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jeudi 4 mars 2021 à 05:53

Naissance de Cap écologie, l’action citoyenne  

Né de la fusion de Cap 21 et de l'Alliance écologiste indépendante





 

 

Le 27 février 2021, une nouvelle offre apparaît dans le paysage de l’écologie politique française : Cap Écologie.

 

Ce nouveau parti, co-présidé par Corinne Lepage, ancienne ministre de l’Environnement et Jean-Marc Governatori, est construit sur les bases de deux mouvements préexistants, Cap 21 et Alliance écologiste indépendante, qui vont se fondre dans la nouvelle structure, et lui apporter leurs réseaux et leurs élus.

 

L’objectif est de renforcer l’offre écologiste en rassemblant plus largement des familles de pensée qui considèrent l’écologie comme une priorité, en raison du réchauffement climatique, de la perte majeure de diversité animale et végétale, ainsi que des atteintes à la santé induites par la société industrielle non maîtrisée, selon le nouveau parti.

 

« Avec cette initiative, nous voulons placer l’écologie au milieu du jeu politique et mobiliser largement notre population pour réussir le changement de nos sociétés pour un monde plus sûr, plus sain, et plus équilibré », déclare l’avocate, ancienne ministre Corinne Lepage.

 

Cap Écologie ambitionne de proposer une écologie positive, séduisante, respectueuse des intérêts et du bien-être de chacun et notamment des plus modestes, dans un monde où l’initiative, la recherche, l’innovation et le progrès ont toute leur place car ils conditionnent le retour rapide vers l’indispensable équilibre entre l’homme et la nature, notamment en matière d’inversion rapide de la courbe de production de gaz à effet de serre, selon les dirigeants du nouveau parti.

 

Une écologie motivante

 

« A l’opposé du modèle des Amish, évoqué par certains, nous voulons proposer une écologie motivante, qui respecte la culture populaire et l’art de vivre de nos territoires tout en renforçant les solidarités et le vivre-ensemble », poursuit-elle.

Cap Écologie se fixe l’objectif de rassembler largement des citoyens de toutes sensibilités et de peser dans un débat trop souvent caricaturé et gadgétisé ou parasité par des polémiques clivantes.

Les valeurs républicaines constituent pour Cap Écologie le socle qui réunit la population française, unité indispensable à la mobilisation puissante et rapide vers la transition écologique.

 

Pourquoi ce nouveau parti ?

 

L’écologie, notamment la réduction des gaz à effet de serre, étant considérée comme une priorité par 60 % des Français, selon différents récents sondages, les écologistes ont une grande marge de progression pour concrétiser cette volonté et accéder à l’exercice du pouvoir selon Cap écologie.

 

« Il convient donc de rassembler des partis existants aux côtés d’EELV et plus largement des sympathisants et électeurs autour d’un mouvement représentant un positionnement ouvert et consensuel, pour structurer et favoriser à terme un large rassemblement de l’écologie pour les échéances majeures.

En réduisant le nombre de structures, nous créons un second pilier aux côtés d’EELV, de façon à réunir ceux qui se reconnaissent dans nos valeurs, notamment sociétales et qui sont d’authentiques écologistes. Enfin nous nous voulons parti de gouvernement et nous prenons avec sérieux et responsabilité les questions de géopolitique, de défense et d’intérêts stratégiques de la nation ou de l’Europe dans les rapports de forces mondiaux. » indiquent-ils.

 

Cap Écologie, pourquoi ce nom ?

 

« L’Écologie, pour nous, c’est la priorité, l’enjeu majeur actuel pour retrouver harmonie, équilibre et bien-être, entre l’homme et la planète, sa faune et sa flore, ainsi qu’entre humains, nations et continents.

Le mot « Cap » symbolise le mouvement et la direction, la volonté d’action.

2002 « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », Johannesburg, COP

2015, Les Accords de Paris, dont les engagements sont peu respectés.

 

Le changement, la dynamique s’imposent dans un domaine où l’on peut constater que les maigres progrès sont loin d’inverser les tendances, lorsqu’elles ne s’aggravent pas comme en matière d’usage des pesticides en France.

Le discours catastrophiste a parfois un effet paralysant et l’ampleur de la tâche peut s’avérer décourageant. C’est à nous de fixer des objectifs mobilisateurs et un chemin rassurant. » poursuivent-ils.

 

Quelques éléments de positionnement programmatique

 

En matière d’économie, « nous avons conscience que c’est la puissance incontrôlée du capitalisme qui a conduit à l’épuisement des ressources, à des déséquilibres mortifères notamment en matière climatique, à l’extinction du vivant avec entre autres une perte de deux tiers des vertébrés en moins de cinquante ans.

Plutôt qu’une hypothétique disparition du capitalisme et son remplacement par un système encore inconnu, nous souhaitons l’encadrer par un action politique forte et un cadre juridique contraignant pour qu’il mette sa puissance au service d’objectifs positifs pour le climat, la planète et le bien-être des peuples.

La crise sanitaire a montré que la science, mobilisée par la puissance publique, pouvait réaliser des prouesses insoupçonnées jusqu’alors, en un temps record, comme le prouve la fabrication de nombreux vaccins efficaces et fiables, en moins d’un an.

Le marché, dûment éclairé, peut activement participer aux mouvements indispensables comme le montre la chute de 99% de la valeur boursière des sociétés extractrices de charbon, les privant ainsi de moyens d’investir. De même, en huit ans les quatre firmes pétrolières présentes parmi les 10 plus grosses capitalisations boursières américaines ont disparu de ce classement.

Le rôle du politique est donc essentiel pour :

• favoriser la mise en place d’une économie circulaire qui recycle tout ce qu’elle consomme,

• engager la fin des logiques extractives,

• changer la comptabilité et la fiscalité́ pour internaliser les coûts externes (analyse de cycle de vie…),

• structurer la production locale et promouvoir les circuits courts,

• développer la responsabilisation du consommateur en imposant l’affichage lisible des données environnementales de chaque produit (ingrédients, bilan carbone, respect des normes nationales) en favorisant ainsi la concurrence écologique,

• stopper l’artificialisation des sols.

 

En résumé,

• nous sommes favorables à l’intervention de l’État dans l’économie,

• nous militons pour faire prévaloir l’écologie et la préservation des biens communs, par la régulation sociale et écologique de l’économie de marché,

• nous affirmons que la conception ancienne des missions régaliennes de l’État doit désormais être élargie à la sécurité écologique et à la résilience face au changement climatique,

• nous sommes opposés à un État vertical, centralisateur, bureaucratique, technocratique et finalement impuissant,

• nous croyons à la transformation de la société par la libération des énergies des territoires, des forces vives et des corps intermédiaires, des associations, des entreprises et des salariés.

• Nous sommes anti-lobbies. La probité, l’exemplarité, la séparation stricte entre la décision publique et les intérêts privés, la lutte contre la délinquance en col blanc et la corruption, sont un préalable pour toutes celles et ceux qui veulent réussir la transformation écologique de la société, tant ces intérêts minent la démocratie et bloquent le changement. »

 

En matière sociétale, « nous sommes à 100% pour la laïcité. Pour nous, elle ne constitue pas seulement un principe de séparation entre l’État et les religions, elle est un principe d’émancipation et de liberté.

Aucune loi religieuse n’est supérieure à la loi Républicaine. La laïcité est la condition de toute pensée et de toute spiritualité libre.

Nous sommes radicalement opposés à toute forme de violence, pour le droit à la sûreté et à la sécurité, pour toutes et tous, et partout. L’État de droit, la justice, l’ordre public, l’application égale de la loi sur tout le territoire de la République, ne sont pas seulement des principes fondamentaux de la démocratie, ils assurent la paix civile et permettront à chacune et chacun de vivre dans une société non-violente.

Nous voulons imposer l’Egalité femmes/hommes et la primauté absolue de la loi républicaine, notamment par la défense des lois de 1905, 2004 et 2010, et rendre concret et efficient l’égal accès des femmes et des hommes à l’éducation, au travail, au pouvoir, à la liberté de procréer ou de ne pas procréer.

Nous voulons redonner à l’école le rôle de formation de citoyennes et de citoyens libres. »

 

En Bourgogne Franche-Comté, Fabien Robert fabien.regional@combactive.fr et Jean Rapenne

jrapenne@gmail.com coaniment la région en tant que délégués régionaux.

Et en Saône-et-Loire, c’est Béatrice Vincerot qui est déléguée départementale.

 

Ce nouveau parti politique s’est ainsi structuré et des délégués territoriaux sont à présent clairement identifiés par département afin de pouvoir informer et répondre aux questions des personnes intéressées.

 

Pour en savoir plus, voir aussi leur site internet : capecologie.fr

 

EM

 

 

 



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