Communiqué :

« La fin du mandat précédent avait déjà été compliquée, mais cette fois c’est dès le début que les choses se gâtent à Saint-Vallier. Et c’est plus grave quand c’est de l’histoire ouvrière et de la population d’un quartier dont il s’agit. Comme si les difficultés que rencontrent la population valloirienne n’étaient pas déjà assez insupportables comme cela.

Crise sanitaire, crise de l’emploi et du pouvoir d’achat, difficultés de la vie quotidienne, transport, habitat, qui touchent encore plus fortement les plus démunis. Les questions sont nombreuses et souvent sans réponses pertinentes de la part des différentes institutions.

Alors inutile de rajouter de la polémique à la polémique.

Cherchons plutôt à analyser, à comprendre et à proposer.

Oui le quartier des Gautherets n’est plus ce qu’il était quand il y avait des milliers de mineurs, et toute cette corporation ouvrière, fraternelle et solidaire dans l’abnégation et les luttes sociales ; où de très nombreuses associations sportives et culturelles permettaient au quartier de vivre en harmonie. Et puis ce métissage de la population ouvrière : français, polonais bien sûr, mais aussi italiens, portugais, espagnols, maghrébins qui ne s’est pas réalisé sans difficulté, mais qui a su procurer à la vie de ce quartier une richesse et une chaleur humaine inouïe, empreinte de fraternité et solidarité.

La fin des houillères a apporté son lot de misères, comme la fin de l’industrie textile, ou la métallurgie ont apporté le leur dans les autres communes de la communauté urbaine.

Evolution de l’emploi et évolution démographique vont de paire :

Si la population baisse à Saint-Vallier comme dans toute la CCM, c’est parce que depuis les crises industrielles, la communauté n’est plus un pôle d’emplois attractif, ce qui a entraîné de nombreux départs de jeunes et d’actifs, conjugué à un vieillissement de la population. Tous nous avons souhaité pour nos enfants un bel avenir, qui passait par l’acquisition de compétences et de diplôme. Mais l’activité économique locale ne fait pas suffisamment appel aux personnes diplômées.

Cette population, dans la communauté, y est également socialement plutôt fragile, avec un revenu médian peu élevé, une pauvreté importante et un niveau de diplôme moins élevé que dans d’autres régions.

Identifier les causes, chercher ensemble des raisons d’espérer, plutôt que polémiquer !

Pour les causes, on sait tous que cela tient à la perte de l’emploi industriel. Mais cela va au- delà. Il y a aussi des raisons politiques, parce que les choix d’aménagement des territoires qui ont été faits à l’époque n’ont pas permis d’anticiper le séisme qu’allait provoquer le déclin industriel. Pire les choix de l’intégration européenne, les délocalisations, la mondialisation ont encore aggravé la situation. C’est le lot du capitalisme néolibéral qui a gagné la lutte des classes. Ne laissons pas faire !

Il faut donc radicalement élever le niveau des luttes en libérant la politique de la dictature du marché. Nous avons besoin d’une appropriation sociale effective des entreprises et des banques et de toutes les institutions qui leur sont liées. Cette question est trop sous-estimée dans les élections locales souvent par ignorance du rôle que peuvent jouer à leur échelle, les communes, les départements et surtout les régions.

Reconstruire notre industrie passe par des pouvoirs citoyens dans l’entreprise pour agir sur les choix stratégiques des entreprises ; pour une autre utilisation de l’argent, celui des banques et celui des profits ; pour investir avec création d’emplois, contre les délocalisations ; produire autrement tout en respectant l’environnement.

C’est un défi à relever pour la ville, le canton, la communauté urbaine, le département ! »

Pour les communistes valloiriens
Christian TRAMOY – Maria RIGAULT
Candidats à l’élection départementale des 20 et 27 juin