Montceau-les-Mines : Point presse de l’opposition municipale de gauche
Nous avons le devoir d’alimenter le débat démocratique
Les élus au conseil municipal de la Gauche Unie et d’Energies Citoyennes se sont retrouvés ce vendredi pour un point presse.
L’occasion de revenir sur l’incident lors du Conseil municipal du 12 décembre qui a occasionné le départ des élus de gauche mais comme le souligne Nicolas Bonnand (EC) mais en aucune façon, une justification mais l’opportunité d’apporter des informations et des propositions.
Martine Boguet (LGU) ajoute qu’il n’est pas question de s’excuser devant ce procédé injurieux. « Le conseil municipal est l’endroit où nos électeurs nous ont placés. On leur doit des réponses aux questions qu’ils se posent. On a tous un travail et l’horaire des commissions ne permet pas à tout le monde de pouvoir se libérer. Globalement, l’opposition est toujours représentée.
Nous sommes des élus sans rémunération. On reçoit les documents 4 à 5 jours précédant la tenue du conseil. Il serait bienvenu que l’on ait un calendrier pour les dates des commissions afin de pouvoir s’organiser et permettre à chacun de mieux gérer son emploi du temps. Arrêtons de parler du passé, pensons à l’avenir ».
Nicolas Bonnand (EC) poursuit : « pour le conseil municipal, on reçoit des documents de 4 à 500 pages. Cela représente 20 à 30 heures de travail sans indemnité. C’est un réel engagement citoyen.
On a des droits : on devrait avoir un bureau afin de pouvoir travailler. Il faut donner à l’opposition les moyens de travailler, le droit à la formation pour comprendre la teneur de certains dossiers.
On ne lève pas la main comme des playmobil, le conseil municipal devient une chambre d’enregistrement, sans débat.
Pour les commissions, on a les dossiers le jour même et il n’est pas toujours facile de s’approprier le contenu et d’alimenter le débat.
D’ailleurs, il y a des commissions qui ne se réunissent plus : la commission transition écologique, par exemple.
Pour revenir à L. Noirot, il cible l’opposition. Quand il intervient lors de la décision modificative, son attaque est hors de propos. Il sort une liste, pointe les gens et la Maire, M.C Jarrot reste observatrice, n’intervient pas alors qu’Eric Commeau lui demande qu’elle use de son pouvoir de police. Comme rien ne se passe, on décide de quitter le conseil.
- Noirot parle toujours après nous. Il a toujours la parole. L. Noirot est désormais le principal soutien à M.C Jarrot, plus que certains de ses adjoints ».
Laurent Selvez (LGU) ajoute : « il restait 25 points à l’ordre du jour, après notre départ, L. Noirot n’a rien dit, pas émis la moindre question et il a tout voté. Il fait partie de la majorité. Ses électeurs doivent le savoir, ils ont voté pour M.C Jarrot ! »
Isabelle Louis (LGU) : « Nous sommes l’organe moteur des commissions et du conseil municipal… »
Hélène Touillon (EC) se demande comment L. Noirot a pu avoir ces chiffres. Il a les listes d’émargement qui en temps normal ne sont pas communiquées aux conseillers : « il ne fait plus partie de l’opposition ! »
Stéphane Brun (LGU) indique que curieusement suite à ce dernier conseil, il a reçu plusieurs message pour les dates des commissions.
Eric Commeau (EC) annonce que dans certaines villes pour les commissions, on envoie les dossiers 5 jours avant pour faciliter le travail des conseillers.
« J’ai demandé pour la commission des finances de pouvoir réaliser des visios et cela a été accepté. On pourrait l’étendre aux autres commissions ».
« On demande également le droit de prendre la parole après les propos liminaires de la Maire. Elle pourrait nous accorder 5 minutes, à chaque groupe pour faire vivre la démocratie. À la CCM, c’est possible…
On demande également, la possibilité de pouvoir inscrire des points à l’ordre du jour des commissions et du conseil municipal.
Il faut impérativement alléger les ordres du jour des conseils et ne pas se retrouver comme le dernier avec 50 points. On n’a pas le temps de discuter des sujets de fond. En effet, la démocratie n’existe que si il y a une autre parole que la majorité. Il faut donner des espaces et du temps pour nous exprimer. »
Laurent Selvez acquiesce : « On attaque systématiquement l’opposition. La ville est dans une situation financière explosive, la population s’effondre, l’hôpital deviendra un super Ehpad luxueux, …
Ce fonctionnement, c’est réellement une façon de ne pas répondre aux questions sur l’avenir de la ville ».
Hélène Touillon (EC) regrette de ne pas avoir suffisamment d’informations sur les projets structurants de la CCM. Quels financements ? Quel calendrier ? « Montceau a perdu son rôle de ville-centre du bassin minier. Il y a beaucoup de trains dans lesquels on ne monte pas ! »
- Selvez : « Si j’étais L. Noirot, je m’inquiéterai de l’absence de M.C Jarrot lors du dernier conseil communautaire …
La recyclerie, pas entendu parlé ! »
Pour Stéphane Brun, « on est relégué au rôle d’observateur.
La ville a des difficultés. Quels nouveaux services depuis 2014 si on fait le bilan des presque 10 ans ?
On nous parle de transport doux, de piétonisation, …pour préparer la vie de demain ; Quelle vision ? Quels objectifs ? La multiplication des projets est un écran de fumée.
Le WIFI, le cinéma, sont une arlésienne. Le projet coeur de ville. Où en est-on ?
Le lavoir des Chavannes pour quels objectifs ? La démographie en pente descendante exponentielle… C’est trop tard ».
« Beaucoup d’inquiétudes avec des projets qui ne répondent pas aux besoins des montcelliens.
L’INSEE nous donne des chiffres sur lesquels on peut bâtir des projets.
Lancer un référendum sur le lavoir des Chavannes. Que souhaite réellement faire la population avec ce bâtiment. »
- Commeau : « Il y a en effet bien d’autres débats sur lesquels on pourrait travailler que de pointer les absences ? »
- Selvez : Si on ne réagit pas, notre ville va à la catastrophe. Tous les voyants sont au rouge ! Il faut se préoccuper de l’avenir ! »
J.L Pradines
