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lundi 18 décembre 2023 à 16:05

Section PCF du Bassin minier

"immigration"



Communiqué :

 

« Qui peut se satisfaire de voir son pays sombrer dans une crise politique autour de l’immigration ? Comme s’il n’y avait pas une crise sociale grave, d’angoisses pour des millions de ménages, de travailleurs, de retraités, d’étudiants confrontés à l’inflation, au recul des services publics. Comme s’il n’y avait pas de crise climatique à résoudre en urgence. Le premier responsable reste aujourd’hui le premier élu : celui qui se moque éperdument de la vie parlementaire et choisit d’imposer à marche forcée des propositions très dures pour le pays et pour une majorité de Français. Celui qui a décidé de courir derrière la droite extrême et l’extrême-droite sur le thème de l’immigration et laisse diffuser dans le pays les pires idées de haine et de division.

Regardez comment il traite le Parlement : quand un texte de loi comme celui sur les retraites risque d’être battu à l’Assemblée, il l’impose par le 49-3. Et quand un texte est rejeté comme celui sur l’immigration, il décide de l’imposer quand même ! Mais le plus grave, c’est qu’au lieu de répondre à ces urgences, il fait le choix d’alimenter l’actualité sur le seul sujet de l’immigration et de la pire des manières.

Au lieu d’élever le débat sur ces sujets, de rappeler la richesse de l’immigration dans la construction de notre pays, hier comme aujourd’hui, le président de la République fait le choix de s’aligner sur les thèses de l’extrême-droite française et européenne qui fait de l’immigré le nouveau paria de nos sociétés modernes. Le bouc émissaire pratique quand la crise sociale est là.

Oui, la question de l’immigration doit être traitée, dans les débats avec les Français comme au Parlement. Et bien sur qu’il faut des règles concernant le droit d’asile, la délivrance des titres de séjour comme il faut des moyens pour organiser l’accueil et l’intégration pour mettre fin à la mafia des passeurs. Il faut organiser, aux frontières des voies légales et sécurisées. Mais travaillons aussi sur les causes de l’exil. Abordons la coopération avec les pays concernés, accueillons ces étudiants du monde entier pour continuer de faire connaître la France, sa culture, son économie et pour permettre à tous ces jeunes hommes et jeunes femmes d’être utiles à leur pays. Et ici, régularisons enfin celles et ceux qui travaillent avec des règles claires, inscrites dans la loi, pour leur donner les mêmes droits qu’aux travailleurs français. Protégeons l’Aide médicale d’Etat, traitons avec humanité et dignité ces femmes, ces enfants qui fuient la guerre, comme si demain c’étaient nos femmes, nos enfants qui se retrouvaient dans la même situation.

Il n’y a pas que l’extrême-droite en France. Il y a aussi une majorité de femmes et d’hommes qui portent des solutions progressistes, humanistes, écologistes qui ont envie de travailler ensemble, dans leur diversité, de construire un nouveau front populaire, un front du monde du travail, pour la République sociale et démocratique. (Fabien Roussel)« 






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