Section PCF du Bassin minier
"Gauche Unie pour le monde du travail Pour une Europe des peuples et des nations libres, souverains et associés"
Communiqué :
« L’échec de la construction néolibérale et capitaliste de l’actuelle Union montre combien il est indispensable d’ouvrir une nouvelle voie pour les peuples, qui leur permette de reprendre la main sur leurs destins. Reprendre la main, en France comme en Europe, c’est recouvrer la maîtrise des choix et construire les coopérations nécessaires. C’est l’une des clés pour initier une nouvelle construction européenne
L’objectif est aujourd’hui de conquérir la maîtrise des choix politiques, industriels, commerciaux, énergétiques, monétaires, agricoles, alimentaires, numériques et culturels. De développer les services publics et d’en faire des leviers de souveraineté démocratique, avec des pouvoirs d’intervention nouveaux des salarié·es et des usager·es, s’appuyant sur des financements à la hauteur des besoins échappant aux logiques de rentabilité.
Nous proposons un projet européen qui oppose le principe de coopération au principe de concurrence. Un projet qui donne des droits aux citoyen·nes et aux salarié·es sur les décisions économiques stratégiques, plutôt que d’en faire la chasse gardée du capital et des technocrates. Un projet qui libère de la dictature des marchés financiers, en faisant de la création monétaire de la BCE un outil au service du développement social et écologique. Un projet qui s’adresse au monde des pays émergents pour un nouvel ordre international.
Il revient aux peuples de choisir démocratiquement les coopérations qu’ils bâtissent avec leurs voisins. Les délégations de pouvoirs au niveau européen doivent, en ce sens, correspondre à de réels besoins communs, et elles doivent donc toujours être approuvées et contrôlées par les citoyennes et les citoyens. Les gouvernements expriment à présent la volonté de rouvrir le débat sur les traités et les règles européennes. C’est l’exigence que de nouveaux traités soient écrits que nous voulons porter dans cette campagne des élections européennes.
Une gauche digne de ce nom ne saurait se contenter de vouloir amender à la marge les fondements néolibéraux de l’actuelle construction européenne, il lui faut porter l’exigence d’un changement radical. Un changement qui aille à la racine du problème : la domination du capital sur l’UE. Telle est notre conception de la rupture concrète, que nous souhaitons mettre à l’ordre du jour.
Ce changement ne pourra venir que de la mobilisation de l’immense majorité des Européen·nes, de toutes celles et tous ceux qui n’ont que leur travail pour vivre, de la jeunesse qui est l’avenir du monde, des hommes et des femmes qui sont attachés à la démocratie et à l’universalité des droits humains. C’est la raison pour laquelle nous défendons l’idée de convoquer une Assemblée des peuples d’Europe. À charge, pour celle-ci, de regrouper les représentant·es des différents pays et de leurs forces sociales, dans le but de jeter les bases d’un nouveau traité. (à suivre) »