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jeudi 26 janvier 2012 à 12:10

La transition énergétique vue par EELV 71 (Montceau-les-Mines)

Une conférence-débat où l'on a beaucoup parlé de "négaWatt" !



Ce lundi soir, au centre nautique de Montceau-les-Mines, une quarantaine de personnes ont assisté à une conférence proposée par Europe Ecologie – Les Verts de Saône et Loire sur le thème de la « TRANSITION ENERGETIQUE ».





Carole Bonin, responsable d’EELV Montceau-Le Creusot, participait à cette rencontre mais aussi d’Alain Cordier, conseiller régional EELV, Jean-Paul Bonin, conseiller municipal Montcellien chargé du Développement durable, et d’autres élus de Saône et Loire.


C’est à Marie Claude Colin-Cordier, porte parole d’EELV 71 d’ouvrir cette conférence en présentant les intervenants et en donnant le ton du discours que les convictions des militants, sympathisants et amis d’Europe Ecologie Les Verts espèrent donner dans les débats à venir pour convaincre les gens du bien fondé de leur volonté.





Les conférenciers : Thomas Guéret, ingénieur et administrateur et co-fondateur de « négaWatt » , et Stéphen Kerckhove, délégué de l’association « Agir pour l’environnement » se sont attachés à démontrer qu’il est possible, méthodiquement et dans le temps (25 ans) de se passer du nucléaire en le complétant d’abord et en le remplaçant ensuite par d’autres énergies plus propres.


Le premier expliqua les nombreuses raisons de sortir du nucléaire et le second développa un scénario pragmatique, réaliste et rigoureux qui permet à l’horizon 2050, à niveau de confort égal, de diminuer de deux tiers la demande en énergie primaire, d’assumer celle-ci à 91% par du  renouvelable tout en ayant définitivement abandonné le nucléaire vers 2033.





Contre le fatalisme du « toujours plus de consommation et de production », l’approche de négaWatt, « faire mieux avec moins », peut se résumer en trois mots clés : sobriété, efficacité, renouvelable.


La deuxième partie de la soirée était consacrée aux questions réponses. Thomas Guéret est revenu sur le lissage des pics de consommation d’énergie et le stockage de l’énergie. Il a souligné le rôle d’expert, d’information et de formation auprès des collectivités territoriales des membres de négaWatt, la participation de ceux-ci à des expériences de terrain et le partenariat avec d’autres associations.


Question évidemment sur l’emploi. Au coeur des préoccupations des français, il est aussi intégré dans le scénario. On arrive ainsi à un ratio positif de 700 000 emplois créés d’ici 2020, essentiellement dans les économies d’énergie, les énergies renouvelables, les transports collectifs et l’agriculture. Les métiers du nucléaires s’orientent vers la recherche, le démantèlement et la maintenance. La disparition progressive de certains emplois dans la filière est à évaluer jusqu’à l’horizon 2033. L’avenir passe par une reconversion aux nouveaux emplois, en particulier dans le secteur du renouvelable.


Claude Bourgade, cosecrétaire EELV 71, a développé la notion de service public. Celui-ci passa de service de l’électricité à celui de service public de l’énergie. L’objectif est de donner plus de pouvoir aux usagers sur ce qu’ils produisent et ce qu’ils consomment, de les associer à la gestion. La distribution sera transférée aux collectivités locales avec contrôle de la décentralisation.





Alain Cordier, conseiller régional EELV, en réponse à des questions ancrées dans le contexte électoral actuel, a souligné l’importance de prendre très vite des décisions donc de signer des accords avec d’autres partis en mesure de peser sur les politiques publiques, « même si ces partis ne partagent pas 100% de nos convictions (bref rappel des accords de 36 signés par un large front de partenaires pas tous classés à gauche). Toute avancée significative est importante. L’immoralité est à voir du côté de ceux qui renient leur signature, pas de ceux qui ont signé ».


Pour répondre aux accusations d’extrémisme dont on qualifie parfois le programme d’EELV, M. Cordier a asséné :  » sur la base du scénario négaWatt, un retrait du nucléaire, il faut avoir conscience de la contradiction de propositions alternatives imaginant un mixte énergétique avec du nucléaire. Construire l’EPR, puis d’autres, car sinon quel est l’intérêt économique de s’en tenir à un prototype, c’est relancer le programme nucléaire pour 50 ans. Si l’EPR est trop bien, pourquoi faire autre chose ? Et si le nucléaire est une source de problèmes dangereux, une solution coûteuse, pourquoi le relancer ?« 


Pour découvrir le scénario négaWatt, cliquez sur  : www.negawat.org








Un commentaire sur “La transition énergétique vue par EELV 71 (Montceau-les-Mines)”

  1. Carpe Diem dit :

    Voila un bon programme exposé devant une quarantaine de personnes, nous verrons au travers de ces savantes propositions si les bulletins de votes en la faveur de ce juste plaidoyer sont aussi nombreux que ces arguments puisqu’il n’y aura pas d’autres parti politique pouvant masquer la réalité des votes.