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jeudi 31 octobre 2024 à 16:00

Section PCF du Bassin minier

Union européenne - À quand la paix et la prospérité promises ?



 

Communiqué :

« Alors que depuis sa création, l’Union européenne vante la « paix et la prospérité », c’est à un alignement sur la politique des États-Unis que nous assistons plutôt, dans une logique de bloc. Alors que depuis deux ans, la guerre a atteint le continent européen lui-même, c’est malheureusement cette politique pro-OTAN qui est de nouveau favorisée, et ce au risque d’un embrasement du conflit. Cette ligne, c’est également celle qui a été confirmée lors de la présentation de la Commission européenne dévoilée par Ursula von der Leyen le 17 septembre dernier.

Celle-ci « démontre le projet politique des classes dirigeantes européennes : celui d’imposer une nouvelle et violente cure d’austérité aux peuples, en poussant les États membres à accélérer le démantèlement des politiques sociales et des services publics, au mépris de la souveraineté des peuples et d’un développement social partagé».

 

Une Commission européenne qui entend d’une part confirmer son dogmatisme néo-libéral austéritaire et continuer à favoriser l’engrenage guerrier de l’autre. Pourtant, ces politiques se heurtent de plus en plus à la réalité. C’est le cas, de nouveau, avec les priorités affichées de l’Union européenne pour 2024-20292.

 

Celles-ci sont au nombre de trois : 1. Défendre une Union européenne démocratique et libre. Quid de ces « valeurs démocratiques » lorsque l’un des vice-présidents de la Commission européenne n’est autre que Raffaele Fitto membre du parti néo fasciste « Fratelli d’Italia » et condamné par le passé pour corruption ? Quid des valeurs lorsque Ursula von der Leyen annonce le 14 octobre dernier une nouvelle législation pour favoriser les expulsions de migrants alors même que les mesures prises actuellement par l’Union européenne sont déjà totalement illégales d’un point de vue du droit international et des Conventions de Genève ? 2.

 

Une Europe forte et sûre. Ce que nous avons pu observer ces dernières années, que ce soit pendant la pandémie, depuis le début de la guerre en Ukraine ou avec les crimes contre l’humanité perpétrés en Palestine et l’agression du Liban, c’est bien une absence totale de la diplomatie européenne au profit d’un alignement sur la politique étrangère des États-Unis. Quid de « l’autonomie stratégique » et de la lutte contre les dépendances dans ce contexte ?

Pourtant l’UE n’aurait-elle pas intérêt à être un acteur au service de la paix entre les peuples ? Idem pour les questions de sécurité : Depuis quand faire la guerre est le chemin le plus court pour la paix ? L’Union européenne et les pays qui la composent n’auraient-ils pas intérêt à enfin entamer des pourparlers pour la paix et la sécurité collective au niveau paneuropéen comme défendre une paix juste et durable au Moyen et Proche-Orient ?

 

En quoi l’élargissement d’une UE libérale et atlantiste vers l’Est permettrait-il à l’UE de sortir renforcée, et ne serait-il pas une étape supplémentaire dans l’engrenage des affrontements ? 3. Une Europe prospère et compétitive : Comment peut-on croire que les nouvelles cures d’austérité prévues vont nous permettre de parvenir à la prospérité et à la compétitivité ? Aujourd’hui les peuples comme les entreprises ont besoin de services publics forts, notamment dans les domaines des transports, de l’énergie ou de secteurs fondamentaux comme l’éducation et la santé. La transition écologique et la neutralité carbone sont inatteignables sans un investissement massif des États et une réindustrialisation.

 

Les auditions des commissaires, par le Parlement européen se dérouleront du 4 au 12 novembre avant leur validation. Une chose est sûre, rien ne va dans la nouvelle Commission européenne : ni le casting, ni ses orientations politiques. Le dogmatisme néolibéral voudrait nous faire croire que la formule magique du « tout marché » permettrait de résoudre la crise systémique. Pourtant les faits sont têtus et la réalité est en totale contradiction avec les dogmes prônés par Bruxelles. Il est grand temps de changer de cap mais cela nécessite que les intérêts des travailleur·ses et peuples d’Europe soient enfin entendus. »

 

Permanences tous les mardis de 10h à 11h30 – 10 rue d’Autun à Montceau-les-Mines

 






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