« Le peuple souverain »
Par Philippe Baumel, Président de l’UDESR 71
« L’annonce du referendum voulu par le premier ministre Grec constitue un sacré pavé dans la mare! Plus personne n’osait en effet, depuis de longs mois, se poser la question essentielle, la seule qui vaille en démocratie : qu’en pense le peuple? Les gouvernants s’organisaient entre eux: chancelière, présidents, premiers ministres décidaient seuls, sans même prendre l’avis de leurs parlements nationaux. Une gestion par de super élites politiques associées à quelques banquiers, voila le spectacle que nous offrait depuis quelques mois la gestion dite » européenne » de notre crise. M. Papandreou vient de faire tomber le voile, et la nudité des gouvernants apparaît tout d’un coup bien criante … Ceux qui quelques heures plus tôt se décernaient des satisfecits, expliquant qu’ils se sauvaient eux-mêmes en mettant sous tutelle d’autres pays membres de l’Union, se retrouvent face au mur de la décision démocratique qui est loin d’être acquise. Et de variable d’ajustement le peuple redevient souverain…
Cette crise, aussi grave que persistante, pose la question de fond du rapport entre l’économie et la politique. Doit-on assujettir l’une à l’autre et dans quel sens? Cette interrogation est sur la table depuis longtemps déjà et ce n’est pas un G20 de plus qui va, malheureusement, permettre d’y répondre. Car il faut d’abord savoir quelle Europe nous voulons construire. Celle des puissants uniquement préoccupés de s’accaparer les profits les plus élevés, ou celle des peuples désireux d’accéder à une société de partage et de progrès ? Les peuples trop longtemps négligés finissent toujours par se rappeler au bon souvenir des gouvernants et ils le font parfois brutalement. Il est donc plus que temps de leur rendre leur pouvoir de choix, car c’est à cette seule condition que nous construirons ensemble une Europe démocratique« .
Philippe Baumel
Président de l’UDESR 71
3 commentaires sur “« Le peuple souverain »”
bonsoir je suis d’accort avec vous cependant les grecs sont les rois de la fraude fiscale. Là il serais nécessaire de remédier à ce problème amicalement
allons M. BAUMEL ?donnez-nous vite les solutions a cette crise de votre camarade candidat F.Hollande .Critiquer c’est bien mais il doit y avoir des solutions ….
Bonjour,
Ainsi parlez-vous, M. Baumel, de l’annonce de M. Georges Papandréou :
« L’annonce du referendum voulu par le premier ministre Grec constitue un sacré pavé dans la mare!… »
Vous vous gardez bien, Monsieur, de préciser dans quelle mare. Vous faites feu de tout bois et vous gargarisez qu’un homme politique, premier ministre de surcroît, propose un referendum à son Peuple !
Vous vous gardez bien, aussi, de faire une analyse critique des tenants et des aboutissants réels de la crise qui frappe tant la Grèce que l’Europe entière, pour ne pas dire le Monde. Vous gardez un profond silence sur les futures conséquences du résultat, quel qu’il sera d’ailleurs, de ce referendum. N’auriez-vous point d’avis ?
Rien ne trouve grâce à vos yeux et vos critiques restent toujours les mêmes. Seule leur expression évolue. Aujourd’hui vous assénez des « super élites politiques… ; … Ceux qui… se décernaient des satisfécits… ; … ce n’est pas un G20 de plus qui va, malheureusement, permettre d’y répondre… ». J’y sentirais presque poindre une pointe d’envie… de figurer dans ce qui ne serait plus, bien sûr, vos propos.
Je partage un avis avec vous :
«M. Papandreou vient de faire tomber le voile et la nudité des gouvernants apparaît tout d’un coup bien criante… »
Surtout la sienne, sa nudité, celle de la fuite en avant, celle du refus d’assumer les décisions européennes pourtant acceptées quelques heures ou quelques jours auparavant. Ce ne sera pas lui, ce sera son Peuple qui aura fait le mauvais choix…
Pour suivre quelque peu l’actualité, il me semble que M. Georges Papandréou ne soit plus guère soutenu par son gouvernement et sa majorité !
Juste deux petites questions, pour terminer :
M. Georges Papandréou est membre (si ce n’est plus) du mouvement SOCIALISTE grec. Gardera-t-il, demain (04/11/2011), la confiance de son parlement ?
Et M. José Luis Rodriguez Zapatero, membre éminent du parti SOCIALISTE ouvrier espagnol, est-il sûr de gagner, dans quelques jours (le 20 novembre), les élections législatives, avec un Peuple qui connait un taux de chômage à plus de 20% ?
À mon humble avis, ce ne sera pas chose facile et leur succès est loin d’être garanti.
Une petite dernière pour la route :
« …il faut d’abord savoir quelle Europe nous voulons construire… ». Laquelle selon vous ?
Jean-Michel 71