Section PCF du Bassin minier
Proche et Moyen-Orient - Agir contre l’impunité de Netanyahou et de l’État d’Israël
Communiqué :
« La politique de fuite en avant du gouvernement d’extrême droite de Benyamin Netanyahou dans sa stratégie de guerre régionale connaît ces derniers jours une brutale accélération. À Gaza, les bombardements et attaques massifs sans distinction des habitations, hôpitaux, établissements scolaires, universités, centres d’aide et de soutien des Nations unies se poursuivent. Des images insoutenables circulent. En Cisjordanie, tout comme à Jérusalem Est, la population subit les attaques des colons qui bénéficient du soutien de l’armée et les arrestations arbitraires et emprisonnements continuent.
Au Liban, les menaces contre Beyrouth sont maintenant prononcées d’une manière explicite. Des milliers de morts, plus d’un million de déplacés, de nombreux blessés, une insécurité sur tout le pays. À cela s’ajoutent désormais les agressions ouvertes et répétées contre la FINUL, c’est-à-dire contre l’ONU et l’ensemble des pays qui participent à la force internationale déployée au Sud Liban. Plusieurs casques bleus ont été blessés. Dimanche 13 octobre, la FINUL a dénoncé une « entrée en force » de chars israéliens contre l’une de ses positions. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a rappelé que toutes les attaques visant des casques bleus sont « une atteinte au droit international » et « peuvent être constitutives de crimes de guerre ».
C’est désormais l’ONU qui est attaquée par le gouvernement israélien à travers la FINUL et l’UNRWA, à propos de laquelle une loi en cours de discussion à la Knesset menace de mettre fin à ses activités. Le secrétaire général de l’ONU a été déclaré « persona non grata » en Israël. Cette attaque frontale contre le droit international et l’ONU est inadmissible et crée un précédent dont pourraient se prévaloir d’autres dirigeants d’extrême droite en zone de guerre. Enfin, les risques d’un bombardement contre des installations nucléaires ou pétrolières iraniennes sont aigus. Le Yémen est également touché. Rien, ni les provocations de l’organisation islamiste du Hezbollah, ni celle des Mollahs, ni les crimes terroristes du Hamas du 7 octobre ne sauraient être invoqués pour tenter de justifier une telle forfaiture et une telle attaque frontale contre le droit international. De cette politique de Netanyahou est également victime le peuple israélien. Jamais la libération des otages, ni le retour des déplacés n’ont été un objectif pour ce gouvernement, comme le souligne le mouvement de protestation en Israël. Le respect du droit international est notre boussole.
C’est ce que les communistes ont toujours défendu et continuent à défendre. C’est une résolution politique d’un conflit politique, à la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien, sur la base des deux États et des frontières de 1967, la fin de la colonisation et de l’occupation, le droit à la paix et à la sécurité collective pour l’ensemble des peuples de la région, le respect de la souveraineté des peuples et des États, c’està-dire à la paix dans la justice et le droit qu’il faut exiger.
La fin de l’impunité de Netanyahou passera par des pressions politiques et économiques contre le gouvernement israélien : c’est-à-dire la fin des livraisons d’armes et de composants militaires à l’État d’Israël et la suspension de l’accord d’association UE-Israël tant que le gouvernement israélien ne respecte pas le droit international. Rien ne sera possible sans un élargissement du mouvement pour une paix juste et durable, sur des bases de résolution politique du conflit, pour faire pression sur les gouvernements et en particulier sur la France. Emmanuel Macron a appelé à cesser la livraison d’armes. Il faut qu’il mette ce discours en application en l’élargissant aux composants militaires. Les communistes français sont sur le pont et continuent la bataille pour ce faire. »
Permanences tous les mardis de 10h à 11h30 10 rue d’Autun à Montceau-les-Mines