Autres journaux



lundi 16 novembre 2020 à 05:19

Violences urbaines au Plessis, les élus d’ECM réagissent

Une condamnation forte





Communiqué :

 

« Nous condamnons avec force l’attaque des pompiers et des policiers qui s’est déroulée dans la nuit de mardi à mercredi dans le quartier du Plessis à Montceau-les-Mines. Nous condamnons avec force cet acte prémédité et nous apportons notre soutien aux pompiers et aux policiers qui ont vécu ces violences et aux personnels de renfort arrivés rapidement. Ces violences ne sont pas acceptables, surtout si on considère qu’elles sont une réplique aux contrôles effectués la veille (vérification des attestations de sortie et du port du masque). La loi est la même pour tous, le rôle des forces de l’ordre est de faire respecter les mesures sanitaires pour stopper l’épidémie,
quel que soit le public. Ces mesures sont contraignantes pour tout le monde, et ces contrôles sont légitimes partout à Montceau.

Néanmoins, le jeune âge de certains des protagonistes pose question. Il semblerait que plusieurs mineurs de 15 ans et moins soient en cause dans cette affaire. Nous espérons bien sûr qu’ils seront identifiés rapidement grâce à l’enquête en cours. Nous rappelons fermement aux parents qu’il est de leur responsabilité de faire respecter le confinement de leurs enfants, en particulier en soirée. Il ne devrait pas y avoir d’impunité y compris pour les mineurs, ceux-ci quand ils commettent des actes de délinquance devraient être pris en charge par la prévention judiciaire de la jeunesse qui met en place les décisions de justice : mesures coercitives et sanctions
éducatives. Malheureusement les effectifs de service judicaire ne permettent pas de faire face à l’augmentation des cas qui lui sont confiés.

Des phénomènes économiques et sociaux

Cette période de crise renforce encore les difficultés économiques, et renforce par conséquent, les difficultés sociales. Nous affirmons donc que l’exclusion économique entraîne l’exclusion sociale. Nous ne cherchons pas « d’excuse », ni de circonstances atténuantes. Nous le répétons, nous condamnons avec force cet acte intolérable.

Effectivement, la pauvreté dans ce quartier entraîne des difficultés sociales qui se développent d’ailleurs depuis l’apparition de l’épidémie.

L’éloignement d’une part de la population du milieu professionnel est inquiétant et encore plus chez les plus jeunes. Un certain nombre de ces jeunes personnes (inutile de préciser qu’il ne s’agit pas d’une majorité) développe des économies informelles et illégales qui génèrent des revenus bien supérieurs à ceux d’un emploi légal. La suite passe souvent par la case prison.

Certains d’entre eux retrouvent le chemin d’une insertion sociale dans la société mais certains sont aussi « récupérés » et utilisés de manière malveillante et se radicalisent.

Les moyens d’agir se situent à trois niveaux :

★ Agir sur les leviers économiques et l’insertion professionnelle dès la pré-adolescence ;
★ Agir sur les leviers sociaux : sensibilisation/éducation ; prévention et sanction lorsque cela est nécessaire ;
★ Agir sur le niveau de responsabilisation des personnes et des parents : médiation et travaux d’intérêt général.

 

L’action locale

Malheureusement les postes assurant le suivi de ces jeunes sont aussi en baisse au niveau national depuis plusieurs années. Sur notre commune, des personnels de la prévention spécialisée intervenaient depuis plusieurs années sur les quartiers du bois du Verne et du Plessis, avec un financement important du département. La municipalité de Montceau-les-Mines n’a pas souhaité maintenir leur action qui s’est arrêtée en 2020, nous le déplorons car l’action de ces personnels est primordiale pour réaliser le suivi de ces jeunes dans la société. Le système mis en place par Mme Jarrot sur lequel nous avons émis des réserves semblent ne peut pas être en mesure d’apporter suffisamment de solutions et s’avère impuissant à régler les problèmes constatés.

A une échelle plus large, il existe aussi sur le bassin minier un Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance qui rassemble tous les acteurs locaux concernés par ces problèmes : municipalités, établissements scolaires, services sociaux, prévention judiciaire de la jeunesse, police nationale et municipale, bailleurs sociaux, mission locale… Le but est de recouper et partager des informations et de chercher des solutions au cas par cas. Nous regrettons cependant que Mme le Maire ait refusé que l’opposition y siège, alors que c’est prévu par la loi. La sécurité publique est effectivement l’affaire de tous, et tous les avis doivent être entendus. »

 

 

Les élus d’ECM
Hélène TOUILLON
Eric COMMEAU
Nicolas BONNAND
Avec le soutien d’Energies Citoyennes Montceau

 

 



Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer




7 commentaires sur “Violences urbaines au Plessis, les élus d’ECM réagissent”

  1. SCUTINET dit :

    Mais c’ est « HIBERNATUS » ! Après 40 ans de violences urbaines en France, ils découvrent ….
    Leur solution : comme d’ habitude , blablabla ! Comme dans les bronzés font du ski, on va discuter des problèmes autour d’ un verre de vin chaud … euh non … autour d’ un verre de thé à la menthe. Quant au suivi des jeunes à blablater, çà va être long et çà va coûter cher car nos jeunes désoeuvrés n’ ont plus 18 ans mais 8 ans ! Je vous donne un conseil: invitez ces jeunes chez vous les soirs, au coin du feu, et discutez avec eux, je vous parie que cela va « marcher ». Vous avez l’ air d’ être une trentaine, plus tous les membres des autres partis, si chacun en invite cinq à chaque soirée, à la fin de l’ hiver il n’ y a plus de problème.

  2. Houria dit :

    Et aller donc ! La soumission toujours la soumission. Heureusement qu’ils n’ont pas eu la Mairie. Montceau l’a échappé bbelle !

  3. josiane49 dit :

    mais dites-donc !!! qui loge les « pauvres » et les « cas sociaux » dans ces clapiers à lapins, entassés les uns sur les autres, cultures mélangées, qui suscitent jalousies, violence… ? et qui dégénèrent rapidement, faute de recadrage, de familles dépassées, démotivées, face à un genre de vie terne… vous ne le voyez donc pas ? on sombre vite dans l’indifférence, par lassitude, on renonce , l’autorité du père et de la mère ne pèse pas lourd face à ces jeunes désemparés, désorientés, mal dans leur peau !je n’ai pas de solution toute faite, mais je me rends compte par moi-même que l’habitat y est pour quelque chose ! réfléchissez !!!

  4. gegene 71 dit :

    Bonjour .
    Je ne suis pas tout entièrement d’accord avec vous ,mais je respecte votre opinion..
    Mr Commeau tous les deux avons grandi à la ZUP dans le même bâtiment nous avons vu se monter la Zup. Nous avons joué ensemble plus jeune, partie de foot comme tous les gamins, ect ect .Donc nous savons très bien vous comme moi comment cela ce passait. Je n’ai pas souvenir quand nous étions mômes avoir caillassé les pompiers et s’en être pris au force de l’ordre pour rappel c’est un majeur de 19 ans qui a été interpellé sûrement un grand frère. Je me rappelle quand tous les gosses étaient dehors les mercredis les parents de ces jeunes veillaient sur eux ou dans les cages d’escaliers, ou des balcons quand un parent n’était pas là les parents de tous ces jeunes veillaient sur nous autres ..Nous avions peut-être une éducation plus stricte perso on m »a appris la politesse les bases merci bonjour au revoir respecter les voisins, les instituteurs les professeurs la police. Vous dites que la pauvreté dans ces quartiers entraîne l’exclusion sociale. Mon père comme votre père travaillaient il se levait tous les matins, mon père ne gagnait pas des milles et des cent, il n’y avait pas le RSA ,pas les mutuelles gratuites ect ect et poutant nous ne manquions de rien. Nous n’avons jamais volé quoi que ce soit rappeler vous quand vos parents
    ou les miens allaient en courses la porte de l’appartement pouvait rester ouverte il n’y avait pas de vols, pas de trafics, faire ce qu’il c’est passé dans la nuit de mardi à mercredi ça ne nous aurait même pas traversé l’esprit Pourquoi ? autre temp, autres éducations .Vous pourrez mettre des dizaines de millions d »euros sur la table rien n’y fera.Tant que nos politiciens laisseront faire ,de peur de ne pas se faire réélire, ou de peur que toutes les banlieues s’embrasent ça continuera. Mais ce n’est que mon opinion .

  5. Dd dit :

    Nous ne condamnons pas, Mais… encore un « MAIS » qui a fait que nous en sommes là aujourd’hui.
    Vous n’êtes que du bavardage…

  6. Globul dit :

    Ôtez moi d’un doute ?
    Messieurs Commeau a bien déjà été « élu » au sein d’une liste conduite par le précédent Maire de Montceau ?
    Surprenant que Monsieur Commeau daigne enfin s’intéresser aujourd’hui aux problèmes de délinquance et de tensions qui règnent au sein de certains quartiers de la ville.
    Il évoque des « actions antérieures », son souhait de les voir reconduire.
    Si on en est là, c’est aussi parce durant des années, vos actions (ou celles de vos collègues) ont échoué et n’étaient pas les réponses adaptées à la situation.
    Vous faisiez également partie d’une majorité municipale qui cherchait à ne pas ébruiter les problèmes de délinquance au grand jour.
    Surtout ne rien dire ! Montceau est une ville où il fait si bon vivre, si paisible…
    Tant et si bien que la gendarmerie implantée dans la ZUP du Plessis a fermé et a été redéployée ailleurs.
    Vous avez obtenu ce résultat !
    Aujourd’hui, nous déplorons son absence… À qui le doit-on ???
    Alors de grâce, un peu d’humilité !!!