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mercredi 5 août 2020 à 12:12

« Attaque de troupeaux d’ovins par un loup.. » (Politique)

"Des mesures doivent être prises" estime Josiane Corneloup, députée de Saône-et-Loire, 2ème circonscription





Communiqué

 

« Pas moins de neuf troupeaux dans ma circonscription ont été attaqués par le loup depuis le « 25 juin. 35 ovins ont été tués et 14 grièvement mutilés. Force est de déplorer que la prolifération du loup, faute d’une volonté publique de l‘endiguer, s’étend progressivement à l‘ensemble des territoires du pays, rendant aujourd’hui impossible sa cohabitation avec les éleveurs de moutons. Le dernier recensement fait état dans sa fourchette basse de près de 580 loups en France contre 530 en 2019. Dans un courrier adressé au Premier Ministre, je demande à Jean Castex qu’il accorde à la défense des éleveurs d’ovins toute la bienveillance qu’elle requiert et qu’il prenne au plus vite les mesures adaptées à l’urgence d’une situation devenue intolérable.

 

Depuis sa réapparition dans les Alpes du Sud en 1992, les dégâts causés par le loup ont explosé : en 2018, on comptabilisait plus de 12 500 victimes du loup pour 3 674 constats officiels d’attaques. Le stress engendré par la crainte permanente de prédation, les retards d’indemnisation des pertes subies, le manque de financement des moyens de protection des troupeaux, créent une situation insupportable pour les éleveurs qui se sentent, à juste titre, abandonnés par les pouvoirs publics plus accessibles à une approche naïve et pastorale de l’introduction du loup défendue par une minorité d’activistes vivant loin des territoires où sévissent les loups. Il est grand temps de renforcer la régulation de ce prédateur qui, loin de constituer une espèce en voie de disparition, prospère en Europe où il commet les mêmes forfaits. Il faut en finir avec les mesures dilatoires. Le plafond de prélèvement autorisé de 17 % pouvant être augmenté par palier de 2 % ne suffit plus à protéger les troupeaux. Il est aujourd’hui indispensable de déplafonner les prélèvements ; de nombreux pays organisent par exemple des chasses permettant de contenir la population de loups. Il ne s’agit pas d’éradiquer une espèce mais de permettre à des hommes et des femmes de défendre légitimement leurs troupeaux en usant de tirs de défense chaque fois que cela est nécessaire.

 

Les éleveurs n’ont plus à être les victimes des loups, dont les attaques peuvent anéantir des années de dur labeur. Les éleveurs d’ovins doivent de nouveau pouvoir exercer leur activité dans la sérénité. C’est le devoir de tout élu de les soutenir dans l’obtention de ce droit de base qu’est le droit à la sécurité. Les sommes multipliées par plus de 15 en quinze ans (1,8 millions d’euros en 2004 à 30 millions d’euros en 2019), qui couvrent une partie des indemnités des pertes des éleveurs et du financement des moyens de protection des troupeaux, pourraient être économisées. Sur ces deux volets, demeure néanmoins toujours un reste à charge important pour l’éleveur, a fortiori lorsque les pertes concernent des moutons issus d’un programme de sélections génétiques long et coûteux, comme c’est le cas pour le mouton Charollais. Ce sont alors des années de recherches qui sont ruinées.

 

C’est pourquoi j’ai adressé à Monsieur le Premier Ministre un courrier aux termes duquel je lui demande de passer enfin aux actes afin d’assurer la pérennité des élevages parmi lesquels celui du mouton Charollais, particulièrement renommé, résultat du savoir-faire et du travail d’hommes et de femmes qui appellent enfin un peu de considération et d’écoute de la part des pouvoirs publics. »

 

 

 

 

 



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5 commentaires sur “« Attaque de troupeaux d’ovins par un loup.. » (Politique)”

  1. SCUTINET dit :

    Madame, je vous salue.
    Enfin un député qui prend en compte les victimes et qui ose interpeller le premier ministre. Est-ce que celui-ci sera à la hauteur pour prendre les mesures nécessaires afin de permettre aux travailleurs qui nous nourrissent d’ effectuer leur travail ? La balle est dans son camp. Ou il est pour les prédateurs ( en tout genre ) ou il est contre …..
    Quant aux autres élus ( à tous les niveaux ) , nous les français, nous attendons vos réactions. Nous vous avons élus pour vos actions et non pas vos dérobades.

  2. boris dit :

    Je ne vois aucun inconvénient à ce que les éleveurs , qui entre nous ce crève le ventre toute l année à élever leurs bêtes, se regroupent, lâché deux ou trois montons dans un pré et à tour de rôle attendent patiemment que le loup viennent s attaquer à leur bêtes pour lui mettre un coup de fusil. Le loup comme l ours, c est bien dans les grands espaces nord américain, mais en France, faut être sérieux, on a pas le biotope. Leurs seuls prédateurs, c l homme, alors jouons notre rôle de prédateur.

  3. josiane49 dit :

    mais laissez donc ce loup tranquille ! il a le droit de vivre lui-aussi ! si les chasseurs ne tuaient pas tout le gibier et n’empiétaient pas sur son territoire, il se nourrirait sans attaquer les moutons ! ça m’énerve à la fin !!! s’il fallait tuer tout ce qu’il vous semble nuisible, croyez-moi, il y aurait du boulot !!!

  4. nobody dit :

    Rien dire et agir, comme les lois qui sont votées dans l’ombre!