Jaurès : « la grande Révolution a rendu les français rois dans la cité et les a laissés serfs dans l’entreprise »
Claude Girod intervient, quant à elle, sur la Politique Agricole Commune (PAC) et prend l’exemple de la disparition des quotas laitiers qui en établissant une concurrence effrénée entre exploitation ruine les paysans et les met à la merci des grands groupes internationaux.
Elle aborde le sujet de la transformation des exploitations en sociétés qui prive la Safer des moyens de contrôle et autorise les cessions de terres pour des buts spéculatifs. Elle explique le caractère mathématique des aides européennes qui favorisent les possesseurs de patrimoine et font disparaître les petites exploitations : 1945 5 millions de paysans, 2017 500 000.
Elle plaide pour une autre politique, un plan B non basé sur le libre-échange et le rejet des droits environnementaux. Elle cite le slogan de Via Campesina « globalisons la lutte, globalisons l’espoir »
Les réponses de députés Espagnol, Allemand et Belges à la question « Qu’attendez-vous de la France ? » dans le cadre des élections présidentielles sont projetées à l’écran.
Ils sont unanimes : lutte contre FN et les néo libéraux, fin de la loi travail ou ses équivalents dans leur pays, fin des traités européens instituant l’austérité, et reprise du slogan « on ne lâche rien »
Nathalie Vermorel constate que ces députés étrangers portent de grandes attentes vis-à-vis de la France.
Pour terminer les exposés c’est Anne Sabourin qui prend la parole. Elle explique que l’Europe a mis en place un plan pour sauver les banques et non les pays, que tous les gouvernements ayant mis en place l’austérité ont été sanctionnés par le peuple.
Elle affirme que la vraie question qui doit être posée aux français concernant l’Europe est : « Quels combats entendez-vous mener, quelles visions voulez-vous défendre pour l’Europe et la France dans cette Europe. »
Pour elle il faut relancer le projet européen, la zone euro, mener des changements institutionnels profonds, que la France cesse de renoncer, que l’on donne la priorité aux initiatives politiques impliquant massivement les citoyens (avec un référendum sur le projet européen), abroger les traités budgétaire, inclure la clause sociale, créer un fonds de développement social, etc.
Après tous ces exposés, un débat fourni débute où chacun peut exprimer ses opinions, poser ses questions et recevoir les réponses attendues.
Un verre de l’amitié réunit tout le monde ensuite.
Gilles Desnoix