Autres journaux



samedi 15 octobre 2022 à 05:16

CUCM : Bernard Cazeneuve présente son manifeste au Creusot

  Et cible Jean-Luc Mélenchon



 

 

Ce vendredi après-midi, c’est au Creusot que Bernard Cazeneuve, ancien premier ministre, était présent au Creusot. Il y a présenté à la presse en présence de nombreux signataires son manifeste pour une autre gauche.

« Une nouvelle ambition partagée afin de construire ensemble une gauche sociale-démocrate, républicaine, humaniste et écologique pour la France mais aussi pour l’Europe. » selon l’homme politique.

 

Après un accueil dès le début d’après-midi par David Marti, c’est au sein du Château de la Verrerie que Bernard Cazeneuve a tenu son conférence de presse. S’il ne fait plus partie du parti socialiste, il se dit résolument engagé et fort de ses convictions : « Quand on a des convictions, on n’en change pas. ». Et pour lui, il ne fait aucun doute que le PS, en tant que grande formation politique retrouvera sa place dans le paysage politique français.

 

« C’est dans cette démarche que je viens ici. Nous croyons à une union de la gauche. » explique-t-il, avant de rappeler les unions passées avec les Verts et les communistes.

« Il n’y avait pas d’ambiguïtés par rapport aux valeurs de la République ».

 

Et de poursuivre : « Lorsque nous avons défendu l’ordre public, nous l’avons fait car il n’y a pas de justice sans ordre. S’il peut arriver qu’il y ait des policiers manquant à leurs devoirs, il faut qu’ils soient rappelés à l’ordre. Ils doivent être sanctionnés pour les fautes commises. Dire que la police tue, c’est oublier tous les policiers qui ont protégés et qui protègent. »

 

« Nous avons été résolument européens » Bernard Cazeneuve

 

Puis Bernard Cazeneuve est revenu sur l’engagement européen des socialistes et socio-démocrates. « C’est par l’Europe que nous sommes sortis du nationalisme de la guerre, qu’il y a eu la construction d’un espace économique, que les étudiants peuvent étudier à l’étranger avec Erasmus, la libre-circulation des personnes, chacun gardant sa singularité. »

 

Et de cibler Jean-Luc Mélenchon et la NUPES : « Au moment même où la guerre revient, cette formation soutient les dictateurs. Il faudrait accepter sans rien dire. Il faudrait que nous oublions la main de Mitterand tenant celle Kohl. Il faudrait tourner le dos à tout cela sans rien dire ? Il y a une sorte de recroquevillement sectaire bien loin de ce dont la gauche a besoin. J’aspire à une gauche et une transition écologique dans l’esprit de la Cop21. Une transition écologique qui appelle une politique écologique. »

 

Pour l’ancien Premier ministre, l’éco-construction est une filière majeure et la décroissance prive la société française de solidarité. « La croissance productiviste met en danger la génération future sur notre planète » ajoute-t-il avant d’évoquer la problématique des violences à destination des femmes.

 

« La gauche a tout abîmé, tout abaissé » B. Cazeneuve

 

Pour Bernard Cazeneuve, l’enjeu est donc de reconstruire la gauche, raison pour laquelle il a débuté sa tournée au Creusot et qu’il poursuivra notamment à St Nazaine le 5 décembre ou encore à Montpellier le 15 décembre.

 

Son objectif ? Donner de l’espoir et de la crédibilité à la gauche pour que celle-ci puisse renaître.

 

S’il se tient à distance du Congrès des socialistes, Bernard Cazeneuve n’exclut pas la création d’une grande fédération de gauche humaniste. « Si nous n’y parvenons pas, ce sera plus difficile » estime-t-il.

 

Bernard Cazeneuve se veut grave et appelle à soutenir les jeunes générations : « La grande différence entre notre génération et celles qui ont entre 20 et 25 ans, c’est que nous nous sommes battu pour que nos enfants aient un avenir meilleur. Nos enfants se pattent que la vie soit possible sur la planète. Ce combat aspire à la radicalité. »

 

La radicalité, une notion sur laquelle est revenu l’homme politique. « La question n’est pas celle de la radicalité, mais de l’extrémisme. ».

 

Bernard Cazeneuve a justifié ensuite son absence à la marche sur la vie chère : « Nous avons notre place dans une marche sur la vie chère à condition que la marche soit organisée avec des organisations syndicales. Si on est attaché à la démocratie, le compromis social est important à l’issue d’échanges. Quand l’organisateur de la marche dit que l’objectif est de recréer un climat révolutionnaire, on renonce à y aller. ».

 

Concernant les autres figures sociales-démocrates, Bernard Cazeneuve se dit persuadé qu’elles convergeront par la force des choses.

 

Et de revenir sur la lancement de son manifeste : « Le lancement d’un manifeste, c’est plus qu’un club, et moins qu’un parti. Il y a bien une organisation. Nous allons progresser. L’objectif est la convergence. »

 

L’homme politique se défend de dicter toute conduite à ses amis : « Je suis le contraire d’un directeur de conscience. Je dis, « faites librement ce que votre conscience vous dit ». Il y a beaucoup d’acteurs dans le parti socialiste ayant signé ce manifeste. C’est une bonne nouvelle. Mon but est de faire en sorte que à l’extérieur et à l’intérieur, cela converge dans une fédération, une formation politique, de reconstruire les conditions pour la convergence. Actuellement, on a une impasse et de la colère. »

 

Bernard Cazeneuve estime qu’un congrès pourrait se tenir en 2023 après le scrutin de janvier au sein du PS et avant les européennes.

 

S’engagera-t-il ? « Je n’ai pas d’addiction à la politique mais j’ai des convictions. Si les conditions sont réunies, j’apporterai mon soutien. Si je suis appelé aux responsabilités, j’accepterai. Je remercie tout ceux qui se sont engagés. Ils ont bien fait de le faire. Tout ceux qui le souhaitent sont les bienvenus. Plus cette opération marchera, plus les acteurs seront convaincus. »

 

« La sociale-démocratie est partout en Europe » explique-t-il.

 

« La question qu’on doit se poser, c’est pourquoi elle gouverne encore ailleurs et pas en France ? La gauche en France s’est éloigné de la sociale-démocratie. La question est de savoir pourquoi la France est le seul pays en Europe où la gauche s’est ainsi éloignée de la sociale-démocratie. La position de la gauche française en Europe est un problème pour la sociale-démocratie européenne. »  a-t-il déclaré.

 

Pour l’ancien premier ministre, la sociale-démocratie est à réinventer. « Elle n’est pas à vendre » ajoute-t-il.

 

Quant à la radicalité, c’est « remettre en cause l’ordre social établi, mais pas l’ordre républicain. On doit remettre en cause l’ordre établi. » estime son voisin du parti radical.

 

Et Bernard Cazeneuve d’ajouter : « En 2022, la gauche a déserté. Elle a trahi sa responsabilité. Être de gauche, c’est ne jamais abandonner. Quand on abandonne le pouvoir, on abandonne le peuple. »

 

Et David Marti de conclure la conférence de presse : « Le sujet de la sociale-démocratie est partout en France. Beaucoup de sociaux-démocrates font de la sociale-démocratie. Oui la sociale-démocratie, même si elle n’est pas à la mode dans les discours, dans les faits elle l’est. »

 

A l’issue de la conférence de presse, les signataires présents du manifeste ont passé un temps d’échanges avec Bernard Cazeneuve avant son départ.

 

EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer




Un commentaire sur “CUCM : Bernard Cazeneuve présente son manifeste au Creusot”

  1. BGSB dit :

    Si Bernard Cazeneuve représente la Gauche, alors moi je suis le Pape !