Section PCF du Bassin minier
Un nouveau modèle de développement pour nous libérer des dégâts sociaux, écologiques et climatiques du capitalisme
Communication :
« 62 – Une loi d’orientation et de programmation agricole sera soumise à la représentation nationale : Elle aura pour objectifs de garantir des prix de base rémunérateurs du travail paysan, tout en contenant les prix des produits industriels nécessaires à la production, de lancer un programme de moyen terme d’installation de jeunes paysans-travailleurs. Les fonds de la dotation d’installation de jeunes agricultrices et agriculteurs seront rapidement doublés. Elle prévoira également des actions nouvelles de compensation des handicaps. Elle fixera l’objectif d’une conférence annuelle réunissant les organisations professionnelles par filière, le gouvernement et les centrales d’achat. Elle visera à créer des conditions d’un processus de transition agro-écologique de la production agricole garantissant une alimentation de qualité. Elle valorisera l’agro-foresterie. Un régime public d’assurance contre les aléas climatiques, sanitaires et environnementaux sera rapidement créé. La loi Chassaigne sur l’augmentation des retraites agricoles sera prolongée.
63 – La France agira pour une autre application de la dernière réforme de la politique agricole commune (PAC) : La nouvelle majorité progressiste présentera un nouveau plan. Il visera à combattre les insupportables inégalités d’aides au revenu en soutenant prioritairement les 60 premiers hectares. Les aides seront dégressives pour être plafonnées à 150 000 euros par exploitation. Elles pourront être augmentées selon des conditionnalités environnementales et pour les fermes en agriculture biologique. Au-delà, il s’agira de remplacer le système d’aide à l’hectare par une aide à l’actif agricole. Ainsi sera assurée une plus juste répartition des aides publiques européennes.
64 – La nouvelle majorité remettra en cause les accords de libre-échange et agira pour sortir l’agriculture des négociations de l’Organisation mondiale du commerce : En France comme en Europe, les produits agricoles et alimentaires ne peuvent être considérés comme de simples marchandises. D’emblée, les importations de produits alimentaires provenant de pays qui ne respectent pas les mêmes normes sanitaires et environnementales que celles exigées à nos producteurs seront lourdement taxées. Dans le même temps, des traités de protection sociale, sanitaire et écologique seront négociés, afin d’aider les pays les plus pauvres à respecter les meilleures normes.
65 – Une conférence « pour l’économie et l’écologie bleue » sera organisée, impliquant tous les acteurs et actrices concernés : Elle visera à mettre en valeur les atouts de la mer. À œuvrer au soutien et au développement des pêches artisanales, respectant les ressources et assurant une meilleure rémunération du travail des marins-pêcheurs. À renforcer la filière de construction navale, grâce à un plan de construction de nouveaux bateaux écologiques, et à la création d’une filière de déconstruction des milliers de bateaux mis au rebut.
66 – Une politique de protection du domaine maritime sera engagée, sous l’égide d’un grand ministère de la Mer : Elle aura pour objectif d’encourager la recherche en vue de développer l’utilisation des algues afin de remplacer les matériaux issus des industries carbonées, tel le plastique. Elle favorisera une algoculture écologique qui ouvrira de vastes débouchés pour l’alimentation et la médecine. Elle s’efforcera d’assurer le développement d’un tourisme bleu respectueux de la nature. Elle permettra le développement des hydroliennes au large en concertation avec les marins-pêcheurs.
67 – La privatisation des usages de ce bien commun sera empêchée, tout comme la vente de nos ports et chantiers navals : Des actions seront engagées pour empêcher que la mer soit le lieu de la concurrence guerrière entre grandes puissances cherchant à asseoir leur domination. La nouvelle politique maritime de la France se donnera en outre les moyens de protéger nos côtes et les fonds marins. Le pavillon français sera défendu contre les pavillons de complaisance. De nouveaux moyens d’État seront mis en œuvre pour lutter contre les pollutions en mer, en faveur des services des douanes notamment. Le futur ministère de la Mer favorisera un engagement fort de l’État afin notamment d’organiser l’investissement et la complémentarité des places portuaires françaises, sous contrôle public. (à suivre) »