Après l’appel nominal et installation des membres du conseil par le doyen d’âge, Monsieur Michel FURNO, c’est lui qui a présidé la séance.

 

« Je dois à une circonstance bien involontaire de ma part – mon âge – le privilège de m’adresser à vous pour la seconde fois à l’occasion de l’installation du Conseil municipal de Montceau les Mines.

 

N’ayant pour occuper une pareille position, strictement aucun mérite particulier qui soit lié à la qualité de ma personne ou à celle de mon engagement, je n’éprouve pas le besoin de vous faire part de ma gratitude pour l’honneur qui m’est ainsi fait.

 

Celui-ci ne découle, en effet, que de la stricte application d’une norme réglementaire prévoyant qu’il revient au plus ancien des élus de présider très provisoirement cette assemblée résolument placée, et c’est là un paradoxe, sous le signe du renouveau.

 

Je ne vous livrerai donc aucun message propre à justifier l’excellence de ce choix purement fortuit.

 

Il ne sera donc question ni de ma personne, ni des profondes convictions qui m’animent et encore moins d’un quelconque testament spirituel quand bien même le poids des années et celui de l’expérience prédisposent à une forme de sagesse qu’il serait bien injuste de ne garder que pour soi.

 

Je ne profiterai ainsi aucunement du monopole de la parole qui m’est donné pour l’utiliser à des fins politiciennes. Cela n’est pas le propos de cette séance solennelle et, de toute façon la campagne électorale est maintenant terminée.

 

Et j’ai envie de dire que c’est tant mieux tant elle a été parfois semée de bien mauvaises intentions si je m’en réfère simplement aux attaques dont j’ai pu faire l’objet alors même que je n’étais pas en état de pouvoir leur apporter un démenti ou une réponse.

 

Heureusement que nombre des colistiers de l’équipe au sein de laquelle je me suis engagé mais aussi de très nombreux agents municipaux m’ont, eux, et je veux les remercier, adressé de gentils messages me souhaitant un prompt rétablissement.

 

Il n’empêche que je suis toujours là et que je suis fier de pouvoir continuer à servir ma ville à laquelle j’ai donné mes premières armes d’élus dès 1983 aux côtés d’André Jarrot.

 

Plus tard, j’ai accepté de rejoindre sa fille, par conviction, par enthousiasme mais aussi, c’est vrai, pour avoir confirmation que le nom de Jarrot prédisposait à des qualités et des valeurs.

 

J’ai bien fait puisque j’ai retrouvé en la personne de Marie-Claude Jarrot, la fille, le tempérament bien trempé du père mais surtout la qualité des convictions, la force du travail et le souci des autres.

 

Et j’ai tellement bien fait que je me suis dit sur mon lit d’hôpital que si j’en revenais, Mesdames et Messieurs, je serais vraiment heureux d’exprimer ma fidélité à celle qui, je l’espère dans quelques minutes, sera de nouveau élue maire de Montceau.

 

A vous donc, chère Marie-Claude Jarrot, je souhaite le meilleur.

 

La victoire de la liste que vous avez menée, c’est d’abord et avant tout la votre. Celle d’une femme d’engagement et de travail. Celle d’une femme du courage et de la ténacité.

 

Celle aussi d’une femme de parole. Alors oui, bien sûr vous avez la parole facile et parfois longue, parfois même interminable, mais avant tout, vous êtes une femme de parole. Et ce n’est pas si courant.

 

Alors, pour ne pas tomber dans les travers d’un discours trop long, cette parole, je vais vous la laisser dans quelques minutes, chère Marie-Claude Jarrot, lorsque vous présiderez de nouveau ce conseil municipal pour les 6 années à venir.

 

Laissez-moi quand même vous dire, avec ces quelques dernières paroles, que nous serons là pour vous aider, pour vous soutenir, pour vous défendre s’il le faut.

 

En tous cas, nous serons présents à ce nouveau rendez-vous avec les Montcelliens. »

 

 

Une séance qui s’est ouverte par l’élection du maire à bulletin secret.

 

Après dépouillement, il s’avère que c’est Mme Marie-Claude Jarrot qui a été élue par 25 voix sur 33 votes et 8 blancs