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samedi 25 février 2012 à 00:18

Mâconnais-Clunisois

Jean-Pierre Bel, président du Sénat, au contact des élus et du monde rural



 

Jean-Pierre Bel, président du Sénat, au contact des élus et du monde rural

 

Le président su Sénat, Jean-Pierre Bel, était ce vendredi dans le Mâconnais-Clunisois pour rencontrer les élus et les acteurs locaux, échanger avec eux, écouter leurs projets et leurs interrogations, mais aussi découvrir un territoire sur lequel il n’était jamais venu.

 

 

 

Lugny, Cluny et Matour ont aujourd’hui vécu une effervescence un peu particulière ! Ce n’est pas tous les jours qu’un président de Sénat se déplace dans des cantons ruraux. Ni même en Saône-et-Loire puisque la dernière visite du troisième personnage de l’État, derrière le Président de la République et le Premier Ministre, remonte à 1975. À l’époque, Alain Poher était venu inaugurer le salon des vins de Mâcon.
Si Jean-Pierre Bel était en cette fin février dans le département, le Mâconnais Clunisois le doit surtout à Thomas Thévenoud sans qui cette visite n’aurait sans doute jamais eu lieu. Pas aussi vite tout au moins. Ami du président depuis une petite dizaine d’années, avec qui il partage des valeurs communes, le candidat socialiste aux prochaines législatives dans la première circonscription a réussi là un bien joli coup de pub pour « booster » sa campagne, déjà bien partie.
Mais Jean-Pierre Bel s’est aussi et surtout déplacé pour écouter et apprendre au contact direct des élus « parce qu’un président de Sénat ne doit pas rester enfermé au Palais du Luxembourg ». Même si, en tant qu’ancien maire d’une commune de quelque 90 âmes, l’Ariégeois a déjà pas de mal de connaissances et d’expériences dans le monde rural.

 

Défense des coopératives et des droits de plantation à Lugny

Première étape de ce petit périple dans le Sud du département : Lugny et sa cave coopérative. L’occasion pour Jean-Pierre Bel d’écouter les préoccupations du maire de Lugny, Daniel Comry, ainsi que les inquiétudes du président de la cave, Michel Balassiny, du président de la cave de Buxy et président de la Fédération régionale des caves coopératives de Bourgogne et du Jura, Gérard Maitre, ainsi que du président de l’Union des vignerons des caves coopératives de France Denis Verdier.
En cette année internationale des coopératives, ces trois derniers ont rappelé l’histoire de ce type de structure (la première est d’ailleurs née à Saint-Gengoux-de-Scissé en 1926, cave qui a depuis fusionné avec celle de Lugny), son importance en viticulture et dans l’agriculture et le monde rural en général puisqu’essentiellement basée sur la solidarité… alors même que certains dénoncent aujourd’hui leurs statuts de niches fiscales.
Ils ont également voulu dénoncer « le vent de folie » qui souffle sur Bruxelles avec la volonté de l’Union européenne de supprimer les droits de plantation en 2015. Un levier de régulation, rappelons-le, pour éviter la spéculation sur certains produits et la possibilité de planter des vignes n’importe où et par n’importe qui.
« Il y a des débats au Sénat qui dépassent les sensibilités politiques et le vin en fait partie. C’est un sujet sur lequel il faut ramener le calme, entre ceux qui défendent la santé et ceux qui défendent la viticulture. J’ai toujours essayé d’expliquer que derrière tout cela il y avait une Histoire, des hommes et des femmes, une manière de vivre, souligne Jean-Pierre Bel. En ce qui concerne les coopératives, quand je vois aujourd’hui certains les mettre en doute, ce n’est pas ma conception. Quant aux droits de plantation, je suis heureux qu’on soit revenu à des considérations différentes ce celles proposées il y a quelques semaines. Je veux défendre cet héritage très cher et ces cultures qui ne sont pas délocalisables !« 
Place ensuite à la traditionnelle remise des petits cadeaux locaux : des bouteilles de la cave, un Tastevin et un tire-bouchon… portant l’inscription « Le changement, c’est maintenant ! », petit clin d’œil de Thomas Thévenoud !

 

Cluny : un patrimoine et des projets

 

Direction ensuite Cluny, pour une visite de cette ville chargée d’Histoire et de projets. Accueilli par le maire Jean-Luc Delpeuch, sur le parvis de la mairie, Jean-Pierre Bel est monté à pied jusqu’au cimetière pour déposer une gerbe sur la tombe de Danielle Mitterrand. Toute la délégation est ensuite redescendue par les rues et ruelles clunysoises, l’occasion de faire découvrir au président du Sénat l’abbaye, le champ de foire, l’architecture des maisons clunysoises et d’évoquer les nombreux projets de la Ville.
Parmi ces projets, la maison de l’intercommunalité dont le chantier devrait bientôt commencer. Cette maison, un bâtiment du patrimoine sauvegardé  que les élus veulent transformer en Bâtiment basse consommation tout en conservant son caractère, offrira plus de visibilité à l’intercommunalité, aujourd’hui abritée à la mairie de Cluny. Plus loin, près de l’ancienne gare, un ancien bâtiment SNCF à l’abandon accueillera une maison des jeunes.
La visite s’est poursuivie au même rythme qu’elle avait commencé, bien loin du train de sénateur qu’on pourrait prêter aux membres de la chambre haute du Parlement ! Jean-Pierre Bel a en effet gravi les nombreuses marches de la Tour des fromages pour un magnifique panorama de la ville et de ses alentours à la clé !

 

« Intercommunalité : la réforme doit passer par l’échange et la concertation ! »

 

La troisième étape de cette visite en Mâconnais-Clunisois s’est voulue plus studieuse avec un échange sur les collectivités territoriales et l’intercommunalité. Nombreux élus ont répondu présent à la salle du CART de Matour. François Patriat, sénateur et président du Conseil régional, a même rejoint l’assemblée et répondu à certaines interrogations des élus locaux.
« Un territoire c’est une richesse ! Une collectivité, c’est une force pas un fardeau ! On sens aujourd’hui un malaise et une envie de réagir tout à fait justifiée des élus locaux, du bloc communal, de toutes les équipes municipales, qui sentent qu’on est en train de changer les choses, a commencé par expliquer Jean-Pierre Bel. On leur dit qu’elles sont trop nombreuses et trop dépensières ! On complique aussi le travail des élus avec de plus en plus de lois. Les collectivités locales sont les boucs émissaires alors même qu’elles sont responsables de 70 % de l’investissement public et favorisent le développement économique !« 
En ce qui concerne la réforme territoriale et des intercommunalités, il a dénoncé la méthode : « La réforme a été imposée du haut ! C’est dans les cabinets ministériels que les choses se sont faites. Or, si l’organisation territoriale mérité d’être réformée, elle doit l’être dans l’échange et la concertation. Il ne faut pas oublier que les intercommunalités ont permis aux territoires de conserver ce qui leur est cher : les crèches, le portage des repas… Je crois aux collectivités territoriales, mais le destin des citoyens doit être décidé au niveau local. C’est comme cela qu’on arrivera à dessiner la France des territoires. »
Pour cela, le président du Sénat, qui est aussi le premier président de Gauche depuis le début de la Ve République, veut organiser des États généraux de la démocratie territoriale à la fin de ce premier semestre 2012. Et ce conclure cette journée riche en enseignements et en découverte du territoire et des produits locaux : « Les citoyens, les intercommunalités, les communes, les régions et les départements doivent donner leurs avis et peser sur les décisions. Si on ne veut pas laisser libre cours au bonapartisme, nous devons inventer de nouvelles formes de démocratie participative…« 

 

La visite en photos

A Lugny

 

 

 

A Cluny

 

 

 

 

 

 

A Matour

 

 

 

 






Un commentaire sur “Mâconnais-Clunisois”

  1. yolule dit :

    Le premier président socialiste du Sénat qui vient soutenir Thomas THEVENOUD symbole de la jeunesse et du renouveau, le tout pour évoquer des projets structurants et novateurs… voilà un nouveau souffle qui fait du bien !!!