Section PCF du Bassin minier
"Un nouveau modèle de développement pour nous libérer des dégâts sociaux, écologiques et climatiques du capitalisme"
47 – La France se dotera d’une grande politique conforme aux recommandations du Giec, dotée de 140 milliards d’euros par an : Au service de ce pacte pour le climat et pour l’emploi, un fonds écologique et social sera créé et abondé par l’État, les entreprises et la création monétaire. Il permettra de financer les objectifs qui suivent, correspondant à des dépenses d’au moins 6 % de la richesse publique par an (estimation du Giec).
48 – Un vaste plan d’investissement sera mis en œuvre : Il sera notamment financé par les bénéfices des grandes entreprises et les modes de transport les plus polluants, et permettra de faire baisser les prix des carburants, d’en consommer moins, d’œuvrer conjointement à une baisse rapide de notre dépendance au pétrole. Il sera notamment proposé des aides ciblées à l’acquisition de véhicules légers, plus économes et peu polluants. Les autoroutes, largement remboursées par les fonds publics, seront nationalisées.
49 – Les trains du quotidien seront favorisés : La puissance publique agira notamment pour la réouverture de petites lignes SNCF, abandonnées au fil des années par les gouvernements successifs, afin de désenclaver les territoires ruraux. Une refonte de la tarification sociale des transports sur les lignes nationales et régionales sera mise en œuvre pour en élargir le public et garantir l’égalité territoriale.
50 – Les transports collectifs urbains seront élevés au rang de priorité de l’action publique : Leur gratuité sera instaurée et financée par une extension et une augmentation du versement transport payé par les grandes entreprises.
51 – Le développement du fret ferroviaire et fluvial constituera un axe stratégique majeur : Un plan de reconquête industrielle du secteur ferroviaire sera engagé, adossé à un schéma national de desserte de marchandises par le rail garantissant une présence sur l’ensemble du territoire. Parce qu’il constitue un moyen important de diminuer les émissions de CO2, le fret fluvial sera développé.
52 – Les transports collectifs deviendront des biens communs : La SNCF sera renationalisée, la mise en concurrence mortifère des transports publics en Île-de-France sera abandonnée, le développement de la gestion en régie publique des transports urbains sera encouragé.
53 – Une loi de programmation sera soumise au Parlement, en faveur de la rénovation des logements et des bâtiments : Elle proposera la mise en place d’une obligation de rénovation énergétique performante, sociale et progressive des logements d’ici à 2040 et de rénovation globale des passoires thermiques d’ici à 2030, sans reste à charge pour les plus modestes, en consacrant 10 milliards par an à la rénovation énergétique des logements et des bâtiments publics pour isoler et rénover 700 000 logements par an. Elle conditionnera également la construction de logements sociaux à des labels obligatoires de performance énergétique et environnementale élevée. Des aides d’État devront être apportées aux collectivités pour financer spécifiquement la rénovation énergétique de leurs bâtiments.
54 – L’État investira massivement dans la construction d’un véritable service public de l’eau : Celui-ci permettra de garantir le même tarif à chaque habitant et habitante du pays. Il accompagnera les communes dans le renouvellement de leurs réseaux, afin de préserver cette ressource indispensable. Dans les collectivités territoriales qui le souhaitent, les régies publiques de l’eau seront encouragées et aidées par ce service public.
55 – L’orientation stratégique de la politique de l’énergie sera fondée sur la constitution d’un mix énergétique 100 % public et 100 % décarboné : Pour cela, un projet d’investissement sera élaboré, afin de décarboner massivement la production d’énergie et d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2040-2050. Ce projet visera à une forte croissance de la production électrique, en investissant dans les énergies renouvelables (solaire, éolien et surtout dans l’hydraulique, énergie renouvelable pilotable) et dans l’électricité nucléaire avec la construction de six EPR supplémentaires au minimum. (à suivre)