Ce samedi près-midi, Marie-Claude Jarrot a tenu à répondre aux candidats des listes adverses qui se sont exprimés sur le centre de traitement et de valorisation des déchets et apporter des précisions, en compagnie de Pierre Barrellon, président de L’ADEM ( Association de Défense de l’Environnement Montchaninois) présent lors de la réunion publique du Bois-du-Verne.

 

 

M.C Jarrot resitue le rôle de Pierre Barrellon, l’expert avec qui le groupe d’élus (Charles Landre et Frédéric Marascia) a travaillé sur ce centre de valorisation.

 

Elle se dit interloquée par l’émoi provoqué, déclenché par cette annonce. « Cela prouve qu’il y a un réel sujet. Nous sommes allés visiter le centre du Grand Dijon.

 L’air qui entre dans le centre est plus pollué que celui qui en sort. (Grand Dijon) »

 

Pierre Barrellon rappelle qu’il avait lancé cette invitation aux élus de tous bords. « Seuls Marie-Claude Jarrot, Charles Landre et Frédéric Marascia ont répondu. »

 

Ils poursuivent :

« Sur la CCM, 56 000 tonnes de déchets confondus sont collectés.

Le tri actuel est absurde. Tout le mode le sait. Ce traitement est incomplet et cher : financièrement, c’est lourd ! Il y a donc un vrai sujet.

Le compost produit est de mauvaise qualité. La maturation est mauvaise dûe à l’épaisseur trop importante des couches (30 cm), ce qui donne un compost de mauvaise qualité et de plus, avec la présence de plastique.

Les professionnels ont essayé de l’acheter, mais ne sont pas revenus.

Quand on dit 57 % de recycler ou valoriser, c’est faux puisque 30 % de déchets reviennent s’ajouter pour terminer en C.E.T (Centre d’Enfouissement Technique) à Granges ou à Chagny. »

« On dit, on se pose la question, on s’assoit tous autour d’une table. On fait cette proposition. La CCM n’est pas un espace fermé. D’autres territoires pourraient apporter leurs déchets », poursuit M.C Jarrot. « La valorisation permet la production de chaleur ou d’électricité et on réduit les déchets en décharge à 10 %.

On est sur la philosophie de la chose. »

 

Fonctionnement

Les déchets arrivent. On retire 150 kg de déchets recyclables sur une tonne. On fait une montée en puissance une fois de l’incinérateur qui brûle et puis fonctionne en auto-alimentation. Il donne de la chaleur pour chauffer une chaudière pour produire de la vapeur qui servira au chauffage urbain ou fera tourner une turbine pour produire de l’électricité.

 

 

Les machefers (les restes des combustions) sont traités à leur tour. Les métaux lourds sont figés pour éviter les migrations. Le reste, les graves de mâchefers, peut être utilisé en toute sécurité pour des terrassements en travaux publics, après avoir maturé 6 mois à l’air libre. Ce qu’il n’est pas possible de traiter est reconduit en C.E.T et clairement identifié. »

 

« On doit trouver un consensus au niveau communautaire. Il s’agirait de mettre en place une filière complète qui serait créatrice d’emplois, des emplois liés au développement durable. Un projet qui demanderait 4 à 5 ans de travail avant de le mettre en place et qui pourrait  être financé par le département, la région, l’état et l’Europe. »

 

« Si cette solution n’était pas intéressante, vous pensez que François Rebsamen, l’ami de mes adversaires, aurait opté pour cette solution pour le Grand Dijon ?

Qu’est-ce qui les ennuie ?Ne serait-ce  pas simplement le fait, qu’il n’y ait pas pensé ! »

« Ce problème, ce désaccord par médias interposés aura le mérite d’informer les gens que l’on continue d’enfouir nos déchets, ce qui n’était pas une évidence pour la majorité des gens. », conclut M.C Jarrot.

 

 

J.L Pradines